QO 07/02/23 à la Ministre Désir : Lutte contre le décrochage scolaire : quelle articulation avec les Régions ? | Nicolas Janssen
NICOLAS
JANSSEN
  • À la une
  • Mes priorités
  • Nicolas
    Janssen
  • Qui suis-je
  • Forum de l’écologie
  • Contact
  • À la une
  • Mes priorités
  • Nicolas
    Janssen
  • Qui suis-je
  • Forum de l’écologie
  • Contact

Retour

QO 07/02/23 à la Ministre Désir : Lutte contre le décrochage scolaire : quelle articulation avec les Régions ?

Partager

  • C'est copié!
  • Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, lors de la réunion du 13 septembre 2022 de notre commission, vous avez annoncé qu’un groupe de travail du chantier n° 13 du Pacte pour un enseignement d’excellence avait été chargé de se pencher sur la problématique du décrochage scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. En décembre dernier, vous avez annoncé que certains réglages devaient encore être ajustés avant que le projet puisse être présenté au gouvernement. Comme l’a rappelé Stéphanie Cortisse, le taux d’absentéisme a encore augmenté de 28 % en un an et même de 56 % dans l’enseignement secondaire. Le décrochage scolaire, qui peut avoir des conséquences désastreuses sur la vie d’un jeune, est un processus complexe qui peut commencer bien avant la première absence. Pour le combattre, il faut le détecter le plus tôt possible, idéalement dès les premiers signes, et intervenir de manière précoce. Ainsi, détecter et agir directement au sein de l’école dès les premiers signes de décrochage et accompagner l’élève selon sa situation individuelle permettent de faire une réelle différence. Le plan sur lequel vous avez travaillé et que le gouvernement a tout récemment adopté est dès lors attendu pour soutenir davantage les équipes éducatives en ce sens. Le confirmez-vous ? Par ailleurs, toujours dans le cadre des actions de lutte contre le décrochage scolaire, plusieurs collaborations ont vu le jour et résultent de partenariats régionaux. C’est le cas notamment de la «Garantie jeunesse», un projet coordonné par le FOREM et l’ASBL Amarrage. Madame la Ministre, qu’en est-il de ces projets en Wallonie et à Bruxelles ? Quelles en sont les actions ? Les résultats sont-ils concluants? Font-ils partie du Plan global de lutte contre le décrochage scolaire dans l’enseignement obligatoire ? Quels partenaires de référence y figurent-ils et sur base de quels critères ont-ils été choisis ?

    Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Mesdames les Députées, Messieurs les Députés, les chiffres communiqués par mes services confirment bien, malheureusement, une hausse de l’absentéisme. Globalement, au 15 décembre dernier, une augmentation de plus de 30 % était enregistrée par rapport à 2022. Je joins d’ailleurs à ma réponse les chiffres communiqués par mes services. Par conséquent, je me réjouis que le gouvernement ait approuvé la note d’orientation relative au Plan de lutte contre l’absentéisme des élèves centrée sur une stratégie de réduction du décrochage que je lui ai proposée. Outre les nombreuses initiatives et les réformes du Pacte pour un enseignement d’excellence visant à renforcer l’accrochage scolaire et à agir sur les causes du décrochage, cette stratégie sera déclinée en trois axes spécifiques ciblés sur l’élève. Ces axes seront également déployés dans un espace-temps clairement défini: la prévention ciblée individuelle, l’intervention et la compensation. Responsables du fait que tous les élèves soient pris en charge de manière appropriée, des personnes-pilotes intégreront chacun de ces axes. Leur travail s’articulera avec les intervenants de terrain œuvrant déjà aujourd’hui contre le décrochage scolaire pour développer concrètement les actions d’accompagnement des jeunes, prévues conjointement avec le pilote de l’axe en question. Trois actions préalables devront être menées avant de passer à l’installation du plan dans les établissements scolaires. La première action vise l’ensemble des absences injustifiées qui feront désormais l’objet d’une détection systématique dès le premier demi-jour d’absence et de manière continue grâce à une nouvelle application proposée par le pouvoir régulateur. On gagne du temps, grâce à cette dernière. Pour tout élève atteignant le seuil de neuf demi-jours d’absence injustifiée, la deuxième action consistera en un rappel à la loi automatiquement et immédiatement envoyé aux parents ou responsables légaux par les services de l’Administration générale de l’enseignement (AGE). J’en viens à la troisième action. Les parents ou les responsables légaux d’élèves atteignant le seuil de dix demi-jours d’absence injustifiée seront convoqués par la direction d’établissement, avec pour objectif de leur rappeler les obligations légales, de les sensibiliser aux conséquences négatives de l’absentéisme et de nouer un dialogue constructif sur les moyens d’y remédier. Il y aura une légère distinction de fonctionnement entre l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire. Dans ce dernier, un garant est désigné pour développer une culture de l’accrochage scolaire. Enfin, les élèves majeurs, respectant le double critère d’être âgés de 18 à 21 ans et d’être à moins de deux ans de la diplomation, seront eux aussi concernés par ce schéma. Le gouvernement m’a demandé de lui présenter les modifications légales et réglementaires pour l’entrée en vigueur de cette stratégie lors de la rentrée scolaire 2024. Le dispositif adopté est le résultat du travail du chantier n° 13 et de groupes de travail qu’il a diligentés en présence d’experts et d’acteurs de terrain. Bon nombre de projets déterminés, enracinés dans les précédents, ouvrent la porte aux suivants dans une perpétuelle évolution systémique. Ainsi, des sessions de travail ont déjà été spécifiquement dédiées, par exemple, aux SAS, opérateurs occupant une place privilégiée dans l’axe de compensation et dépendant tant de l’enseignement que de l’aide à la jeunesse. Les SAS sont fortement impliqués dans les travaux relatifs à la création de l’application susmentionnée. D’autres sessions de travail avec les SAS doivent encore être planifiées. Les indicateurs qualitatifs et quantitatifs, évalués et suivis dans le temps, essentiels au pilotage du système éducatif et des écoles, devront également être établis. Des contacts avec les autres niveaux de pouvoir ont été pris, afin de créer des synergies nécessaires à la prise en charge optimale des élèves, et ce, quels que soit leur situation, leur état ou l’étape à laquelle ils se trouvent dans leur parcours scolaire. Dans le cadre de la programmation du fonds de sécurité d’existence (FSE), le projet Amarrage, destiné aux écoles secondaires ordinaires et spécialisées, aux centres PMS, aux centres d’éducation et de formation en alternance (CEFA), aux services d’aide en milieu ouvert (AMO) et aux SAS, est coordonné par le Centre de coordination et de gestion des programmes européens (CCGPE). Ce projet a notamment débouché sur la création de dispositifs d’accrochage scolaire, internes ou externes aux écoles, et ce, en concertation entre les secteurs de l’enseignement et de l’aide à la jeunesse. Le CCGPE participe aux comités de pilotage de la «Garantie jeunesse», tant à Bruxelles qu’en Wallonie. Ces derniers permettent aux différents acteurs qui travaillent à l’amélioration de l’insertion des jeunes, de se concerter sur les actions menées et les difficultés rencontrées. La collaboration intersectorielle démontre une plus-value dans la qualité et le nombre des accompagnements de jeunes. La sélection des projets déposés au FSE par le CCGPE en mai 2022 sera communiquée à la fin de mars 2023, conformément aux dernières informations reçues de l’agence FSE. J’ajoute qu’un accord de coopération entre la Communauté française, la Commission communautaire française (COCOF) et la Région de Bruxelles-Capitale, relatif aux besoins spécifiques de l’enseignement et de l’accueil de la petite enfance à Bruxelles, est en voie d’élaboration. Un de ces objets vise précisément la lutte contre le décrochage scolaire et l’abandon scolaire précoce. Quant aux courriers envoyés aux parents par le Service du droit à l’instruction (SDI) après un premier signalement pour rappeler de manière officielle la loi concernant l’obligation scolaire, ils font partie intégrante de la procédure actuelle et mentionnent également les sanctions prévues en cas de non-respect des règles relatives à l’obligation scolaire. Ils revêtent dès lors un caractère officiel. Si l’absentéisme de l’élève perdure et si aucun intervenant, qu’il s’agisse d’un centre PMS, d’un service d’aide à la jeunesse (SAJ) ou d’un service d’aide en milieu ouvert (AMO), ne prend déjà en charge le dossier, cet élève sera orienté vers le service des équipes mobiles d’accompagnement (EMA), qui tentera alors de recréer du lien entre la famille et l’école en s’appuyant sur les règles relatives à l’obligation scolaire. Si nécessaire, les membres de ces équipes peuvent accompagner les familles vers des services plus adaptés, mais il ne s’agit cependant pas d’un service d’aide contraignante. Vous comprendrez donc que la dimension «temps» joue un rôle dans le traitement des absences par les intervenants psycho-socio-éducatifs et se heurte parfois aux attentes des directions d’école, qui sont pour leur part ancrées dans le présent, ce qui se comprend bien évidemment. Chacun travaille en effet en fonction de ses propres objectifs. À ce jour, je n’ai pas connaissance de situations ou de plaintes liées à des réactions violentes de parents. Je déplore évidemment ce type de réaction. En cas d’incident, il est toujours possible de faire appel aux équipes mobiles afin d’obtenir un soutien. Ne nous en cachons pas: globalement, la relation entre l’école et les familles s’est quand même complexifiée dans certaines écoles, notamment à la suite de la crise sanitaire. Plusieurs projets sont en réflexion dans le cadre des chantiers du Pacte pour un enseignement d’excellence pour améliorer la qualité de cette relation et identifier les leviers d’action. Enfin, les vérificateurs ont pour mission de comptabiliser les élèves régulièrement inscrits pour le calcul de l’encadrement, des dotations-subventions, du capital périodes ou du nombre total de périodes professeurs (NTPP) octroyé aux établissements. En outre, ils veillent au bon respect de la réglementation et contrôlent les documents nécessaires attendus.

    Réplique de N. Janssen. – L’augmentation que vous mentionnez, Madame la Ministre, est en effet affolante. Mon groupe se réjouit que vous fassiez de ce dossier une priorité et que vous vous basiez notamment sur les trois axes de travail: prévention, intervention, compensation. En France, depuis 2011, une action interministérielle principalement axée sur la prévention a été lancée et le pourcentage des jeunes sortant sans diplôme a reculé de près de 20 %. C’est juste un exemple parmi beaucoup d’autres, mais, comme vous, nous sommes tout à fait convaincus de l’importance de la prévention et heureux de voir la place qui y est accordée dans le plan approuvé par le gouvernement. Je vous remercie également pour vos éléments de réponse quant à l’articulation avec les autres niveaux de pouvoir. Elle est déterminante.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
  • À la une
  • Qui suis-je
  • Éducation et enseignement
  • Environnement, énergie et climat
  • Économie, entrepreneuriat et innovation
  • Démocratie participative et intelligence collective
  • La HULPE / BW, tous mobilisés !
  • Contact
  • Forum de l’écologie

Rejoignez notre communauté!

  • Facebook
  • X
  • LinkedIn
  • Instagram
  • Email

— Abonnez-vous à la newsletter!

© 2025 Vie Privée
Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Always active
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Manage options Manage services Manage {vendor_count} vendors Read more about these purposes
Voir les préférences
{title} {title} {title}