Interpellation en commission Éducation du 21/11/23 : Santé mentale des jeunes | Nicolas Janssen
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Interpellation en commission Éducation du 21/11/23 : Santé mentale des jeunes

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  • Question (Nicolas Janssen). – Dès le début de la législature, la santé mentale des jeunes a été une priorité pour mon groupe. À la situation initiale et aux effets de la pandémie se sont en effet ajoutées les répercussions de nouvelles crises, comme le rappelait Mme Vandorpe. Madame la Ministre, il y a deux semaines, je vous interrogeais sur les centres PMS : ils vous ont fait part de la situation inquiétante en matière de santé mentale. Pour eux, en tant qu’acteurs de première ligne, le constat est très clair : ils sont saturés. En effet, le nombre de jeunes nécessitant un accompagnement ne diminue pas et le manque de personnel ne permet pas aux centres PMS d’accompagner les jeunes qui en ont réellement besoin. Ce sont donc les missions de base des centres PMS qui sont mises à mal. C’est regrettable étant donné le travail indispensable qu’ils réalisent. Je comprends que les aides que le gouvernement a octroyées aux centres PMS au moment de la pandémie n’ont pas pu être prolongées vu la situation financière de la Fédération. Toutefois, afin de pouvoir répondre plus efficacement aux besoins sur le long terme, les centres PMS demandent une réforme incluant tant leurs missions que leur structure. Cette réforme est une priorité ! Il y a deux semaines, j’ai vu un documentaire particulièrement émouvant sur la santé mentale des jeunes. D’après ce documentaire, il faut surtout agir au niveau de la prévention primaire. À ce propos, je mentionne l’intervention du professeur Luminet: « La priorité, c’est aussi d’investir dans la prévention primaire, c’est-à-dire d’agir sur les jeunes qui vont bien aujourd’hui. Former en particulier les enseignants à détecter les signes de détresse. Et faire entrer dans l’école les professionnels de la santé mentale qui peuvent aider à libérer la parole ». Le professeur Luminet soulignait aussi le besoin d’indicateurs permettant d’objectiver les besoins et la situation. À cet égard, j’aimerais rappeler la création de l’Observatoire du climat scolaire : cet observatoire construit les indicateurs et suit leur évolution, afin de développer un véritable baromètre de la santé mentale des jeunes. C’était d’ailleurs une des recommandations au terme des auditions sur la santé mentale des jeunes. Ce baromètre permettra de mieux cibler les besoins et les personnes les plus fragilisées. Les indicateurs actuels sont partiels, mais nous ne pouvons pas nous en satisfaire : nous avons besoin de comparabilité pour rendre les données suffisamment lisibles et parlantes. Il est essentiel pour mon groupe d’amplifier la lutte pour une meilleure santé mentale des jeunes. Cela fera bientôt deux ans que la commission conjointe de notre Parlement a adopté plus de 100 recommandations. Ces deux ans, Madame la Ministre, ne seraient-ils pas l’occasion de réaliser une réelle priorisation et planification ? Comment traduisez-vous ces recommandations en mesures concrètes et comment préparez-vous le travail de la prochaine législature en la matière ? Qu’en pensez-vous ?

    Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – La thématique de la santé mentale des jeunes est importante et me tient à cœur. L’administration ne dispose pas encore d’indicateurs directement liés au bien-être des élèves francophones. Une enquête fondée sur une modélisation multidimensionnelle du bien-être et du climat scolaire a été menée en collaboration avec l’Université de Liège (ULiège) et l’Université catholique de Louvain (UCLouvain). Elle a permis de récolter des données relatives à de nombreux aspects tels que l’environnement relationnel, l’environnement normatif, l’environnement pédagogique, l’environnement physique ou encore l’affiliation perçue. Cette enquête systémique vise donc à construire des indicateurs de bien-être et de climat scolaire à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, conformément à l’annexe reprise dans le Code de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire. Les résultats seront ensuite intégrés au rapport annuel d’évaluation des objectifs d’amélioration du système éducatif (OASE), rapport qui devrait être remis au Parlement au début de l’année prochaine. Tout le travail était donc à faire. Certaines écoles s’étant fixé des objectifs d’amélioration du bien-être dans le cadre de leur plan de pilotage, nous devons pouvoir en mesurer la progression. Le travail est donc en cours. Dans un premier temps, l’Observatoire du climat scolaire s’attèlera plus spécifiquement à la thématique du harcèlement. Cependant, cette dernière étant liée à d’autres composantes qui participent au climat d’une école, il pourrait être envisagé, dans les prochaines années, de travailler sur des sujets connexes et reliés tels que la santé mentale. Je reviendrai tout à l’heure sur les questions relatives au décrochage scolaire, car Mme Schyns m’interroge à ce sujet, notamment à propos des derniers chiffres en notre possession. S’agissant de la formation professionnelle continue, la santé mentale est bien reprise parmi les thèmes et orientations prioritaires fixés par le gouvernement. L’analyse des besoins réalisée par le Conseil de la formation professionnelle continue (CoFoPro) en vue de la construction de l’offre de formations pour la période 2023-2029 a bien tenu compte de la dimension de la santé mentale chez les jeunes. Cette thématique est donc bien prioritaire. L’Institut interréseaux de la formation professionnelle continue (IFPC) propose ainsi cette année deux formations destinées à la fois aux membres du personnel de l’enseignement et aux agents des centres PMS. Les programmes des fédérations de pouvoirs organisateurs comprennent également des modules sur cette thématique. Concernant plus particulièrement les éducateurs et éducatrices, leur formation de base développe notamment des compétences relationnelles en vue d’établir des relations avec les personnes en difficulté, ainsi que la capacité à formaliser les situations vécues et les actions éducatives pour y réfléchir avec un sens critique. Ce personnel, dont l’action est précieuse, est amené à s’approprier des outils d’analyse pour comprendre les réalités, construire des interventions et les évaluer en vue de les ajuster en permanence. Les éducateurs sont donc pleinement à même de concourir au mieux-être des élèves. Par ailleurs, chaque établissement scolaire a l’obligation de collaborer avec un centre PMS dont les membres des équipes, à travers leur formation initiale, sont déjà sensibilisés, voire outillés, dans le domaine de la santé mentale des jeunes. Ils constituent ainsi un soutien privilégié pour les élèves, mais aussi pour les équipes éducatives qu’ils accompagnent, tant dans les demandes individuelles que dans des activités collectives, par exemple à travers la création d’espaces de parole et le développement de la pair-aidance. Les centres PMS s’inscrivent dans un réseau local de partenaires et peuvent donc, si nécessaire, créer le lien avec l’équipe éducative et avec les élèves et leur famille, qui peuvent faire appel à eux. À la suite d’une collaboration établie avec le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, l’articulation entre les psychologues de première ligne conventionnés et les réseaux de santé mentale s’est améliorée, ce qui a permis d’ouvrir encore plus le champ des interventions possibles adaptées aux besoins des élèves. À ce jour, il n’y a pas eu d’évaluation cadrée de cette collaboration, qui se fait sur base volontaire. Toutefois, l’appréciation du cabinet du ministre correspond à la nôtre. On constate en effet des pratiques assez inégales sur le terrain à travers différentes formes de coopération, notamment en fonction du lieu et du pouvoir organisateur. Des expériences concluantes et riches ont néanmoins vu le jour et conduisent aujourd’hui à une complémentarité absolument bénéfique pour les élèves. Enfin, avec les ministres Linard et Bertieaux et aux côtés de nombreux collègues fédéraux et régionaux wallons, flamands et germanophones, je souhaite signer un protocole d’accord relatif à une meilleure prise en charge des jeunes à la croisée des secteurs. Ce protocole visera à soutenir des interventions coordonnées entre différents secteurs en faveur des jeunes enfants et adolescents extrêmement vulnérables. Les administrations et organismes d’intérêt public (OIP) seront ainsi amenés à s’engager et à collaborer dans le cadre de l’opérationnalisation harmonieuse de cet accord. Par ailleurs, je suis également partie prenante du groupe de travail focalisé sur la santé mentale des jeunes et organisé par la conférence interministérielle (CIM) Jeunesse. Ces multiples actions et engagements concourent au mieux-être de nos élèves auquel je suis profondément sensible, au même titre que mes collègues. La situation à la sortie de la crise de la Covid-19 nous préoccupe autant que vous. Beaucoup d’éléments structurels sont aussi déployés à travers le Pacte pour un enseignement d’excellence, comme le décret du 26 avril 2023 relatif à l’amélioration du climat scolaire et à la prévention du harcèlement et du cyberharcèlement scolaires, l’accord de coopération entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région wallonne et la Commission communautaire française relatif à la généralisation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), la réforme des rythmes scolaires annuels ou encore la mise en œuvre des pôles territoriaux. 

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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