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QE 13/06/23 au Ministre Borsus : l’impact des hivers chauds sur les cultures

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  • Question (Nicolas Janssen). – Notre agriculture souffre des conséquences du réchauffement climatique. Alors que l’hiver 2022-2023 se classe parmi les quinze plus chauds enregistrés depuis 1900, les producteurs d’arbres fruitiers, les agriculteurs, mais aussi les horticulteurs, doivent gérer les conséquences des périodes de froid moins longues et des oscillations de températures. Bien que ce phénomène soit moins connu que les sècheresses, canicules ou encore les gels tardifs du printemps, le manque de froid durant les mois d’hiver perturbe aussi les cultures. En effet, s’il intervient pendant la période de repos des plantes, appelé la dormance, le manque de froid peut affecter la floraison à venir et la production des végétaux, et ainsi nuire aux rendements de nombreuses cultures. Un exemple en est le colza oléagineux d’hiver. Or ces températures douces touchent un secteur déjà fortement impacté. Pour améliorer la résilience de l’agriculture et répondre à l’évolution climatique, il y a lieu d’adapter autant que faire se peut la chaîne de production, de transformation, de valorisation et de commercialisation. De nombreuses initiatives voient le jour afin de permettre à notre agriculture de s’adapter aux périodes de sècheresse. Mais qu’en est-il de l’adaptation aux hivers plus doux ? Les différents scénarios modélisés quant aux pratiques agricoles qui permettraient d’atténuer les impacts des changements climatiques, prennent-ils en compte les hivers plus doux ? Monsieur le Ministre a-t-il eu une concertation avec les acteurs du secteur à ce sujet, dont Gembloux agrobiotech ? Peut-il faire le point sur les recherches menées sur ce phénomène et son impact sur les cultures et, notamment, sur la vernalisation des céréales d’hiver et la détérioration de la structure des sols à cause du manque de gel ? Que fait-il pour prévenir et sensibiliser nos agriculteurs et horticulteurs actifs dans les cultures à risques ?

    Réponse de M. Borsus, Ministre de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Numérique, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture, de l’IFAPME et des Centres de compétences. – Si l’hiver 2023 peut être considéré comme plus chaud que la normale, dans son ensemble et sur base des données météorologiques d’Uccle, il ne se démarque cependant pas de façon significative de la normale. Sur la période de référence actuelle (1991-2020), c’est néanmoins la cinquième fois qu’une situation avec aucun jour d’hiver (max<0°C) n’a été observée et il semblerait que ce phénomène tende à s’accentuer. L’impact d’une telle évolution sur les cultures se présente avec une moindre acuité que des phénomènes intervenant à des périodes plus critiques que celles du repos végétatif. Toutefois une période en sortie d’hiver douce suivie de gel important peut causer de gros dommages en arboriculture, en viticulture et en horticulture. En ce qui concerne le processus de vernalisation chez les céréales d’hiver, il s’effectue à des températures optimales de 3 à 10°C. Ce niveau est propre à chaque variété. Les dates de semis sont adaptées en conséquence. Pour ce qui est du lin oléagineux d’hiver, il ne nécessite pas de vernalisation. D’autres conditions climatiques peuvent avoir des effets importants en cultures. La douceur automnale permet un fort développement en entrée d’hiver et peut conduire à une plus forte sensibilité au gel (en colza par exemple), mais aussi, en absence de gel, à une absence de destruction naturelle d’intercultures que l’on a voulu gélives et qui vont être plus difficilement détruites sans recours aux herbicides. Si à cela s’ajoute un début de printemps froid et pluvieux, comme cette année, nous avons des conditions qui retardent l’implantation des cultures de printemps. Un impact pourrait se faire sentir sur leur rendement, pour les cultures à cycle plus long (pomme de terre, maïs par exemple), si les conditions automnales ne leur sont pas favorables. La situation de cet hiver-printemps est aussi propice aux maladies des plantes. Les foyers d’insectes, non réduits par le gel, n’ont pu au regard des conditions froides printanières vraiment affecter jusqu’à présent les cultures où ils peuvent être craints comme en colza. Les pucerons sont à bien suivre en betteraves alors que les températures remontent et que les cultures vont commencer à bien se développer. Face à cette conjugaison de facteurs et à la diversité des cas possibles, il est nécessaire d’intégrer le risque d’hiver doux dans une réflexion plus large et de favoriser de manière générale des agrosystèmes plus résilients : assolements diversifiés, associations d’espèces, vie du sol active, et cetera. Ce sont des objectifs soutenus au travers de nos Centres pilotes et des partenaires divers (comme Greenotec ASBL). Nous pourrions ainsi citer le Réseau de ferme Terraé qui est destiné à faire évoluer sur le terrain les pratiques agroécologiques et est porté par le CRA-w, Natagriwal, Fourrages-Mieux, Greenotec et le SPW, ou encore le projet DiverIMPACTS destiné à mesurer les performances des systèmes diversifiés, auquel est partie prenante le CRA-W. Enfin, pour ce qui est du comportement variétal, de multiples essais annuels sont réalisés par les Centres pilotes et leurs partenaires afin de caractériser les variétés et de faire des recommandations de choix dans le contexte d’une agriculture durable.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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