QO 24/01/23 à la Ministre Désir : Épreuves certificatives externes en immersion
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Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, de nombreuses écoles secondaires proposant l’apprentissage en immersion font le choix d’inscrire leurs élèves à des examens certificatifs externes tels que le Certificaat Nederlands als Vreemde Taal (CNaVT) en néerlandais ou le Test of English as a Foreign Language (TOEFL), l’International English Language Testing System (IELTS) ou encore le Cambridge English en anglais. Ces examens officiels reconnus sont destinés aux personnes résidant en dehors des aires linguistiques anglophones ou néerlandophones afin, notamment, d’intégrer des universités étrangères. Le parcours immersif n’étant pas reconnu en Fédération Wallonie-Bruxelles, il ne fait l’objet d’aucun certificat. Les tests précités sont les seules attestations prouvant que les élèves ont bel et bien suivi un enseignement en immersion. L’organisation de ces tests n’est cependant pas obligatoire pour les écoles et est en outre onéreuse, équivalant à quelque 200 euros par test. Ainsi, certains élèves qui ont pourtant suivi toute leur scolarité en immersion n’ont aucune attestation de leur parcours immersif à la fin de leur scolarité Avez-vous connaissance du nombre d’élèves inscrits en immersion qui présentent les épreuves du CNaVT, du TOEFL, du IELTS ou du Cambridge English en fin de scolarité ? Combien d’écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles proposent-elles ces certifications en fin de parcours scolaire ? Quels sont les taux de réussite des élèves ? Quelles informations les acteurs de l’enseignement vous communiquent-ils concernant notamment l’organisation des épreuves et la prise en charge éventuelle des coûts y afférents ?
Réponse de Mme Désir, ministre de l’Éducation. – Monsieur le Député, les établissements jouissent d’une grande liberté organisationnelle pour de nombreux aspects relatifs à l’enseignement en immersion linguistique, parmi lesquels le nombre de périodes dédiées à l’immersion ou encore les disciplines concernées. De même, la possibilité de présenter un examen externe supplémentaire, autreque ceux organisés par la Fédération Wallonie-Bruxelles, relève de la liberté pédagogique des écoles et de leur pouvoir organisateur. Par conséquent, aucune donnée n’est relevée actuellement à cet égard par les services de l’administration. Je précise cependant que les écoles en immersion sont tenues, comme les autres, de se conformer aux dispositions applicables en matière de gratuité scolaire.
Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, l’enseignement en immersion ne cesse de gagner du terrain. Il est toutefois confronté à un certain nombre d’obstacles, notamment le manque de reconnaissance nécessitant des épreuves certificatives externes pour faire valider la connaissance de la langue. La liberté pédagogique ne doit pas occulter la possibilité, dans certains cas, d’examiner des propositions afin de soutenir un type d’enseignement. Je me réjouis de la tenue d’auditions, dès demain, qui nous permettront de faire le point sur une série de sujets et, peut-être, de faire évoluer l’enseignement dans des directions qui s’avèrent nécessaires.