QO 08/09/25 à la Ministre Lescrenier : la détérioration de la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre

Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, l’état de la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre, qui se trouve juste à côté du collège du même nom, connaît une détérioration progressive depuis quelques années. Le mois dernier encore, des petits cailloux du bâtiment sont tombés dans l’enceinte du collège voisin, et si un chantier de restauration est prévu dans trois ans, la Ville de Wavre a décidé d’intervenir plus rapidement afin d’éviter tout accident.

Pour parer à l’urgence de la situation et en accord avec l’Agence wallonne du patrimoine, la Ville de Wavre devra choisir entre deux options provisoires assez coûteuses :

• entourer le clocher d’un filet pour retenir les pierres susceptibles de se détacher ;
• installer des échafaudages et une toiture parapluie sur l’ensemble de l’édifice pour prévenir les infiltrations d’eau responsables des chutes de pierres durant les périodes de gel et de dégel notamment.

Le budget estimé est de 600 000 euros. Ce budget s’ajoute aux 4,9 millions d’euros estimés pour couvrir le projet global de rénovation. Madame la Ministre, quel est le calendrier prévu par l’AWaP et la Ville de Wavre pour arrêter un choix entre les deux options de sécurisation provisoire ? Qui prendra en charge le surplus de 600 000 euros nécessaires pour ces mesures d’urgence ? Quelles mesures avez-vous prises pour répondre à l’urgence de la situation, au niveau patrimonial, mais également dû au fait de sa présence à proximité d’une école ?

Concernant le chantier global, bien que le permis d’urbanisme pour la rénovation de la basilique ait été octroyé en 2024, le dossier d’exécution est toujours à l’étude au sein de votre administration. Pourriez-vous faire le point sur l’avancement de ce dossier ? Je vous remercie pour l’ensemble de vos réponses.

Mme Valérie Lescrenier, Ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Petite Enfance. – Monsieur le Député, deux chantiers patrimoniaux d’envergure ont débuté sur le territoire de la ville de Wavre, à savoir l’hôtel de ville d’une part, et l’église Saint-Jean-Baptiste d’autre part, dont la durée approximative est de trois ans pour chacun de ces deux chantiers.

Ces deux chantiers monopolisent beaucoup d’agents de la Ville, de même que des moyens financiers considérables. Les travaux que vous évoquez visent la restauration globale de la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre. Parallèlement à l’avancée du dossier de restauration, plusieurs interventions ont été autorisées en vue de sécuriser les lieux. Le placement d’un cheminement couvert à l’entrée des classes primaires en 2020 et récemment, un accord a été délivré pour des mesures d’entretien.

Une proposition avait en effet été abordée afin de placer les échafaudages et la toiture parapluie de manière préventive, mais cela ne semblait pas réaliste pour des raisons budgétaires. Vu la situation actuelle et la mise en sécurité indispensable, l’AWaP a proposé que des mesures conservatoires d’urgence puissent être opérées pour la dépose des éléments instables, leur stockage, la protection des parties découvertes ainsi que la pose de filets pour les maçonneries aux endroits nécessaires. Ces travaux conservatoires d’urgence sont potentiellement subsidiables par l’AWaP selon les dispositions prévues à cet effet dans le Code du patrimoine. La balle est donc dans le camp de la Ville, afin d’introduire un dossier.

En parallèle de ces mesures, la Ville s’est engagée à transmettre le dossier complet pour la restauration globale de l’édifice dans les meilleurs délais. L’AWaP pourra alors valider définitivement le projet. Ensuite, la Ville pourra procéder à la mise en adjudication et introduire la demande de subvention auprès de mon administration. Là aussi, il revient à la Ville de compléter son dossier. Les agents de l’AWaP instruiront donc ce dossier quand les éléments manquants auront été apportés.

Réplique de N. Janssen. – Merci, Madame la Ministre, pour l’ensemble de ces réponses, pour ces informations, y compris ce que vous avez dit concernant les mesures d’urgence visant notamment à sécuriser l’école voisine. J’entends bien les éléments qui relèvent de la responsabilité de la Ville de Wavre.