QO 19/09/23 à la Ministre Désir : Prévention du harcèlement scolaire dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles
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Question (Nicolas Janssen). – Comme chaque année, la rentrée scolaire peut être source d’angoisse pour les enfants qui viennent de reprendre le chemin de l’école. Cependant, lors de cette rentrée-ci, un décret relatif à l’amélioration du climat scolaire et à la prévention du harcèlement et du cyberharcèlement scolaires se voit appliquer dans les écoles. Si l’ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles étaient éligibles à ce programme-cadre, le budget prévu – 2,6 millions par an – ne prévoit d’accompagner que 200 écoles en 2023-2024. D’après mes informations, seules environ 100 écoles auraient envoyé leur candidature pour adhérer au programme-cadre. En effet, il semblerait que les démarches administratives pour y accéder sont assez conséquentes alors que les directions sont déjà saturées. Confirmez-vous ce nombre, Madame la Ministre ? Dans l’affirmative, un second appel à candidatures est-il prévu durant cette année scolaire pour atteindre 200 écoles au plus vite ? Si oui, dans quel délai ? Quelles sont concrètement les démarches pour être candidat au programme-cadre ? Comment encourager les écoles à y adhérer ? Qu’en est-il de l’application et la transposition du décret ?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – La circulaire 8888 du 14 avril 2023 a lancé un appel à candidatures auprès des écoles en vue de leur inscription potentielle dans le programme de prévention et de lutte contre le harcèlement avec l’appui d’un opérateur agréé. Au total, 118 écoles se sont portées candidates et ont ensuite été sélectionnées. Ces écoles constitueront donc une première vague. Les écoles constituant la deuxième vague seront invitées à porter leur candidature au début de l’année 2024. La sélection devrait avoir lieu au printemps. Parallèlement, l’Observatoire du climat scolaire a nommé sa directrice, deux chargés de mission et, d’ici peu, deux employés jouissant du grade de rang 10. Pour rappel, ses missions sont la veille, le pilotage de recherche ainsi que l’évaluation de la politique structurelle en matière de climat scolaire, de prévention et de lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement scolaire. Il vise aussi à observer la prévalence du harcèlement, notamment grâce au suivi des programmes-cadres des écoles, et à mettre les acteurs de terrains concernés en contact. Les données relatives à la santé mentale ne sont pas concernées à ce stade. Elles pourraient cependant être utilisées à l’avenir. La nouvelle politique a donc bel et bien été mise en place et est opérationnelle. C’est également le cas de sa communication ad hoc. C’est ainsi que, depuis le 12 septembre 2023, les informations sur l’Observatoire du climat scolaire et la liste des opérateurs agréés ont été publiées. Une page consacrée au harcèlement permettra de communiquer les informations utiles, notamment l’appel à candidatures pour adhérer à la deuxième vague d’écoles. Enfin, les travaux continuent pour concrétiser les autres objectifs de la politique structurelle. Par exemple, un appel vient d’être émis afin de créer une boîte à outils de prévention et d’intervention en matière de harcèlement. Les outils attendus doivent être pratiques et généraux; ils doivent de s’adresser à toutes les écoles, qu’elles soient ou non accompagnées d’un opérateur agréé.
Réplique de N. Janssen. – Je note donc la candidature de 118 écoles. Je regrette qu’il ne soit pas possible qu’un nombre plus élevé d’écoles puisse participer à ce programme. Je me réjouis du fait que les écoles pourront être candidates pour une deuxième vague et qu’elles pourront proposer leur candidature dès le début de l’année 2024. J’espère qu’elles seront nombreuses. Je vous invite d’ailleurs à engager une réflexion dans le but d’attirer un maximum d’écoles pour qu’un maximum d’élèves bénéficie du programme.