QE 03/03/23 à la Ministre Désir : les passerelles pour les instituteurs.trices souhaitant devenir enseignant.es en langues
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Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, je souhaiterais vous relayer ici une demande du terrain. J’ai été contacté par des instituteurs et institutrices qui souhaiteraient suivre une formation en langues pour devenir enseignant en langue, néerlandais et anglais principalement. Si le souhait est bien présent, en pratique, cela semble assez compliqué. L’instituteur ou institutrice doit, pour ce faire, suivre des cours approfondis, qui d’une part sont onéreux et d’autre part ne lui permettent pas de travailler en même temps et donc de subvenir à ses besoins. Vu la nécessité de trouver près de 400 enseignants en langue à la rentrée scolaire, qui s’ajoute à la pénurie déjà bien présente dans le secteur, toute piste de solution mérite considération. Dans ce cas bien précis, existe-il une passerelle pour devenir enseignant en langue pour les instituteurs et institutrices ? Des mesures d’aide et de soutien, en termes d’aménagement du temps de travail notamment, sont-elles prévues dans le cas de spécialisation en langues modernes? Si non, ne serait-ce pas envisageable ?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Monsieur le Député, la pénurie d’enseignant·e·s en langues étrangères est une réalité contre laquelle j’entends lutter par une série de mesures et de dispositifs ayant trait notamment aux jurys linguistiques, à la valorisation pécuniaire de l’ancienneté et à la reconnaissance de certificats émanant d’organismes nationaux ou internationaux. Une réflexion coordonnée pour l’enseignement obligatoire et l’enseignement supérieur est également en cours au sein de la COCOFIE[1]. Celle-ci remettra en temps voulu un avis sur la question au Gouvernement. En tout état de cause, les porteurs du titre d’instituteur·trice qui souhaiteraient suivre une formation en langues et devenir enseignant·e en langues germaniques (anglais, néerlandais et/ou allemand) peuvent introduire une demande d’inscription au sein d’un établissement d’enseignement supérieur. Certain·e·s peuvent, par valorisation d’acquis de l’expérience (VAE) ou via un examen, accéder au régendat en langues germaniques par exemple, et ce directement dans la deuxième année du grade organisé. La VAE ou l’examen permet en effet de reconnaître l’acquisition préalable du volet pédagogique, lié à la formation de base, et d’écourter ainsi le temps de formation aux langues. Enfin, et à titre d’exemple, les instituteurs·trices primaires ayant un certificat supplémentaire tel que listé sous ce lien possèdent le titre requis pour la fonction de « maitre de seconde langue : anglais ».
Pour votre parfaite information, vous trouverez infra la liste des titres et certificats permettant d’obtenir le titre requis pour exercer la fonction de « maître de seconde langue : néerlandais » :
Certificat de connaissance approfondie de la langue néerlandaise délivré par communauté flamande Certificat de connaissance approfondie en langue d’immersion : néerlandais CESS équivalent délivré en néerlandais par un état de l’U.E. CESS équivalent délivré en néerlandais par un état hors U.E. Certificat de connaissance approfondie d’une seconde langue pour l’enseignement dans les écoles primaires : néerlandais Titre de niveau supérieur équivalent délivré dans la langue visée CESS délivré par la Communauté flamande Attestation de réussite de l’unité d’enseignement langue : Néerlandais – UE 9 – niveau avancé Titre visé délivré par la Communauté flamande Certificat de Haute Ecole en didactique du néerlandais langues seconde et langue en immersion [1] Commission de Coordination de la Formation Initiale des Enseignants de l’enseignement obligatoire, de promotion sociale et secondaire artistique à horaire réduit