QA 11/5/22 à la Ministre Glatigny: « Agrégation en histoire de l’art »
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Résumé:
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, comme vous le savez, une pétition circule actuellement au sujet du maintien de l’agrégation en histoire de l’art. Cette problématique est liée au décret du 2 décembre 2021 modifiant le décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants. Cette réforme prévoit notamment la suppression de l’agrégation en histoire de l’art. Cela signifie que les historiens de l’art ne pourront plus enseigner au terme de leurs études avec la seule agrégation. Quatre universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles vous ont adressé un argumentaire à ce sujet. Avez-vous rencontré les représentants de ces universités? Avez-vous rencontré les signataires de la pétition? Comment motivez-vous cette décision?
Parmi les craintes évoquées, il y a notamment celle des débouchés, qui est importante pour les étudiants en histoire de l’art. La possibilité d’enseigner au terme de ces études est importante. Ne partagez-vous pas cet avis? Nous savons à quel point il est essentiel d’avoir un nombre suffisant d’enseignants dans cette filière. Ils ont beaucoup à apporter à la société, que ce soit à travers leur engagement ou le partage de leur passion dans les musées et les institutions scientifiques et culturelles – en tant que guides ou autres. Nous savons aussi que l’agrégation constitue un outil complémentaire pour les élèves ayant suivi une formation en histoire de l’art.
Mme Valérie Glatigny – J’ai bien pris connaissance de la pétition. Je rencontrerai d’ailleurs les pétitionnaires le 18 mai et prendrai naturellement le temps d’écouter leurs arguments. En décembre dernier, nous avons adopté la réforme de la formation initiale des enseignants. Dans ce contexte, après concertation avec tous les acteurs de l’enseignement supérieur, nous avons convenu de réorganiser les agrégations et de nous concentrer sur les filières principales. Cela ne veut pas dire que les professeurs d’histoire de l’art ne pourront plus enseigner ou que seuls les artistes pourront enseigner cette matière.
Une fois la réforme entrée en vigueur, les étudiants en histoire de l’art qui voudront obtenir les titres requis auront deux possibilités devant eux. La première est de suivre une autre agrégation, par exemple en histoire – incluant quelques crédits en histoire de l’art. Cette option est intéressante, car ils pourront enseigner autre chose que l’histoire de l’art et élargir leur champ d’enseignement. La seconde est d’obtenir un certificat d’aptitudes professionnelles (CAP) dans l’enseignement de promotion sociale. Selon moi, ces éléments sont de nature à rassurer les futurs étudiants en histoire de l’art.
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, je vous remercie d’avoir précisé que vous alliez rencontrer les pétitionnaires la semaine prochaine. Je pense que ces éléments sont effectivement de nature à apaiser pas mal d’inquiétudes qui circulent.
Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
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Compte-rendu intégral:
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, comme vous le savez, une pétition circule actuellement au sujet du maintien de l’agrégation en histoire de l’art. Cette problématique est liée au décret du 2 décembre 2021 modifiant le décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants. Cette réforme prévoit notamment la suppression de l’agrégation en histoire de l’art. Cela signifie que les historiens de l’art ne pourront plus enseigner au terme de leurs études avec la seule agrégation. Quatre universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles dispensent actuellement cette formation et vous ont adressé un argumentaire à ce sujet. Avez-vous rencontré les représentants de ces universités? Avez-vous rencontré les signataires de la pétition? Comment expliquez-vous et motivez-vous cette décision?
Parmi les craintes évoquées, il y a notamment celle des débouchés, qui est importante pour les étudiants en histoire de l’art. Nous savons que les perspectives d’emploi sont relativement limitées dans ce domaine. La possibilité d’enseigner au terme de ces études est donc importante. Ne partagez-vous pas cet avis? Nous savons à quel point il est essentiel d’avoir un nombre suffisant d’enseignants dans cette filière. Ils ont beaucoup à apporter à la société, que ce soit à travers leur engagement ou le partage de leur passion dans les musées et les institutions scientifiques et culturelles – en tant que guides ou autres. Nous savons aussi que l’agrégation constitue un outil complémentaire pour les élèves ayant suivi une formation en histoire de l’art.
Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Monsieur le Député, je vous remercie pour votre question sur l’agrégation en histoire de l’art. J’ai bien pris connaissance de la pétition. Je rencontrerai d’ailleurs les pétitionnaires le 18 mai et prendrai naturellement le temps d’écouter leurs arguments. Étant moi-même agrégée en philosophie, je suis sensible à la nécessité d’une agrégation.
De quoi s’agit-il? En décembre dernier, nous avons adopté la réforme de la formation initiale des enseignants. Dans ce contexte, après concertation avec tous les acteurs de l’enseignement supérieur, nous avons convenu de réorganiser les agrégations et de nous concentrer sur les filières principales. Cela ne veut pas dire que les professeurs d’histoire de l’art ne pourront plus enseigner ou que seuls les artistes pourront enseigner cette matière. Je tiens à rassurer les professeurs d’histoire de l’art sur ce point. Une fois la réforme entrée en vigueur, les étudiants en histoire de l’art qui voudront obtenir les titres requis auront deux possibilités devant eux. La première est de suivre une autre agrégation, par exemple en histoire – incluant quelques crédits en histoire de l’art. Cette option est intéressante, car ils pourront enseigner autre chose que l’histoire de l’art et élargir leur champ d’enseignement. La seconde est d’obtenir un certificat d’aptitudes professionnelles (CAP) dans l’enseignement de promotion sociale. Selon moi, ces différents éléments sont de nature à rassurer les futurs étudiants en histoire de l’art.
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, je vous remercie d’avoir précisé que vous alliez rencontrer les pétitionnaires la semaine prochaine. Je pense que ces éléments sont effectivement de nature à apaiser pas mal d’inquiétudes qui circulent.