QO 19/04/22 à la Ministre Tellier: Le projet Life Riparias
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Résumé:
N. Janssen (MR). – Madame la Ministre, en janvier 2021, a été lancé le projet Life RIPARIAS visant à lutter contre les espèces exotiques envahissantes, financé par le programme Life de l’Union européenne et les trois autorités régionales de notre pays. Le projet, dans notre région, cible notamment 12 plantes et 3 espèces d’écrevisses envahissantes, répertoriées comme préoccupantes pour l’Union européenne qui constituent une menace pour les milieux aquatiques et ayant une valeur écologique importante. Le projet Life RIPARIAS teste son approche innovante dans les bassins-versants de la Dyle, de la Seine et de la Marne dans le district hydrographique de l’Escaut. Les résultats de cette expérience pilote seront ensuite transposables dans toute l’Union européenne. Madame la Ministre, un an après le lancement du projet en Wallonie, quels en sont les premiers résultats ? En avez-vous déjà certains premiers retours ? Le projet répond-il aux attentes ? Ce projet s’inscrit-il par ailleurs dans la stratégie Biodiversité 360° ? Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Je vous en remercie.
Mme Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal. – Monsieur le Député, la Wallonie participe de manière active au projet Life RIPARIAS via l’allocation de moyens humains et financiers. À ce stade, nous en sommes à la mise en œuvre d’une surveillance renforcée sur l’ensemble de la zone du projet, laquelle a déjà permis la détection de toute une série de nouveaux sites envahis et de monitorer la régression des espèces qui ont été gérées à travers différentes actions menées à l’initiative des contrats de rivière. Les sites prioritaires pour la lutte seront identifiés sur cette base à la fin de l’année.
Les textes de l’arrêté du Gouvernement wallon exécutant le décret du 2 mai 2019 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes seront présentés en troisième lecture au gouvernement de ce jeudi 21 avril. Les textes ont été modifiés afin de tenir compte, d’une part, des changements dans les textes du décret du 2 mai 2019 relatif aux espèces exotiques envahissantes lors de son adoption finale et, d’autre part, des nouveaux avis rendus par les pôles Ruralité et Environnement du CESE.
L’exécution coordonnée du règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes entre la Wallonie, les autres Régions et le Gouvernement fédéral est assurée au niveau du Comité national sur les espèces exotiques envahissantes. La Belgique a bien été mise en demeure par la Commission européenne avec 14 autres États membres. Cependant, un délai supplémentaire nous a été accordé par la Commission. Nous avons donc jusqu’au 11 juillet 2022 pour finaliser ces plans d’action. En ce qui concerne la stratégie Biodiversité 360°, le projet inclut un volet spécifique aux espèces exotiques envahissantes et devrait bientôt être présenté au Gouvernement wallon, comme annoncé.
N. Janssen (MR). – Merci beaucoup, Madame la Ministre, pour ces réponses. L’avancement de ce projet est vraiment une bonne nouvelle. Je voudrais encore une fois saluer cette initiative belgo-européenne et la coordination étroite entre les différentes Régions. Je pense que si la phase pilote démontre l’efficacité du dispositif, il sera transposé à l’échelle encore à une autre ampleur, à l’échelle européenne. On peut vraiment s’en réjouir.
Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
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Compte-rendu intégral:
N. Janssen (MR). – Madame la Ministre, en janvier 2021, a été lancé le projet Life RIPARIAS visant à lutter contre les espèces exotiques envahissantes, financé par le programme Life de l’Union européenne et les trois autorités régionales de notre pays. Le but de ce projet est d’apporter une réponse coordonnée de l’ensemble des états membres de l’Union européenne à la problématique des invasions biologiques. Ce projet développe donc des approches innovantes visant à améliorer la détection de ces espèces exotiques envahissantes, qui sont une réelle menace pour la biodiversité. Le projet, dans notre région, cible notamment 12 plantes et 3 espèces d’écrevisses envahissantes, répertoriées comme préoccupantes pour l’Union européenne qui constituent une menace pour les milieux aquatiques et ayant une valeur écologique importante.
Le projet Life RIPARIAS teste son approche innovante dans les bassins-versants de la Dyle, de la Seine et de la Marne dans le district hydrographique de l’Escaut. Les résultats de cette expérience pilote seront ensuite transposables dans toute l’Union européenne. Les partenaires impliqués dans le projet sont notamment les autorités régionales, divers instituts de recherche et plusieurs contrats de rivières. Je tiens à saluer l’initiative et la coordination de tous ces acteurs, dont votre administration, pour mener à bien un projet de cette ampleur.
Madame la Ministre, un an après le lancement du projet en Wallonie, quels en sont les premiers résultats ? En avez-vous déjà certains premiers retours ? Le projet répond-il aux attentes ? Ce projet s’inscrit-il par ailleurs dans la stratégie Biodiversité 360° ? Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Je vous en remercie.
Mme Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal. – Monsieur le Député, la Wallonie participe de manière active au projet Life RIPARIAS via l’allocation de moyens humains et financiers. Ce projet innovant et ambitieux est intéressant, car il permet de coordonner les actions de lutte entreprises par tous les gestionnaires à l’échelle du bassin versant et de maximiser les profits de ces opérations. À ce stade, nous en sommes à la mise en œuvre d’une surveillance renforcée sur l’ensemble de la zone du projet, laquelle a déjà permis la détection de toute une série de nouveaux sites envahis et de monitorer la régression des espèces qui ont été gérées à travers différentes actions menées à l’initiative des contrats de rivière. Les sites prioritaires pour la lutte seront identifiés sur cette base à la fin de l’année.
Les textes de l’arrêté du Gouvernement wallon exécutant le décret du 2 mai 2019 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes seront présentés en troisième lecture au gouvernement de ce jeudi 21 avril. Les textes ont été modifiés afin de tenir compte, d’une part, des changements dans les textes du décret du 2 mai 2019 relatif aux espèces exotiques envahissantes lors de son adoption finale et, d’autre part, des nouveaux avis rendus par les pôles Ruralité et Environnement du CESE.
L’exécution coordonnée du règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes entre la Wallonie, les autres Régions et le Gouvernement fédéral est assurée au niveau du Comité national sur les espèces exotiques envahissantes. La Belgique a bien été mise en demeure par la Commission européenne avec 14 autres États membres. En effet, nous n’avions pas pu identifier les voies d’introduction et de propagation des espèces définies comme préoccupantes pour l’Union ni élaborer les plans d’action nécessaires pour s’attaquer à ces voies d’introduction dans les délais impartis.
Cependant, un délai supplémentaire nous a été accordé par la Commission. Nous avons donc jusqu’au 11 juillet 2022 pour finaliser ces plans d’action. Une première version de ces plans a été élaborée le 1er février dernier, notifiée à la Commission le 24 février. En accord avec la réglementation européenne, ces plans sont maintenant soumis à enquête publique. Après cette enquête, les plans d’action devront être adoptés à la conférence interministérielle de l’Environnement, puis finalement par la Commission européenne. En ce qui concerne la stratégie Biodiversité 360°, le projet inclut un volet spécifique aux espèces exotiques envahissantes et devrait bientôt être présenté au Gouvernement wallon, comme annoncé.
N. Janssen (MR). – Merci beaucoup, Madame la Ministre, pour ces réponses. L’avancement de ce projet est vraiment une bonne nouvelle. Merci d’avoir rappelé les différentes étapes. Je voudrais encore une fois saluer cette initiative belgo-européenne et la coordination étroite entre les différentes Régions. Je pense que si la phase pilote démontre l’efficacité du dispositif, il sera transposé à l’échelle encore à une autre ampleur, à l’échelle européenne. On peut vraiment s’en réjouir.