QE 01/12/23 à la Ministre Bertieaux : l’avenir du service non mandaté Solidarcité
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Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, de plus en plus de jeunes vivent des situations de décrochage scolaire et/ou social, souffrent de problèmes de santé mentale et sont en quête de sens quant à leur avenir et la société. La crise sanitaire de ces dernières années n’a fait que décupler ce mal-être. Dans ce cadre, les services non mandatés dans l’aide à la jeunesse jouent un rôle prioritaire pour aider ces jeunes à remettre le pied à l’étrier, à (re)gagner de la confiance et à se réinscrire dans des projets scolaires, citoyens, de formation, d’insertion sociale et professionnelle. J’aimerais évoquer le cas du réseau Solidarcité. En effet, comme d’autres, le projet Solidarcité constitue une formule émancipatrice, citoyenne et socialisante dans l’accompagnement et l’encadrement des jeunes, notamment en matière de prévention. Madame la Ministre, le Réseau Solidarcité connaît l’intérêt que vous lui portez et avant vous, celui de la Ministre Valérie Glatigny. Un financement facultatif a d’ailleurs été débloqué en faveur des années citoyennes depuis 2022. Auriez-vous éventuellement eu l’occasion d’être sollicitée par ledit réseau sur des perspectives futures de financement, et ce, dans le cadre de la poursuite de ses activités ?
Mme Françoise Bertieaux, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse et de la Promotion de Bruxelles. – Les projets de type « Année citoyenne » sont des initiatives qui ont été lancées il y a de cela une petite vingtaine d’années par des services AMO. Comme souvent en Aide à la Jeunesse, ces projets ont d’abord pris la forme d’initiatives pilotes, qui ont été portées par quelques services qui avaient fait le choix de les développer. En 2010-2011, un pas en avant a été franchi avec le financement de ces initiatives en tant que projets innovants. Ensuite, l’asbl Solidarcité a pu être agréée en tant que service mettant en œuvre un Projet Éducatif Particulier. Pour cette dernière, les financements liés au personnel sont donc tout à fait pérennes, ainsi que les frais de fonctionnement spécifiques octroyés aux AMO qui mettent en œuvre le projet Solidarcité. Il reste qu’effectivement, les services AMO ayant développé un projet de type « Année citoyenne » bénéficient d’un financement qui à ce jour reste facultatif. Il s’agit bien d’un financement complémentaire, destiné à couvrir les coûts spécifiques d’un projet de type « Année citoyenne ». J’accorde une grande importance au travail de raccrochage scolaire et social. Je présenterai prochainement au Gouvernement une note visant à augmenter de façon pérenne les subventions allouées au PEP Solidarcité asbl, qui permettront de soutenir les AMO qui portent le projet Solidarcité à hauteur de 30.000 euros. Ces renforts permettront à 40 jeunes supplémentaires par an de bénéficier de cet accompagnement particulier.