QO 12/11/24 à la Ministre Glatigny : Développement des compétences socio-émotionnelles en milieu scolaire | Nicolas Janssen
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QO 12/11/24 à la Ministre Glatigny : Développement des compétences socio-émotionnelles en milieu scolaire

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  • Question (Nicolas Janssen). – Au vu de la détérioration des indicateurs de santé mentale au cours des dernières années, je souhaite revenir sur la question du bien-être des élèves dans notre système éducatif. Le gouvernement indique dans la Déclaration de politique communautaire (DPC) que « le climat scolaire a également été fortement impacté par la crise sanitaire, ce qui a contribué à la fragilisation de la santé mentale des élèves et à l’épuisement des enseignants. Sans en avoir la compétence première, le gouvernement entend contribuer à l’amélioration de la santé (mentale) et du bien-être des jeunes et du personnel éducatif (…) ». Lors d’une récente rencontre, le professeur Olivier Luminet, spécialiste en psychologie de la santé et des émotions, a mis la priorité sur la prévention primaire et les approches de groupe dans les écoles. Il souligne l’importance de renforcer l’approche socio-émotionnelle dans les écoles pour contribuer à l’amélioration de la santé mentale et du bien-être des jeunes et du personnel éducatif. En effet, les compétences socio-émotionnelles, incluant la gestion des émotions, influencent positivement non seulement le bien-être psychologique des jeunes, mais aussi leurs résultats académiques et leur santé physique. Dans un contexte de stress accru et de crises répétées qui ont nui à la santé mentale des jeunes, ce besoin est devenu essentiel. Face à ce constat, plusieurs pistes d’action sont envisageables. Nous pourrions investir dans la prévention et la sensibilisation des élèves dès le plus jeune âge, ainsi que dans la gestion des émotions, en organisant des discussions avec des intervenants de terrain. Nous pourrions en outre nous inspirer de modèles internationaux comme ceux de la Finlande, de Singapour, des Pays-Bas, des États-Unis et du Royaume-Uni, qui enseignent des techniques de gestion des émotions. Nous pourrions par ailleurs intégrer davantage de moments de contact avec la nature, durant le temps de midi ou les activités parascolaires, qu’il s’agisse d’activités simples comme le jardinage, de sorties dans des espaces verts ou même d’écoles de devoir. Les études montrent en effet qu’un contact régulier avec la nature favorise significativement la santé mentale et contribue au bien-être émotionnel des jeunes. Madame la Ministre, quelles démarches pouvons-nous entreprendre pour étudier ces modèles et en tirer des enseignements applicables à nos écoles ? Comment sensibiliser davantage les écoles à l’importance du développement des compétences socio-émotionnelles ? Comment envisager la mise sur pied de ces modules de prévention et de sensibilisation à la santé mentale ? Enfin, envisagez-vous de réunir une table ronde d’experts en santé mentale, de pédagogues et d’associations pour définir des solutions inspirées des initiatives locales ou internationales afin d’améliorer le bien-être socio-émotionnel des jeunes dans nos écoles ?

    Mme Valérie Glatigny, première vice-présidente et ministre de l’Éducation et de l’Enseignement de promotion sociale. – Le bien-être des élèves et l’amélioration du climat scolaire sont des objectifs importants pour notre système éducatif et nous connaissons leur lien avec la disponibilité des élèves et leur capacité à apprendre. Pour cette raison, le Pacte pour un enseignement d’excellence a fait de l’amélioration du climat scolaire et du bien-être un objectif d’amélioration du système éducatif (OASE), objectif totalement novateur dans notre système. Par ailleurs, la mise en œuvre des plans de pilotage a démontré l’importance accordée à cet objectif par les écoles, car cet OASE a été repris dans près de 80 % des contrats d’objectifs. Vous savez également, Monsieur le Député, qu’un chantier entier du Pacte est consacré au bien-être des élèves et que de nombreuses réformes y participent. Je pense par exemple à la réforme des rythmes annuels qui met le bien-être et le rythme de l’enfant au cœur du nouveau système d’alternance entre les périodes scolaires et de congés. Je pense aussi au décret-programme du 12 décembre 2018 qui a permis l’engagement de conseillers en prévention dans les établissements scolaires. Plus de 8 millions d’euros ont été investis pour engager ce personnel formé à la fois aux questions de santé, de sécurité et de bien-être relationnel, social et psychologique des acteurs de l’école. Vous avez aussi raison de dire que la crise de la Covid-19 a été un évènement pivot révélant les effets de l’isolement et l’importance de la prise en charge de ces problèmes socio-psychologiques, surtout chez les élèves de l’enseignement secondaire. Vous avez aussi rappelé que la santé ne relevait pas directement de mes compétences. Il faudra travailler de façon transversale et je me réjouis du fait que mes services soient associés à la recherche en cours sur le sujet, recherche pilotée par l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse (OEJAJ), dont les résultats devraient arriver bientôt. Sans dévoiler les conclusions de la recherche en cours, il est important de rappeler ce que la littérature scientifique démontre actuellement. Tout d’abord, il faut souligner que les problèmes de santé mentale apparaissent et se développent souvent à l’adolescence et au début de l’âge adulte. Ensuite, s’ils ne sont pas correctement pris en charge, ils peuvent produire des conséquences sur l’ensemble de la vie du jeune avec des risques de décrochage scolaire, une inadaptation sociale ou encore des difficultés dans le futur monde du travail. Enfin, l’importance de la prise en charge rapide des troubles mentaux, en particulier durant leur période de développement, n’est plus à démontrer. Dans ce contexte, il est nécessaire de se poser la question de l’accès aux soins de santé mentale, en particulier pour les jeunes, le service dépendant des Régions. C’est l’objectif de l’enquête sur la santé mentale et le bien-être des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous verrons dans quelle mesure, par le biais des centres PMS et/ou des services de promotion de la santé à l’école (PSE), certaines des conclusions et recommandations pourraient éventuellement être mises en œuvre dans nos écoles. Concernant les leviers d’action spécifiques à l’éducation et l’investissement dans la prévention et la sensibilisation que vous mentionnez, de nombreuses initiatives voient le jour, et elles seront renforcées davantage dans le cadre du Pacte. En effet, l’axe stratégique 5 de l’avis no 3 vise à « assurer à chaque enfant une place dans une école de qualité, et faire évoluer l’organisation scolaire afin de rendre l’école plus accessible, plus ouverte sur son environnement et mieux adaptée aux conditions du bien-être des enfants ». Il s’agit d’un des objectifs pour développer la qualité de vie à l’école. Trois initiatives me semblent particulièrement importantes pour le bien-être scolaire et de création d’espaces de parole pour les élèves. Compte tenu de notre volonté d’inciter les écoles à adopter des pratiques innovantes en faveur du bien être des élèves, nous travaillons à les doter d’outils adéquats. Dans un premier temps, il s’agissait d’examiner les pratiques de bien-être déjà présentes ou ayant fait leurs preuves dans les écoles. C’est pourquoi, en octobre 2022, le chantier du Pacte dédié à cette thématique a organisé un forum d’échange de pratiques sur le bien-être permettant aux enseignants de partager leurs connaissances. Les actes de cette journée sont publiés sur le site internet anousdejouer.be. Cette année, il est prévu de rédiger un outil concret destiné aux écoles, comme la roue des émotions ou les pratiques en lien avec la nature, le projet « l’école du dehors », ou toute autre pratique excellente pour la santé et le bien-être des enfants, et donc, pour leur apprentissage. La seconde initiative concerne le bien-être des élèves de l’enseignement secondaire, souvent moins considéré que celui des élèves de l’enseignement primaire, bien qu’il soit plus sensible à certains moments de l’adolescence. Durant l’année scolaire 2022-2023, une équipe de l’Université de Liège (ULiège) a mené pour la Fédération Wallonie-Bruxelles une analyse comparative internationale visant à identifier les caractéristiques des initiatives favorisant le bien-être des élèves de l’enseignement secondaire. Cette analyse a retenu 82 pratiques ayant un impact positif, et a déterminé les cadres d’intervention efficaces, à savoir la théorie de l’autodétermination, les principes de la psychologie positive, la pratique de la méditation, ou encore les pratiques combinant plusieurs approches. Ainsi, cinq pratiques ont été identifiées, et nous avons travaillé à les adapter et à les diffuser dans notre enseignement, à savoir l’apprentissage centré sur l’élève en éducation physique, la réduction du stress par la pleine conscience, le dispositif « Merci ! Un programme basé sur les forces pour les ados et les préados », ou encore l’aide à la transition du primaire au secondaire, et B-Part. Les travaux liés à cette thématique sont disponibles sur le site internet du Pacte. Enfin, toujours en lien avec la comparaison internationale de programmes efficaces, je rappelle que la Fédération a commandé, en 2018, une étude comparative des programmes de prévention et de lutte contre le harcèlement. Parmi eux, le programme finlandais KiVa, adopté par la Fédération en 2023, se base sur les notions d’expression et de gestion des émotions avec l’objectif de développer l’empathie cognitive et affective – compétence intéressante pour lutter contre le harcèlement. Troisième et dernier élément important en lien avec votre question sur l’expression et la gestion des émotions : nous travaillons sur un projet issu du décret du 27 avril 2023 relatif à l’amélioration du climat scolaire et à la prévention du harcèlement et du cyberharcèlement scolaires. L’avis no 3 du Pacte prévoit d’instaurer un conseil hebdomadaire, coopératif et citoyen de la classe, en précisant que cette initiative fera l’objet de projets pilotes évalués avant une généralisation éventuelle. L’expérience pilote menée entre 2018 et 2019 a été évaluée et mes services définissent actuellement des orientations pour favoriser l’émergence de ces conseils dans les classes. Ce conseil de coopération favorise le bien-être et le climat scolaire en permettant aux élèves de renforcer leurs compétences sociales et relationnelles essentielles pour le vivre-ensemble : exprimer ses idées, écouter, accepter les différences, respecter autrui, proposer des solutions, etc. Il sensibilise également aux valeurs démocratiques comme la coopération, la justice et l’entraide. Depuis l’adoption du décret, chaque école intégrée dans le programme-cadre est amenée à déployer une action, structurée et durable, pour améliorer le climat scolaire et le bien-être des élèves. Bien que ces actions ciblent prioritairement les élèves des enseignements primaire et secondaire, puisqu’il s’agit de la tranche d’âge la plus ciblée par le harcèlement scolaire, par exemple, les écoles peuvent également mettre sur pied des initiatives de prévention autour des émotions pour les élèves de maternelle si elles le souhaitent. Par ailleurs, la boîte à outils « Climat scolaire », disponible sur e-classe et mise en ligne par l’Observatoire du climat scolaire, contient des outils de prévention et de sensibilisation adaptés aux élèves de l’enseignement maternel et du début de scolarisation en enseignement primaire.

    Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, je vous remercie pour votre réponse détaillée. En effet, 80 % des écoles choisissent le climat scolaire et le bien être des étudiants comme objectifs. C’était important de le rappeler. Je vous remercie également pour les initiatives détaillées dans votre réponse. J’aimerais simplement mettre en exergue celle relative aux échanges de pratiques innovantes ainsi que celle des équipes de l’ULiège menant une étude comparative autour du stress et de la pleine conscience.

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