QO 23/05/23 à la Ministre Désir : Problématique liée à l’ordre de passage des examens externes du certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS)
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Question (Nicolas Janssen). – L’épreuve externe de français dans le cadre du certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) vise à vérifier la capacité des élèves à rédiger un texte argumentatif de 600 mots, soit environ trois pages, au départ d’un corpus d’articles. Ce type d’épreuve est assez lourd à corriger pour les enseignants, et ce, d’autant plus qu’ils ne peuvent choisir la thématique traitée, les articles de référence ou encore la grille critériée d’évaluation. Les professeurs estiment le temps de correction par copie à environ 30 minutes. Par ailleurs, la date et l’horaire de cet examen sont également fixés par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour cette année scolaire, la date arrêtée est le lundi 26 juin. La réforme des rythmes scolaires implique que les écoles doivent placer le dernier examen au plus tôt le jeudi 29 juin, au lieu du mardi 27 juin dans l’ancien système. Si en apparence ces dates laissent six à sept jours pour organiser les délibérations et réunions de parents, en pratique, c’est oublier que ces écoles doivent consacrer trois jours au traitement des procédures de recours: 48 heures ouvrables pour introduire un recours et une journée pour traiter ces recours. Ainsi, la combinaison de ce qui précède conduit certains enseignants de français à corriger une septantaine de copies, ce qui équivaut à 35, voire 40 heures de travail, entre le lundi en début d’après-midi et le mercredi soir, afin que les points et commentaires soient disponibles pour l’ouverture des conseils de classe du jeudi. Ce délai semble très court pour garantir, en toute sérénité, un travail de qualité au niveau des corrections et des débats en délibération. Madame la Ministre, puisque les épreuves externes liées au CESS réclament la correction d’écrits assez conséquents, pourquoi ne pas les placer la semaine précédant les conseils de classe afin de permettre aux enseignants d’effectuer sereinement un travail qualitatif lors de la correction ? En outre, ne serait-il pas envisageable de laisser la liberté aux écoles de placer les conseils de classe dans l’ordre qui leur conviendrait le mieux ?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – La date de l’épreuve de français pour le CESS de 2023 a été fixée au 26 juin par arrêté du gouvernement de la Communauté française, et ce, sur avis favorable de la Commission de pilotage du système éducatif (Copi). Bien que le laps de temps disponible pour corriger cette épreuve soit plus court que d’habitude, cela n’est pas dû à la réforme des rythmes scolaires. La réduction de la période qui sépare la dernière évaluation de la fin de l’année scolaire traduit la volonté du gouvernement de limiter au maximum le nombre de jours blancs, soit de jours sans cours. Dans le cadre de la préparation et de la négociation de la réforme des rythmes scolaires, plusieurs réunions techniques avec les acteurs institutionnels de l’enseignement ont permis de mitiger les effets de cette limitation dans l’organisation de la fin d’année. Dès lors, si les évaluations doivent désormais prendre fin au plus tôt le septième jour avant la fin de l’année scolaire, la circulaire de rentrée prévoit une souplesse pour le troisième degré de l’enseignement secondaire, de sorte que les évaluations devront se terminer au plus tôt le 28 juin 2023 et non le 27 juin. Cela laisse sept jours ouvrables complets pour procéder aux différentes étapes utiles, soit les corrections, la tenue des conseils de classe, la préparation des bulletins, la communication des résultats et la gestion des recours internes et externes. Si, malgré cette temporalité et les dispositions prises, des difficultés organisationnelles persistent dans les écoles, les solutions doivent probablement être envisagées au niveau interne par rapport au planning et à l’horaire global des évaluations, notamment. En tout état de cause, les écoles disposent déjà de liberté dans la planification des délibérations.
Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, je vous remercie pour ces éléments de réponse que je ne manquerai pas de transmettre aux personnes qui m’ont interrogé à ce sujet.
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