QO 09/09/25 au Ministre Desquesnes : les infrastructures de recharge pour véhicules électriques | Nicolas Janssen
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QO 09/09/25 au Ministre Desquesnes : les infrastructures de recharge pour véhicules électriques

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  • Question (Nicolas Janssen). – La presse annonçait récemment que la Belgique comptait désormais plus de 100.000 bornes de recharge publiques et semi-publiques, dont 77.313 en Flandre, 9.754 à Bruxelles et environ 13.190 en Wallonie. La différence entre Régions reste manifeste, et ce alors même que la fin de la commercialisation des véhicules thermiques neufs en Europe est prévue pour 2035.

    Vous aviez indiqué qu’une cartographie officielle et précise des bornes de recharge publiques et semi-publiques en Wallonie serait disponible dès le début du mois de septembre, mise à jour ensuite tous les quatre mois.

    Dès lors, pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour disposer de cette cartographie officielle ? La cartographie est-elle aujourd’hui pleinement opérationnelle et publique ? Quels sont les mécanismes prévus pour garantir la fiabilité et la régularité des mises à jour de cette cartographie ?

    Pouvez-vous communiquer le nombre exact et actualisé de bornes de recharge actuellement disponibles en Wallonie, ventilé entre bornes publiques et semi-publiques, ainsi que leur puissance installée ? Quelles actions concrètes sont actuellement menées ou planifiées pour développer des bornes adaptées aux camionnettes et camions, compte tenu de l’absence de maillage suffisant identifié par les acteurs du secteur ?

    En France, les aires autoroutières où sont déjà présents des pétroliers ont été ouvertes à la concurrence afin d’y permettre l’implantation de bornes de recharge électrique par l’opérateur le plus efficace, avec un effet d’accélération du déploiement.

    Pourquoi un tel modèle n’est-il pas appliqué en Wallonie ? A-t-il été envisagé dans le cadre du renouvellement des concessions actuelles ? Quels sont les freins juridiques, contractuels ou économiques qui empêchent aujourd’hui une telle ouverture à la concurrence ?

    Enfin, estimez-vous que la Wallonie dispose aujourd’hui d’un cadre assez robuste pour rattraper son retard par rapport à la Flandre et répondre, dans les temps, aux obligations européennes ?

    M. François Desquesnes, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux. – le Gouvernement, dans sa DPR, s’est engagé à travailler à la densification du réseau des bornes de recharge, et il s’y emploie. Comme vous le soulignez, il y a un retard structurel en Wallonie auquel il convient aujourd’hui de remédier. C’est aussi le constat auquel la Cour des comptes arrive dans son état des lieux de la politique en matière de déploiement des bornes de recharge menée en Wallonie sous la législature 2019-2024.

    Ce constat est loin de m’étonner. Je n’ai cessé, comme parlementaire, d’interroger le précédent ministre de la Mobilité, qui était aussi celui de l’Énergie, sur l’absence d’avancées dans les promesses de bornes de recharge portées par l’autorité régionale.

    Dès mon entrée en fonction, j’ai annoncé la mise en place de plusieurs actions. D’abord, l’inventaire des bornes sur le territoire wallon. À cet effet, un marché public de fourniture de données a été lancé à ma demande. Il a été attribué et officiellement démarré le 1er septembre. Je puis donc vous dire – mais vous l’aurez sans doute lu dans la presse – qu’il y a, en date de début septembre, 14 847 points de charge publics et semi-publics sur le territoire wallon. C’est un peu plus que ce qui était mentionné dans la presse.

    Les données relatives à la répartition entre bornes publiques et semi-publiques – situées dans les grandes surfaces ou les chaînes hôtelières – n’ont pas encore été analysées. Cette analyse sera finalisée prochainement. Conformément aux modalités du marché, les données seront actualisées tous les quatre mois afin d’en garantir la fiabilité et la mise à jour régulière. On aura enfin un compteur.

    Enfin, en ce qui concerne la cartographie, elle est en cours d’élaboration. Elle sera rendue accessible prochainement tant aux utilisateurs qu’aux opérateurs économiques du secteur. Elles seront sur les data de la Région wallonne et pourront être téléchargées par des particuliers ou par des entreprises qui seraient intéressées de voir où il est bon d’installer des équipements.

    Une seconde action concerne le déploiement des bornes sur le domaine communal. J’ai souhaité réorienter ce projet en m’inspirant de ce qui s’est fait pendant la précédente législature en Flandre, à savoir travailler par concessions. Le marché de concession pour le déploiement de bornes lentes, ou semi-rapides, sur domaine communal a donc été lancé à l’échelle régionale – un seul lot – début juillet par IDETA pour le compte de l’ensemble des agences de développement territorial, avec un marché transversal auquel la Région wallonne a apporté sa coopération. Toutes les communes ont normalement été recontactées par leur ADT. L’ouverture des offres est attendue pour mi-octobre. Pour rappel, ce marché devrait permettre l’installation de 3 400 points de charge supplémentaires. Il permettra d’assurer un réel maillage du territoire puisque l’objectif de ce marché est bien d’équiper les endroits où il y a un peu de moins de monde et où c’est un peu moins intéressant pour les acteurs privés qui s’installent sur tout le territoire. C’est une façon de s’assurer que le maillage soit complet et que chacun, où qu’il vive, travaille ou fasse du tourisme ait de quoi recharger sa voiture, même si cela prend la nuit.

    Sur le domaine régional, le SPW Ml a pu identifier, pour une première opération, cinq aires de co-voiturage sur lesquelles une procédure de marché de concession devrait être lancée avant la fin de l’année pour y installer principalement des bornes semi-rapides ou rapides.

    Je vais encore aborder le réseau structurant géré par la SOFICO. Madame Nikolic, vous ne me l’avez pas posée, mais j’en viens à votre question relative à la mutation des stations-services en stations multiénergies, aux obstacles persistants et à l’évolution des contrats de concession. La situation actuelle démontre une puissance installée de 14 510 kilowattheures répartie sur les 13 aires autoroutières. Ce n’est pas suffisant, j’en conviens.

    En vue d’atteindre les différents jalons imposés par le règlement européen AFIR, dans un contexte concurrentiel – induisant une certaine confidentialité –, la SOFICO entreprend des démarches auprès des gestionnaires de réseau de distribution et du gestionnaire de réseau de transport afin de dégager des solutions pérennes, visant à combler, dans les meilleurs délais, les difficultés avérées de la faiblesse des puissances disponibles le long du réseau autoroutier belge et wallon. Il s’en dégage aujourd’hui qu’il est compliqué de réaliser pleinement AFIR à court terme, au vu des puissances résiduelles disponibles. Il est évident que les travaux d’extension et de renforcement du réseau seront onéreux, en plus d’une temporalité pouvant s’étendre sur plusieurs années, en fonction des plans quinquennaux d’investissements du GRT, Elia, et des GRD.

    Sur base d’un réseau de distribution existant, qui dans le futur doit être capable de mettre à disposition une puissance en corrélation avec les différents besoins d’électrification, dont ceux de la recharge des poids lourds, les discussions avec Elia et les GRD visent à identifier la faisabilité de raccordement pour des puissances importantes, ainsi que les délais dans lesquels ces renforcements pourraient être réalisés. On peut installer des bornes rapides ou très rapides à haute puissance, mais s’il n’y a pas les tuyaux d’Elia, d’ORES, de Resa ou des autres, cela va être compliqué.

    L’augmentation de la puissance de raccordement de certaines aires autoroutières pourrait s’élever par ailleurs à plusieurs millions d’euros. Il convient donc de choisir les bons endroits et d’équiper d’abord ceux qui sont les plus faciles. Une solution intermédiaire pourrait être d’autoriser une flexibilité dans la puissance délivrée – c’est important. Cela veut dire que si vous avez besoin d’une puissance, aujourd’hui, quand vous devez équiper une borne, vous devez, vous et le transporteur d’énergie, garantir que 100 % du temps, la puissance maximum est disponible. Ici, les pistes étudiées, c’est de pouvoir dire que dans un certain nombre de périodes, il est possible que l’on ne soit pas à 100 % de la disponibilité. C’est ce que l’on appelle la flexibilité. Cette piste relève de ma collègue la ministre de l’Énergie, Cécile Neven. Je sais qu’elle planche aujourd’hui sur une piste de solution ; je vous renvoie vers elle pour plus d’informations.

    Au-delà des difficultés que je viens d’évoquer, la SOFICO se doit d’être attentive à ce que les modifications apportées aux conventions de concession ne soient pas de nature à changer l’équilibre économique pour les parties, puisqu’il y a déjà des concessions avec les pétroliers. J’ai donc demandé à la SOFICO de redoubler d’efforts pour adapter ses contrats de concession en bonne intelligence avec les concessionnaires et dans le respect des règles et des principes généraux de droit.

    Concernant l’état d’avancement des concessions d’aires autoroutières, les dernières à avoir vu leur concession renouvelée sont Bierges, Waremme et Sprimont. Les divers appels lancés pour la concession de l’aire de Hondelange n’ont pas permis d’aboutir à son renouvellement. D’ici la fin de la législature, les aires de Sprimont et de Wanlin – renouvellement administratif en septembre 2026 – auront été concrètement réhabilitées, ce qui devrait permettre l’intégration également à ces endroits-là, dans les limites de la disponibilité d’installer des chargeurs.

    Enfin, une analyse des sites potentiels pour l’installation de bornes de recharge rapide sur des aires autoroutières non encore concédées aujourd’hui est en cours de finalisation. Cinq sites ont été préidentifiés pour être mis en concession, c’est-à-dire des aires autoroutières où, aujourd’hui, il n’y a pas de services. Il y a quelques tables, quelques bancs et des sanitaires. L’idée, c’est de les mettre en concession auprès d’entreprises qui assurent le déploiement et la distribution d’énergie pour recharger les voitures électriques et profiter par la même occasion de leur demander d’équiper la station de service de qualité, notamment sanitaire.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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