27/01/22 Edito: Entendre la détresse pour nourrir l’optimisme des jeunes (Newsletter MR)
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Par Nicolas Janssen, Député wallon et en FWB & Fanny Constant, Conseillère politique
(Newsletter MR: https://mailchi.mp/mr/news_mr-1440601?e=c7ec10f372)
En avril 2021, le MR sortait son master plan « Rebond ». Ce plan jeunesse contenait des mesures très diverses pour permettre aux jeunes de rebondir et de retrouver des perspectives, dès nos libertés retrouvées.
Complémentairement, en mai, le groupe MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles proposait le lancement d’une commission conjointe « Santé mentale et bien-être des jeunes » dans le cadre de la crise sanitaire et au-delà.
On le sait, le mal-être, le bien-être ou encore la santé mentale recouvrent un registre très vaste, voire abstrait à certains égards. En outre, il est courant, et même relativement ordinaire, que les jeunes traversent au cours de leur croissance différentes étapes difficiles, des phases de déprime, de rébellion ou de crise, dont la bien connue « crise d’adolescence ». Les spécialistes de l’enfance et de l’adolescence le confirment : ces crises permettent l’évolution émancipatrice du jeune qui mue peu à peu pour investir sa vie adulte.
Ne nous méprenons pas, ce que nous évoquons ici dépasse de loin ces paliers de la vie de tout jeune qui se déroulent plus ou moins bien, de façon plus ou moins aigüe. Durant ces 2 années de crise sanitaire, la vie sociale des plus jeunes a été extrêmement appauvrie. A une période de la vie où l’on s’ouvre plus encore à l’autre, à de nouveaux centres d’intérêt ou activités récréatives, au monde afin de se chercher, de se frotter à des réalités nouvelles, la vie s’est subitement réduite au domicile familial et aux interactions par écrans interposés. Nombreux sont ceux qui ont fait preuve d’une résilience hors du commun, mais à quel prix ?
La pandémie COVID 19 a amplifié chez les jeunes des réalités de détresse diverses, parfois insoupçonnées, trop souvent sources d’échec scolaire, ou pire, d’un mal être insurmontable pour certains. Les pédiatres, les professionnels de la jeunesse, et autres encadrants directs ont alerté sur le nombre croissant de situations alarmantes, même avant la crise.
Aussi, à l’initiative du MR, durant plus de 6 mois, des acteurs de terrain et experts de la santé mentale, pédagogues, jeunes, spécialistes de l’enfance, parents, représentants du monde associatif et des administrations concernées ont témoigné publiquement de la dégradation de la santé mentale des jeunes, des causes et de la portée des services actuels. Vie pleine de sens, besoin d’appartenance, liens sociaux : quels sont réellement les déterminants de la santé mentale ?
Au travers des auditions parlementaires, nous avons pu cibler un éventail de mesures à court, moyen et long terme que ce soit de manière transversale, en petite enfance, en enseignement, en jeunesse ou encore via les services de santé.
Ces mesures en faveur du bien-être des jeunes ne s’apparentent pas à un système d’assistanat qui vivrait pour lui-même ou qui se justifierait en raison d’une constante macabre sur laquelle on ne peut agir. Non, il s’agit de doter les professionnels et les services publics concernés d’outils permettant d’aider les plus jeunes à surmonter une période, un événement, un trauma douloureux qui, sans leur intervention, leur ferait perdre à tout le moins un temps précieux et, au pire, toute foi en leur propre capacité à créer leur destin.Ce travail permet dès à présent d’être ré investi au sein du parti, notamment avec les Jeunes MR, en vue de le compléter de perspectives autres et plus ciblées encore. Ces pistes sont à la disposition de toutes celles et ceux qui là où ils se trouvent peuvent dès aujourd’hui agir concrètement, que ce soit dans les communes, provinces, parlements ou exécutifs.
Parce qu’aider les plus jeunes à voler de leurs propres ailes en les dotant d’un bagage de connaissances de qualité, d’une solide confiance en eux et en leurs capacités, en fera des générations optimistes qui entreprendront leur vie de façon librement choisie, épanouissante, et durable.
Enfin, continuons à soutenir la grande majorité des enfants et des jeunes qui vont bien. Encourageons les à prendre des initiatives, leurs initiatives, pour trouver les ressources en eux, pour avancer dans la vie, pour se prendre en main. Nous devons également leur faire confiance, leur donner la parole et les associer aux décisions qui les concernent. Le temps est venu.
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