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La vie est un chemin de transformation. Nous sommes, individuellement et collectivement, sur un chemin de transformation. L’interdépendance et le potentiel de l’intelligence collective donnent tout leur sens à ce cheminement.
Comme le disait Christian de Duve, notre Prix Nobel brabançon, la sélection naturelle n’a pas imprimé la sagesse et la coopération dans nos gênes : il est donc urgent de les ramener à l’avant-plan de nos priorités.Les modèles sociétaux du XXème siècle n’ont pas convaincu et ont chacun montré leurs limites : communisme, socialisme, capitalisme… Où chercher, dès lors, les solutions ?
Dans « Sans plus attendre », Guibert del Marmol nous invite à miser sur l’intelligence collective. L’exemple que je préfère dans son livre porte sur ces fourmis qui, ne disposant que de 10 secondes de mémoire, dépendent en permanence de leurs sœurs pour se souvenir de ce qu’elles doivent faire. A la compétition destructrice, préférons la coopération et les systèmes ouverts, qui fonctionnent à la manière des « wikis ». Et venons-en rapidement à l’idée selon laquelle « collaboration is the new competition », comme vient même à l’affirmer le modèle anglo-saxon.
Ensemble, nous pouvons résoudre des problèmes qui, à l’échelle individuelle, paraissent insurmontables. Pensons à l’environnement ou la pauvreté : notre génération pourrait décider d’accomplir ce qui, il y a quelques décennies, paraissait encore irréalisable.
Comme l’écrivait Joe Trippi, « le pouvoir est occupé à se déplacer : il se trouvait au sommet de grandes institutions, gérées ‘top down’, mais il évolue aujourd’hui vers un nouveau paradigme, où il se retrouve partagé par tous». Quel encouragement à relever la tête, croire en chacun et travailler tous ensemble !
Les théoriciens/spécialistes du management actuel l’affirment également : le leader n’est plus « le type le plus brillant de la pièce », mais bien le promoteur en chef de l’idée que « personne n’est aussi brillant que tout le monde réuni ». Le rôle du leader est dès lors devenu, p. ex. selon P. La Barre, « d’inviter autant de personnes complémentaires que possible, afin de faire jaillir un maximum de contributions et créer des opportunités pour le plus grand éventail possible de gens ! »
Pour clore ce passage sur l’intelligence collective, j’aimerais aussi vous proposer un très bel extrait de « La troisième révolution industrielle » de J. Rifkin :
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L’ère industrielle mettait l’accent sur les valeurs de discipline et de travail acharné, l’autorité hiérarchique, l’importance du capital financier, les mécanismes du marché et les rapports de propriété privée. Mais au contraire, l’ère coopérative privilégie le jeu créatif, l’interactivité pair à pair, le capital social, la participation à des communautés ouvertes et l’accès à des réseaux mondiaux.
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A nous de construire cette nouvelle ère, quel bonheur !
Une seule Constitution au monde mentionne l’amour. Savez-vous laquelle ? C’est celle des Philippines, dans son préambule. Malheureusement pas celle de la Belgique 🙂 Peut-être à suggérer à l’occasion de la prochaine révision de la Constitution, même si ce n’est pas le premier terme auquel j’aurais pensé pour décrire les débats à venir…