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QE 30/5/22 au Ministre Borsus: Le secteur apicole wallon

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  • Résumé:

    N. Janssen: Le CRA-W est partie prenante dans la Stratégie nationale pour les pollinisateurs, notamment via le projet BeeWallonie. En mai 2021, l’Union Européenne relevait le budget annuel alloué à la politique apicole belge de 160 000 euros à 422 967 euros. En décembre, Monsieur le Ministre octroyait une subvention de 211 138 euros, valable jusque septembre 2024, aux centres de formation et aux associations apicoles. Comment ont contribué ces montants et projets à la reconnaissance du savoir-faire du secteur ? Quelles proportions de ces montants et actions furent mises en place pour, simultanément, enrayer le déclin des pollinisateurs et valoriser le secteur apicole wallon ?
    Sur le site de BeeWallonie, il est indiqué qu’il existe des marchés de niche chez nous comme les slow cosmétiques et les produits médicaux. Un effort particulier est-il mené par la filière dans ces secteurs ? Si oui, lequel ?
    Plus largement, 6 millions d’euros sont prévus dans le plan de relance pour des actions aussi complexes et stratégiques que la réduction des pesticides, la biodiversité, le stockage carbone, etc. Vu l’importance de l’impact de l’agriculture et le défi énorme que représente la transition de ce secteur, est-ce réaliste de faire bouger les lignes avec 6 millions d’euros ?

    W. Borsus, Ministre de l’Economie et de l’Agriculture: Je me permets de détailler les trois projets auxquels l’honorable membre fait référence dans sa question, leurs actions et leur contribution à la sauvegarde des pollinisateurs.

    1) Programme Apicole Wallon (PAW). Vu l’augmentation budgétaire, il a été décidé de renforcer les activités suivantes, ceci afin de permettre une amélioration de la stratégie, et d’augmenter les services offerts aux apiculteurs wallons :
    a) Assistance technique aux apiculteurs et aux organisations apicoles ;
    b) Lutte contre les agresseurs et les maladies de la ruche (VSH) ;
    d) Soutien aux laboratoires d’analyse des produits de la ruche afin d’aider les apiculteurs à commercialiser et valoriser leurs produits ;
    g) Suivi du marché.
    La stratégie apicole wallonne, à travers les volets a) et b), permet d’améliorer la connaissance du secteur apicole wallon, de mieux valoriser les échanges, de mieux lutter contre les espèces invasives.
    Les volets d) et g) sont quant à eux destinés à mieux positionner l’apiculture wallonne, à donner des renseignements sur le marché et à faciliter la caractérisation du miel et des produits de la ruche. Ce renforcement se traduit par une meilleure diffusion des connaissances techniques vis-à-vis du secteur et un meilleur positionnement de celui-ci dans la chaîne agroalimentaire.

    Dans le cadre de la nouvelle PAC, d’autres interventions comme les Eco-Régimes et les MAEC favorisent la biodiversité y compris les pollinisateurs. Dans le cadre de la nouvelle intervention sectorielle à mettre en place pour 2023, deux interventions assureront la préservation des ressources apicoles en Wallonie via le maintien des lignées d’abeilles noires du Pays de Chimay et via la création d’un terrain d’entente entre naturalistes, apiculteurs, agriculteurs et grand public.

    2) Le projet « Bee Wallonie couvre des sujets essentiels pour l’apiculture wallonne non traités par d’autres acteurs. Il comprend, dans sa nouvelle version, deux volets :
    • le volet 1 est consacré au soutien et au développement du secteur apicole ; il est porté par le CARI et comprend 6 axes : (1) l’évaluation du secteur et l’appui à la clarification du statut d’apiculteur et à la rationalisation de la politique de soutien au secteur, (2) le soutien à la formation en apiculture (3) l’information et la promotion (valorisation de l’image de l’apiculture et des produits de la ruche, maintien de l’apiculture au cœur de l’information), (4) la pérennisation de l’apiculture wallonne, (5) la structuration de la dimension économique de l’apiculture dans le respect de la biodiversité locale et (6) le soutien ponctuel à des projets collectifs ;
    • le volet 2 est dédié à la santé de l’abeille, à sa relation avec l’agriculture et l’environnement ; il est porté par le CRA-W et comprend 5 axes : (1) le suivi des dépérissements des colonies wallonnes et le suivi sanitaire, (2) la lutte contre le frelon asiatique et le suivi des espèces invasives, (3) la lutte contre le varroa, (4) les facteurs de stress environnementaux (ressorces et contaminants) et (5) les pratiques agricoles et l’apiculture.

    3) En ce qui concerne le dossier sur les formations apicoles, elles permettent la transmission du savoir-faire apicole wallon. Elle comprend quatre types de formations :
    • cours d’initiation : découverte de l’abeille et de son environnement ;
    • cours de base : sur deux ans, vise à former des apiculteurs responsables et durables ;
    • cours de spécialisation : élevage de reines, diversification ;
    • conférences : formation continue au sein des sections apicoles.
    Les cours de base permettent de former 450 candidats apiculteurs. 7-8 cours de spécialisation permettent d’améliorer la formation de quelque 150 apiculteurs confirmés. Environ 125 conférences sont subsidiées annuellement par la Wallonie.

    Par rapport à sa deuxième question, il existe en effet des marchés de niche  :
    • slow cosmétique et savons : La filière apicole belge intervient régulièrement puisqu’il s’agit, autant en ce qui concerne les apiculteurs que les transformateurs, de valoriser des produits à petite échelle ;
    • Confiserie ;
    • autres produits transformés à base de produits de la ruche (hydromel, etc.) ; des solutions mises en place à l’intérieur du secteur apicole (un hydromelier propose de l’hydromel à façon, par ex.) à partir du miel de petits apiculteurs et à l’extérieur (certaines micro-brasseries proposent de brasser des bières au miel avec des recettes adaptées aux miels des apiculteurs) ;
    • produits médicaux : il est nécessaire de travailler avec des produits (miel en pansement par ex.) de grande pureté. L’industrie recherche des productions avec un cahier des charges strict qui ne peut pas être réalisé aisément (bio, etc.). Ce n’est pas (encore) à portée du secteur apicole belge.

    Il faut souligner l’excellente technicité des apiculteurs wallons, même à petite échelle. C’est le cas dans le travail du miel, par exemple : les apiculteurs wallons ont développé un savoir-faire spécifique en matière de cristallisation dirigée afin de s’adapter à la texture particulière des miels issus de la flore wallonne. Ce savoir-faire et la qualité du miel qui en résulte sont à la base d’une demande d’enregistrement de la dénomination « Miel wallon » en tant qu’indication géographique protégée (IGP). Cette demande est en cours d’instruction au niveau européen.

    => L’intégralité de l’échange se trouve sous l’image

  • Compte-rendu intégral:

    N. Janssen: Le CRA-W est partie prenante dans la Stratégie nationale pour les pollinisateurs, notamment via le projet BeeWallonie. En mai 2021, l’Union Européenne relevait le budget annuel alloué à la politique apicole belge de 160 000 euros à 422 967 euros. En décembre, Monsieur le Ministre octroyait une subvention de 211 138 euros, valable jusque septembre 2024, aux centres de formation et aux associations apicoles. Comment ont contribué ces montants et projets à la reconnaissance du savoir-faire du secteur ? Quelles proportions de ces montants et actions furent mises en place pour, simultanément, enrayer le déclin des pollinisateurs et valoriser le secteur apicole wallon ?
    Sur le site de BeeWallonie, il est indiqué qu’il existe des marchés de niche chez nous comme les slow cosmétiques et les produits médicaux. Un effort particulier est-il mené par la filière dans ces secteurs ? Si oui, lequel ?
    Plus largement, 6 millions d’euros sont prévus dans le plan de relance pour des actions aussi complexes et stratégiques que la réduction des pesticides, la biodiversité, le stockage carbone, etc. Vu l’importance de l’impact de l’agriculture et le défi énorme que représente la transition de ce secteur, est-ce réaliste de faire bouger les lignes avec 6 millions d’euros ?

    W. Borsus, Ministre de l’Economie et de l’Agriculture: Je me permets de détailler les trois projets auxquels l’honorable membre fait référence dans sa question, leurs actions et leur contribution à la sauvegarde des pollinisateurs.

    1) Programme Apicole Wallon (PAW). Vu l’augmentation budgétaire, il a été décidé de renforcer les activités suivantes, ceci afin de permettre une amélioration de la stratégie, et d’augmenter les services offerts aux apiculteurs wallons :
    a) Assistance technique aux apiculteurs et aux organisations apicoles ;
    b) Lutte contre les agresseurs et les maladies de la ruche (VSH) ;
    d) Soutien aux laboratoires d’analyse des produits de la ruche afin d’aider les apiculteurs à commercialiser et valoriser leurs produits ;
    g) Suivi du marché.
    La stratégie apicole wallonne, à travers les volets a) et b), permet d’améliorer la connaissance du secteur apicole wallon, de mieux valoriser les échanges (par exemple entre les apiculteurs et l’ASBL Natagriwal qui encadre les agriculteurs), de mieux lutter contre les espèces invasives (frelon, varroa).
    Les volets d) et g) sont quant à eux destinés à mieux positionner l’apiculture wallonne, à donner des renseignements sur le marché et à faciliter la caractérisation du miel et des produits de la ruche.
    Ce renforcement se traduit par une meilleure diffusion des connaissances techniques vis-à-vis du secteur et un meilleur positionnement de celui-ci dans la chaîne agroalimentaire.

    Dans le cadre de la nouvelle PAC, d’autres interventions comme les Eco-Régimes et les MAEC favorisent la biodiversité y compris les pollinisateurs. Dans le cadre de la nouvelle intervention sectorielle à mettre en place pour 2023, deux interventions assureront la préservation des ressources apicoles en Wallonie via le maintien des lignées d’abeilles noires du Pays de Chimay et via la création d’un terrain d’entente entre naturalistes, apiculteurs, agriculteurs et grand public pour leur permettre d’unir leurs efforts dans la préservation de l’abeille domestique et des autres pollinisateurs.

    2) Le projet « Bee Wallonie couvre des sujets essentiels pour l’apiculture wallonne non traités par d’autres acteurs, notamment au sein du PAW. Il comprend, dans sa nouvelle version (convention-cadre en cours de renouvellement), deux volets :
    • le volet 1 est consacré au soutien et au développement du secteur apicole ; il est porté par le CARI et comprend 6 axes : (1) l’évaluation du secteur et l’appui à la clarification du statut d’apiculteur et à la rationalisation de la politique de soutien au secteur, (2) le soutien à la formation en apiculture (3) l’information et la promotion (valorisation de l’image de l’apiculture et des produits de la ruche, maintien de l’apiculture au cœur de l’information), (4) la pérennisation de l’apiculture wallonne, (5) la structuration de la dimension économique de l’apiculture dans le respect de la biodiversité locale et (6) le soutien ponctuel à des projets collectifs ;
    • le volet 2 est dédié à la santé de l’abeille, à sa relation avec l’agriculture et l’environnement ; il est porté par le CRA-W et comprend 5 axes : (1) le suivi des dépérissements des colonies wallonnes et le suivi sanitaire, (2) la lutte contre le frelon asiatique et le suivi des espèces invasives, (3) la lutte contre le varroa, (4) les facteurs de stress environnementaux (ressorces et contaminants) et (5) les pratiques agricoles et l’apiculture.

    3) En ce qui concerne le dossier sur les formations apicoles, ces formations encadrées par la Wallonie permettent la transmission du savoir-faire apicole wallon. Elle comprend quatre types de formations :
    • cours d’initiation : découverte de l’abeille et de son environnement ;
    • cours de base : sur deux ans, vise à former des apiculteurs responsables et durables ;
    • cours de spécialisation : élevage de reines, diversification ;
    • conférences : formation continue au sein des sections apicoles.
    Les cours de base permettent de former 450 candidats apiculteurs. 7-8 cours de spécialisation permettent d’améliorer la formation de quelque 150 apiculteurs confirmés. Environ 125 conférences sont subsidiées annuellement par la Wallonie.

    Par rapport à sa deuxième question, il existe en effet des marchés de niche pour les dérivés des produits de la ruche :
    • slow cosmétique et savons : La filière apicole belge intervient régulièrement puisqu’il s’agit, autant en ce qui concerne les apiculteurs que les transformateurs, de valoriser des produits à petite échelle ;
    • Confiserie ;
    • autres produits transformés à base de produits de la ruche (hydromel, etc.) ; des solutions mises en place à l’intérieur du secteur apicole (un hydromelier propose de l’hydromel à façon, par ex.) à partir du miel de petits apiculteurs et à l’extérieur (certaines micro-brasseries proposent de brasser des bières au miel avec des recettes adaptées aux miels des apiculteurs) ;
    • produits médicaux : il est nécessaire de travailler avec des produits (miel en pansement par ex.) de grande pureté. L’industrie recherche des productions avec un cahier des charges strict qui ne peut pas être réalisé aisément (bio, etc.). Ce n’est pas (encore) à portée du secteur apicole belge.

    Il faut souligner l’excellente technicité des apiculteurs wallons, même à petite échelle. C’est le cas dans le travail du miel, par exemple : les apiculteurs wallons ont développé un savoir-faire spécifique en matière de cristallisation dirigée afin de s’adapter à la texture particulière des miels issus de la flore wallonne. Ce savoir-faire et la qualité du miel qui en résulte sont à la base d’une demande d’enregistrement de la dénomination « Miel wallon » en tant qu’indication géographique protégée (IGP). Portée par l’ASBL PROMIEL et le CARI, cette demande est en cours d’instruction au niveau européen.

    En conclusion, le secteur apicole wallon est parfaitement adapté à la demande accrue de la part des consommateurs de produits sains, bien travaillés, issus de circuits courts, le budget est adéquat tant dans les interventions classiques de la PAC que dans l’intervention sectorielle prévue, et toutes les interventions et mesures qui sont ou seront développées tiennent en compte cette stratégie.

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