QO 11/03/24 au Ministre Henry : Les travaux d’aménagement de la N275 entre Rixensart et Court-Saint-Étienne

Question (Nicolas Janssen). – Monsieur le Ministre, je souhaite revenir vers vous concernant la situation préoccupante de la nationale 275, en particulier la portion entre Rixensart et Court-Saint-Étienne. En 2021 et en juillet dernier, je soulevais des préoccupations concernant les nuisances sonores et la dangerosité de cette route pour les usagers, les dégradations de certains tronçons étant particulièrement inquiétantes. Malheureusement, rien n’y fait. Aucun progrès n’a été réalisé depuis. Vous indiquiez que les travaux de réfection de la N275 étaient prévus pour 2025. Or il semblerait qu’aucun plan concret n’ait été proposé jusqu’à présent. Parallèlement, un chantier majeur vient de débuter à Ottignies – Louvain-la-Neuve, avec la rénovation de la voirie principale de Céroux jusqu’à la limite territoriale avec Lasne. Cette situation aura un impact significatif sur la mobilité, avec la fermeture de la voirie pendant toute la durée du chantier, entraînant une augmentation supplémentaire du trafic sur la N275. Alors que la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve n’a pas fixé de date de fin de chantier, la Commune de Lasne, également concernée, prévoit une fermeture jusqu’au 31 décembre 2024. Une déviation prolongée empruntée par les lignes de bus 29 et 39 sera mise en place via la N275, qui reste aussi dégradée, voire plus encore que la voirie communale, ainsi que le rond-point de Rixensart, l’avenue de Mérode, la rue Haute, les chaussées de Lasne et de Rixensart et la rue de la Lasne. Je m’étonne de constater qu’il est possible de trouver 1,3 million d’euros subventionnés par la Région pour la réfection d’une voirie communale – même si l’on peut s’en réjouir par ailleurs –, alors que la Région ne semble pas en mesure de mobiliser 1,8 million d’euros pour le revêtement de la N275, qui en a tant besoin. Je vous exhorte, Monsieur le Ministre, à agir rapidement pour remédier à cette situation critique et à garantir la sécurité et le confort des usagers de la route. Il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour rénover la N275. Pourquoi aucun agenda concernant la réhabilitation de cette N275 n’a-t-il encore été communiqué ? Pouvez-vous nous dire quand débutera l’étude technique du tronçon de la N275 ? Pourriez-vous nous communiquer les résultats du bilan préalable réalisé pour ce tronçon, notamment en ce qui concerne son état actuel, les principales zones de détérioration et les défis techniques à relever pour sa réhabilitation ? Les travaux adjacents, tels que ceux récemment entrepris à Ottignies-Louvain-la-Neuve, sont susceptibles d’entraîner une augmentation du trafic sur la N275. Ces impacts potentiels sur l’état de la route ont-ils été pris en compte dans le cahier des charges de sa réhabilitation ? Une coordination de ces différents travaux est-elle prévue ?

M. Henry, Ministre du Climat, de l’Énergie, de la Mobilité et des Infrastructures. – Monsieur le Député, le tronçon RN275 que vous mentionnez est repris dans le plan Mobilité et Infrastructures pour tous depuis la décision du Gouvernement du 15 décembre 2022. Il est programmé en 2025, pour un montant estimé à 1,8 million d’euros. La chaussée est en béton armé continu d’une ancienne conception. Un bilan préalable sera nécessaire avant de commencer l’étude technique de ce tronçon, prévue en 2024. Comme vous le savez, le SPW Mobilité et Infrastructures réhabilite l’ensemble de la N275 d’année en année, en respectant la programmation budgétaire fixée par le Gouvernement. Le projet que je viens d’évoquer n’est cependant pas la seule intervention sur cette voirie. Permettez-moi de citer les investissements récents réalisés :

• à Rixensart, en 2021-2022, les dalles en béton ont été remplacées et une piste cyclable a été créée, pour 1,157 million d’euros hors TVA ;
• à Court-Saint-Étienne, en 2021-2022, les dalles en béton ont aussi été remplacées rue du Marais, pour 0,6 million d’euros hors TVA.

En 2023, le SPW Ml a également terminé le tronçon de la N275 entre la Flandre et le giratoire de l’avenue Ernest Solvay, en incluant une cyclostrade permettant de connecter le Brabant wallon à la cyclostrade de la Flandre vers le centre de Bruxelles. Le montant des travaux est de plus de 2 millions d’euros hors TVA. L’étude de la réhabilitation de la N275 à La Hulpe a débuté du projet précédent jusqu’au carrefour de cette route avec la N253. Les levés topographiques sont en cours permettant la réalisation des plans, du métré et du cahier spécial des charges du projet. En parallèle, le SPW Mobilité et Infrastructures réalise des interventions de type « entretien » sur l’ensemble du réseau afin de garantir la sécurité des usagers. Concernant la rénovation de la voirie communale entre Céroux et Lasne, il s’agit de travaux communaux pour lesquels la Direction des routes du Brabant wallon n’a pas été consultée. Comme vous le savez, la principale source de dégradation des voiries est le trafic des poids lourds, seul celui-ci est d’ailleurs pris en compte dans le dimensionnement des structures des voiries. Étant donné que la voirie communale entre Céroux et Lasne est interdite, excepté circulation locale, aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, sa fermeture n’a qu’un impact très limité sur le trafic poids lourds de la RN275 et sur l’accentuation de son état existant. Le volume de trafic reporté sur la RN275 à la suite de la fermeture de la voirie communale ne sera pas non plus extrêmement important. Étant donné que le cahier des charges de réhabilitation de la RN275 n’a pas encore été établi par le SPW Mobilité et Infrastructures, celui-ci tiendra compte de l’impact éventuel, bien que normalement négligeable, du report de trafic dû à la fermeture de la voirie communale.

Réplique de N. Janssen. – Je remercie M. le Ministre pour l’ensemble de ses précisions.