QE 7/7/22 au Ministre Borsus: Les données comparatives des rendements agricoles

Résumé:

N. Janssen: Les modes de production agricoles évoluent et se côtoient. Afin d’avoir une vue d’ensemble du secteur, Monsieur le Ministre dispose-t-il des chiffres comparatifs des rendements agricoles pour l’agriculture conventionnelle et agroécologique ? Dispose-t-il de chiffres comparables pour d’autres méthodes agricoles, dont le bio et le raisonné ? Que pense-t-il d’initier une étude comparative des méthodes agricoles pratiquées actuellement en Wallonie ?

Réponse du Ministre BORSUS :

Pour permettre une comparaison en termes de rendement entre les différents modes de production que l’honorable membre cite (agroécologie, raisonnée …), ils devraient être identifiables en étant définis par exemple par un cahier de charges. Aujourd’hui, seule la différenciation entre les productions issues de l’agriculture conventionnelle et celles issues de l’agriculture biologique est possible.
La comparaison des différents modes de production sur la base du rendement n’apporte qu’un indicateur limité. D’autres indicateurs peuvent apporter des éléments à la réflexion. D’un point de vue économique, parler de marge brute semble plus cohérent. L’étude des impacts environnementaux doit également se baser sur des indicateurs objectifs : structure du sol, et cetera.

=> Compte-rendu intégral sous l’image

Compte-rendu intégral:

N. Janssen: Les modes de production agricoles évoluent et se côtoient, allant du conventionnel à l’agroécologie, en passant par le bio ou le raisonné, et d’autres encore. Le 13 juin dernier se tenait à Bruxelles, à la Fondation universitaire, le premier événement de la Maison de l’agroécologie (House of Agroecology Belgium), qui réunissait plus de 80 personnes, plutôt favorables dans l’ensemble à une transition agroécologique en Belgique.

Afin d’avoir une vue d’ensemble du secteur, Monsieur le Ministre dispose-t-il des chiffres comparatifs des rendements agricoles pour l’agriculture conventionnelle et agroécologique ? Dispose-t-il de chiffres comparables pour d’autres méthodes agricoles, dont le bio et le raisonné ?

Que pense-t-il d’initier une étude comparative des méthodes agricoles pratiquées actuellement en Wallonie, reprenant différents facteurs, dont les rendements, mais aussi les coûts de production propres à chaque méthode, ainsi que certains paramètres tels que des indicateurs liés à la qualité des sols ?
Ne pense-t-il pas qu’une telle étude comparative permettrait d’objectiver certaines différences et d’avoir une vue plus claire sur la production agricole wallonne ?

Réponse du Ministre BORSUS :

Pour permettre une comparaison en termes de rendement entre les différents modes de production que l’honorable membre cite (agroécologie, raisonnée …), ils devraient être identifiables en étant définis par exemple par un cahier de charges. Aujourd’hui, seule la différenciation entre les productions issues de l’agriculture conventionnelle et celles issues de l’agriculture biologique est possible. Ces dernières étant « labellisées », elles sont donc identifiables. Dans les productions issues de l’agriculture conventionnelle se retrouvent, par absence de différenciation donc, tous les autres modes de production.

La comparaison des différents modes de production sur la base du rendement n’apporte qu’un indicateur limité. Ce dernier est fortement dépendant de la région agricole et de l’année, paramètres à isoler si l’impact du mode de production veut être étudié. Un nombre important d’observations sont nécessaires pour établir un référentiel.
D’autres indicateurs peuvent apporter des éléments à la réflexion. D’un point de vue économique, parler de marge brute semble plus cohérent. Elle permet d’évaluer l’efficacité d’utilisation des intrants pour produire un hectare de céréales ou une tonne de céréales. L’étude des impacts environnementaux doit également se baser sur des indicateurs objectifs : structure du sol, et cetera.