QO 07/10/25 au Ministre Coppieters : la récente sortie de M. le Ministre sur le renforcement des moyens en matière de santé mentale | Nicolas Janssen
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QO 07/10/25 au Ministre Coppieters : la récente sortie de M. le Ministre sur le renforcement des moyens en matière de santé mentale

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  • Question (Nicolas Janssen). – Monsieur le Ministre, le 25 septembre dernier, vous annonciez un renforcement des opérateurs spécialisés en santé mentale des jeunes de 12 à 30 ans dans le cadre du Plan wallon de prévention et de promotion de la santé Horizon 2030, avec un budget maximal de 6,7 millions d’euros prévus pour deux années.

    Nous connaissons tous les chiffres particulièrement préoccupants concernant la santé mentale des jeunes. Vous en avez encore rappelé un certain nombre à cette occasion. À titre d’exemple, pas moins de 10 % des enfants et adolescents interrogés présentent une forme d’écoanxiété aiguë, soit environ deux à trois jeunes par classe, ce qui ne fait d’ailleurs que confirmer la nécessité de voir notre Région se saisir de cette question.

    Dans le cadre de ce dispositif, vous avez notamment annoncé le lancement d’un appel à initiatives innovantes ouvert aux opérateurs agréés en promotion de la santé et aux associations de santé intégrée. Pourriez-vous préciser quand cet appel sera officiellement lancé, selon quel agenda et avec quelle cible à atteindre en termes de santé publique ? Quelles sont les modalités pratiques et de sélection ?

    Comment avez-vous envisagé de répartir ce budget entre les différents opérateurs et les quatre priorités mentionnées dans votre communiqué de presse, à savoir identifier les besoins, développer les compétences psychosociales, réduire les inégalités et favoriser l’innovation sociale ?

    De quelle manière les actions communautaires « allers-vers » seront-elles mises en œuvre concrètement sur le terrain et avec quels indicateurs ? Par ailleurs, certains indicateurs utilisés pour décrire la santé mentale des jeunes datent déjà d’il y a quelques années, voire de plusieurs années. Disposez-vous de chiffres plus récents permettant d’objectiver la situation actuelle en Wallonie ? Dans le cas contraire, une étude actualisée est-elle prévue ou envisagée afin d’objectiver les besoins et les priorités ?

    Enfin, je vous ai déjà interrogé sur la nécessité de renforcer les synergies entre les autorités compétentes afin d’articuler des politiques de bien-être et de santé mentale transversales. Dans le cadre de ce nouveau dispositif, des actions conjointes ont-elles été envisagées pour assurer une réelle complémentarité entre notre Région et la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Plus largement, ce dispositif s’inscrira-t-il dans une dynamique concertée entre les différents niveaux de pouvoir ?

    Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l’Environnement, des Solidarités et de l’Économie sociale. – Les chiffres relatifs à la santé mentale des jeunes sont préoccupants puisque près de 10 % des enfants et adolescents présentent aujourd’hui une forme d’écoanxiété aiguë, ce qui représente deux à trois jeunes par classe. Pour faire face à cette réalité, la Wallonie veut agir concrètement.

    Un appel à initiatives innovantes a été publié sur le site de l’AViQ le 26 septembre dernier. Il s’adresse aux opérateurs agréés en promotion de la santé et aux associations de santé intégrée. Les candidatures peuvent être déposées jusqu’au 4 novembre 2025 à minuit.

    L’objectif est très clair : soutenir des projets qui s’adressent aux jeunes de 12 à 30 ans visant, en Wallonie, en particulier ceux évoluant dans des contextes fragilisés. L’objectif est d’intervenir dans les milieux de vie où les actions de terrain sont actuellement trop peu présentes.

    L’appel identifie plusieurs groupes prioritaires. Même si je ne vais pas tous les citer, il y a quand même les jeunes en situation de précarité socioéconomique, les personnes LGBTQIA+, les primoarrivants, et cetera. Vous allez voir cela sur le site. On peut aussi citer – c’est intéressant – tous les jeunes en rupture familiale ou institutionnelle, tels que ceux qui sortent de l’aide à la jeunesse ou qui sont en situation de décrochage. Ce sont des publics prioritairement visés par ces futurs programmes.

    Les projets devront s’inscrire dans une logique communautaire et participative. Ils devront non seulement viser le renforcement des compétences psychosociales des jeunes, mais aussi réduire les inégalités sociales, encourager l’innovation sociale et s’appuyer sur un diagnostic participatif. Des actions d’aller vers sont attendues, notamment à travers des ateliers, des actions hors les murs, des campagnes interactives ou encore des initiatives menées avec des pairs aidants ou des jeunes eux-mêmes.

    Ces projets devront aussi valoriser les ressources locales existantes : écoles, maisons de jeunes, réseaux de santé mentale, associations culturelles ou encore les CPAS. Le budget total consacré est de 6,7 millions d’euros pour deux ans. Chaque projet pourra recevoir maximum 200 000 euros par an pour couvrir les frais de fonctionnement et jusqu’à deux équivalents temps plein.

    Cette enveloppe est bien prélevée sur les 40 millions d’euros réservés à la promotion de la santé de la Région wallonne. Un jury indépendant évaluera les projets sur base des critères clairs. Les projets seront présentés au Gouvernement wallon avant validation.

    En ce qui concerne les données actualisées sur la santé mentale des jeunes, certaines sont issues des enquêtes de santé nationales par questionnaire. Elles ne sont pas menées chaque année, mais tous les quatre ans. C’est pourquoi des décalages peuvent exister. Cela dit, des efforts sont en cours pour améliorer la collecte et la mise à disposition de données actualisées et régionales, notamment en Wallonie.

    Vous m’interrogez également sur la complémentarité entre la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Je peux vous assurer que cette coordination fait partie intégrante de notre démarche. Des synergies sont activement recherchées avec la Fédération Wallonie-Bruxelles pour garantir une cohérence entre les politiques menées en matière de santé, d’éducation, d’aide à la jeunesse et de cohésion sociale. Nous devons sortir des silos institutionnels si nous voulons répondre de manière pertinente aux besoins réels des jeunes.

    J’en viens maintenant à la question du soutien aux assistants sociaux engagés dans les associations de santé intégrée – les ASI – depuis 2022. Cette mesure avait été lancée à titre pilote via une subvention facultative, d’abord 12 mois, puis prolongée. En juillet dernier, les ASI ont été informées que la mesure serait encore prolongée pour six mois, jusqu’au 31 décembre 2025.

    Cette décision ne remet pas en cause la pertinence de l’initiative, mais – comme on y est malheureusement souvent confronté – répond à des contraintes purement techniques. À partir de 2026, le Gouvernement wallon ne souhaite plus recourir aux subventions facultatives pour financer ce type de dispositif. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que la mesure s’arrête ou s’arrêtera à cette date.

    Cette mesure fait sens pour de multiples raisons et est cohérente avec notre Déclaration de politique régionale, qui ne limite pas les besoins de santé aux seuls soins de santé. Elle est également cohérente avec le rapport d’évaluation du Plan wallon de sortie de la pauvreté, qui a bien montré l’impact positif de la mesure.

    Elle est aussi cohérente avec les besoins identifiés sur le terrain, puisque les ASI comptent en moyenne 46 % de bénéficiaires de l’intervention majorée et que le cahier de recommandations déposé par le comité de pilotage chargé des travaux de la future stratégie de lutte contre la pauvreté souligne également l’importance de cette mesure pour lutter contre les inégalités de santé.

    Par ailleurs, le financement de cette mesure via les subventions facultatives met les travailleurs eux-mêmes dans une situation précaire. J’en suis vraiment désolé. Cela devient paradoxal. Ce constat relève aussi l’urgence de changer le mode de financement de ces actions.

    Mon objectif est de garantir un financement pérenne des assistants sociaux au sein des maisons médicales agréées, d’une part pour l’apport indispensable au sein d’équipes pluridisciplinaires de première ligne d’une perspective sociale dans l’approche globale de la santé du patient et, d’autre part, pour le rôle reconnu dans la lutte contre la pauvreté et la précarité en Wallonie.

    Enfin, afin de disposer d’une base objectivée et précise, j’ai demandé à l’AViQ d’évaluer les deux premières années de la mesure. Le rapport d’évaluation m’a été transmis le 19 septembre dernier et permettra d’entamer une réflexion quant à l’avenir de cette fonction au sein des ASI.

    Réplique de N. Janssen. – Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour ces précisions, notamment concernant l’appel à initiatives annoncé le 25 septembre dernier, qui suscitait un certain nombre de questionnements.

    Je vous remercie également pour les précisions relatives aux indicateurs, au développement et à l’amélioration de la collecte des données sur lesquels vous travaillez avec le niveau fédéral.

    Concernant la nécessité de renforcer les synergies entre l’ensemble des autorités concernées, je retiens votre recherche de cohérence et la volonté de sortir des silos institutionnels. C’est en effet indispensable pour répondre aux besoins des jeunes en la matière.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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