QO 05/11/24 au Ministre Desquesnes : la réintroduction de l’éclairage autoroutier | Nicolas Janssen
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QO 05/11/24 au Ministre Desquesnes : la réintroduction de l’éclairage autoroutier

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  • Question (Nicolas Janssen). – Monsieur le Ministre, la modernisation de notre réseau d’éclairage public, principalement par le biais du plan Lumière 4.0 et l’adoption de technologies LED plus efficaces, constitue une avancée notable en matière d’économie d’énergie. Néanmoins, nous nous trouvons face à une situation qui soulève des interrogations concernant la gestion des deniers publics et la sécurité routière. Votre prédécesseur évoquait que l’extinction complète de l’éclairage des autoroutes une fois les LED installées permettrait une économie d’environ 2 700 mégawattheures par an, soit environ 405 000 euros d’économies annuelles. Cela représente seulement 1,35 % de la facture annuelle du partenariat public-privé de 600 millions d’euros sur 20 ans signé avec la SOFICO. Ce constat amène à se demander si une telle économie, qui ne représente que 0,11 euro par an et par contribuable wallon, justifie la décision de laisser nos autoroutes dans l’obscurité. En effet, la question de l’éclairage sur les autoroutes est loin d’être anodine. Les risques pour la sécurité routière liés à la suppression de cet éclairage sont bien réels, notamment en termes de visibilité et de prévention des accidents. L’objectif de zéro décès sur les routes nécessite des mesures qui garantissent un maximum de sécurité et il est évident que la visibilité, particulièrement par mauvais temps, joue un rôle déterminant. Les statistiques indiquent qu’une réduction de l’éclairage des autoroutes augmente significativement les risques d’accident, compromettant ainsi la sécurité des usagers. Il est également important de souligner que cette réduction d’éclairage affecte majoritairement les transporteurs routiers qui utilisent massivement les autoroutes et supportent plus de 70 % des charges liées à l’éclairage. De ce fait, une grande partie des bénéfices de cette réduction ne sont pas supportés par les usagers classiques, mais bien par les professionnels de la route qui payent de leur confort et de leur sécurité. De plus, dans un contexte où la technologie de l’éclairage LED permet déjà des économies d’énergie substantielles d’environ 50 %, selon les estimations, grâce à la télégestion et aux systèmes de dimming, est-il opportun de continuer à laisser les autoroutes non éclairées ? Ces mesures, qui étaient déjà en cours dans le cadre du plan Lumière 4.0, permettent d’envisager des économies d’énergie encore plus importantes – jusqu’à 76 % – tout en maintenant un niveau de sécurité optimal pour les usagers. D’ailleurs, nous avons appris que le SPW Mobilité et Infrastructures envisage de revenir sur l’extinction de l’éclairage, reconnaissant implicitement les dangers potentiels liés à cette décision. Les tests actuellement menés dans toute la Wallonie, comme l’a mentionné le directeur de la SOFICO, visent à évaluer les performances d’un système d’éclairage intelligent. Si la technologie permet aujourd’hui de concilier économies d’énergie et sécurité routière, pourquoi ne pas s’orienter vers cette solution, d’autant plus dans un contexte où 600 millions d’euros sont investis dans un PPP pour l’éclairage public ? Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous faire un état des lieux du projet et des raisons pour lesquelles la phase d’investissement n’a pas encore été réceptionnée, entraînant des pénalités journalières de près de 10 000 euros ? Est-il nécessaire de priver les autoroutes d’un éclairage suffisant pour une économie relativement marginale, d’autant que celle-ci est en grande partie déjà assurée par les économies liées aux leds ? Une bonne gestion des deniers publics ne devrait-elle pas prendre en compte à la fois la sécurité des usagers et l’optimisation des investissements réalisés ? Enfin, cette opération gère-t-elle suffisamment de retombées positives dès lors que nous sommes engagés dans un programme pluriannuel de remplacement des éclairages grands consommateurs d’énergie par des installations peu énergivores ?

    M. François Desquesnes, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux. – Monsieur le Député, je tiens d’emblée à préciser que, conformément à la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement souhaite poursuivre les efforts d’optimisation de l’éclairage public en intégrant les besoins en termes de sécurité, d’efficacité énergétique et de lutte contre la pollution lumineuse. En 2022, l’éclairage de la berme centrale des autoroutes a été éteint et l’intensité de l’éclairage le long du réseau structurant régional a été réduite de 30 % d’intensité entre 22 heures et 5 heures du matin. Il s’est avéré que, sur autoroute, des rallumages de l’éclairage sont demandés régulièrement en lien avec des chantiers de nuit ou des demandes de la police à la suite d’accidents, de pannes ou d’opérations de contrôle, ou même lors d’intempéries. En juin 2023, un rapport pluridisciplinaire a été réalisé pour évaluer le dispositif. Étaient concernés l’Agence wallonne pour la sécurité routière pour le volet « Sécurité routière », la police pour le volet « Accident » et sécurité des interventions, le consortium LuWa pour le volet « Consommation énergétique », le SPW MI pour le volet « Vitesse pratiquée » et les aspects liés à la gestion du réseau. J’ai demandé à l’administration d’actualiser ce rapport puisqu’on a à présent plus de recul sur les données, comme le nombre d’accidents et les coûts énergétiques. Ce rapport permettra de prendre une décision en tenant compte de tous les aspects. Cette réflexion sera également intégrée dans les États généraux de la sécurité routière, que j’ai souhaité renouveler pour l’année 2025. Depuis avril 2024, le prestataire du contrat PPP « Plan Lumière 4.0 » se voit infliger une pénalité de 10 000 euros par jour, car il n’a pas respecté certaines clauses du contrat lié à la mise à disposition du volet intelligent du plan Lumière. Concrètement, l’administration me dit avoir constaté des retards dans la mise en œuvre des solutions innovantes, comme l’éclairage des parkings avec détection de mouvement et l’éclairage des bretelles d’entrée et de sortie en fonction de la présence de véhicules, la variation d’intensité de la berme centrale en fonction du trafic ou l’éclairage clignotant lors de détection de contresens. Le prestataire travaille donc aujourd’hui à l’amélioration des innovations. L’amélioration est actuellement dans la phase de vérification de ces nouvelles technologies d’éclairage qui permettent d’éclairer de manière la plus efficiente possible le réseau routier.

    Réplique de N. Janssen. – Merci, Monsieur le Ministre, pour ces éléments de réponse, mais je suis impatient de connaître le résultat de l’actualisation du rapport d’évaluation de juin 2023 que vous avez demandé à l’administration. Je pense qu’il sera en effet déterminant. Je suivrai donc avec intérêt les prochains États généraux de la sécurité routière qui intégreront cette évaluation.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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