QO 21/10/24 à la Ministre Glatigny : Évolution de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans les écoles
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Question (Nicolas Janssen). – Je souhaiterais revenir sur un sujet qui nous a déjà beaucoup occupés sous la précédente législature, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). Cette thématique, cruciale pour l’éducation des jeunes, amène aujourd’hui de nouveaux défis, notamment en raison de la digitalisation croissante et de la désinformation qui l’entoure. Récemment, un article du 21 septembre 2024 publié dans le journal «Sudinfo» a souligné la prolifération de fausses informations concernant l’EVRAS. L’article mentionne une campagne d’éducation permanente intitulée « Relations, Sexualités, Identités – Décodons l’EVRAS à l’heure du numérique », soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’introduction d’outils numériques dans le déploiement de l’EVRAS ouvre des perspectives intéressantes pour renforcer l’éducation des jeunes. Madame la Ministre, pourriez-vous préciser les objectifs spécifiques de cette campagne et comment elle est censée contrer les fausses informations qui circulent autour de l’EVRAS ? Cette campagne semble principalement s’adresser aux adultes, qu’ils soient professionnels ou non, en contact avec des jeunes âgés de douze à vingt-cinq ans. Cela inclut-il spécifiquement les enseignants ? Comment ces nouveaux outils numériques influencent-ils la manière dont l’EVRAS est enseignée dans les établissements scolaires ? Enfin, la Déclaration de politique communautaire (DPC) prévoit « d’assurer un suivi et l’évaluation du déploiement de l’EVRAS et confier à une équipe pluridisciplinaire le soin d’évaluer le Guide EVRAS ». Pouvez-vous nous fournir un calendrier de cette évaluation ? Quelle sera votre stratégie concernant l’EVRAS durant cette législature ?
Mme Valérie Glatigny, première vice-présidente et ministre de l’Éducation et de l’Enseignement de promotion sociale. – Monsieur le Député, la DPC prévoit effectivement un suivi et l’évaluation du déploiement de l’EVRAS, ainsi que l’évaluation de son guide. Afin d’atteindre rapidement et au mieux ces objectifs, mon cabinet a initié une rencontre avec les équipes des ministres Lescrenier et Coppieters. Le secteur de la jeunesse assure actuellement la présidence du comité d’accompagnement « EVRAS » chargé de l’évaluation, et la Direction de l’égalité des chances du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles en assure le secrétariat. Nous agissons donc de concert. Cette réunion se déroule en ce moment même. Je ne manquerai pas vous informer de ses résultats dès qu’un calendrier sera fixé. L’association Sofélia, la Fédé militante des Centres de Planning familial solidaires, anciennement la Fédération des centres de planning familial (FCPF) des Femmes prévoyantes socialistes (FPS), a lancé, en utilisant ses subventions en éducation permanente, la campagne « Relations, Sexualités, Identités – Décodons l’EVRAS à l’heure du numérique ». Cette initiative n’a dès lors pas été soutenue dans le cadre de l’appel à projets annuel « EVRAS en jeunesse » lancé par la Direction de l’égalité des chances et le service de la jeunesse. Il s’agit d’une campagne grand public qui ne s’adresse pas spécifiquement aux enseignants, même si, bien en tendu, ces derniers pourraient être intéressés par ce projet. La campagne vise à combler le manque de connaissances sur l’EVRAS et à développer l’esprit critique des adultes afin qu’ils puissent aborder l’EVRAS sans appréhension et au plus proche de la réalité des jeunes. Cette campagne prévoit différents supports, comme un quiz en ligne, des fiches informatives ou des actions de sensibilisation en Wallonie et à Bruxelles.
Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, je suivrai avec attention et intérêt les résultats de cette réunion. Je comprends bien que vos propres actions seront menées de concert avec les ministres concernés par l’EVRAS. Je vous remercie d’avoir précisé les contours de la campagne de Sofélia.