QO 24/01/23 à la Ministre Désir : Guide de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) | Nicolas Janssen
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QO 24/01/23 à la Ministre Désir : Guide de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS)

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  • Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, je reviens vers vous concernant notre dernier échange au sujet du guide pour l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) qui a eu lieu en décembre dernier. Je souhaiterais aujourd’hui approfondir certains aspects de cette problématique. Dans ma dernière question à ce sujet, je citais certains passages problématiques du guide qui prêtent à confusion. Vous aviez annoncé que ces passages seraient reformulés. Je vous remercie de cette décision qui est vraisemblablement en cours d’application. Prévoyez-vous de ne revoir que les quelques passages déjà cités ou de passer en revue l’ensemble du guide ? Force est de constater que certains aspects de ce dernier – concernant notamment les étapes de développement psychique de l’enfant – mériteraient d’être étayés et revus par des pédopsychiatres. D’après une série d’experts, de nombreuses affirmations semblent inadaptées, par rapport tant à l’âge de développement proposé qu’aux fondamentaux nécessaires au bon développement psychique de l’enfant. Vous mentionniez également que plus de trente organismes ont participé à l’élaboration du texte, ainsi que des relecteurs externes. Leur participation me semble en effet importante et déterminante. Cependant, selon nos informations, ni pédopsychiatres cliniciens, ni psychologues cliniciens, ni psychothérapeutes spécialistes de l’enfance n’ont participé à la rédaction et à l’élaboration du guide. Si c’était cependant le cas, pourriez-vous nommer les spécialistes ayant travaillé sur ce texte et spécifier les travaux scientifiques sur la base desquels ils ont été sélectionnés ? Pourquoi ne pas travailler avec les pédopsychiatres de l’équipe SOS enfants par exemple ? Par ailleurs, s’il y a bien eu concertation, y a-t-il eu une procédure officielle de validation de la version finale du guide ? Tous les acteurs dont le logo apparaît au début du guide l’ont-ils validé officiellement ? Selon les informations dont je dispose, ce n’est pas le cas. Or, un document d’une telle importance nécessite d’être clairement validé et contrôlé. À propos du sondage réalisé auprès de 400 élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles et visant à prendre connaissance de leurs interrogations, serait-il possible de prendre connaissance des questions qui ont été posées à ces derniers ? J’aimerais également aborder la méthodologie sous-jacente du guide, car elle prête à confusion. En effet, vous l’avez souligné, «le guide est destiné aux professionnels, lesquels interviennent dans le cadre d’animations encadrées qui sont l’occasion pour les élèves de partager des questions qui les traversent (…) le but n’est absolument pas d’anticiper des questions que les enfants ne se seraient pas posées». Or, il fait explicitement référence aux apprentissages et prérequis, ce qui sous-entend que nous dispensons des apprentissages, et non que nous attendons des questions. Pourriez-vous clarifier ce point, ainsi que la méthodologie sous-jacente ? C’est un élément déterminant. Afin d’éviter toute confusion à ce sujet, le guide ne devrait-il pas préciser la manière d’être appréhendé par ses utilisateurs, et ce, sans faire mention de tranches d’âge ?

    Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Pour rappel, au sein d’un document de plus de 300 pages, seules trois formulations ont suscité des réactions. Dans un souci de recherche du consensus le plus large possible, nous avons chargé les acteurs qui ont coordonné la rédaction du guide de proposer une reformulation des passages problématiques dans le cadre des Stratégies concertées EVRAS. Ce travail est déjà en cours. Des précisions seront également apportées à l’introduction du guide, notamment concernant la destination et l’usage qui doit en être fait. Ce dernier est exclusivement réservé aux professionnels chargés de l’animation en EVRAS et doit donner les balises utiles pour répondre aux questions que se posent les enfants et les jeunes. Les seuls apprentissages à maîtriser par les élèves dans le cadre de leur parcours scolaire sont bien ceux des référentiels du tronc commun. Afin de garantir la solidité de ces évolutions, j’ai également demandé à l’équipe de coordination du guide de rappeler aux partenaires des Stratégies concertées les modalités qui seront employées pour que cette version augmentée soit validée. Je rappelle encore que ce travail est le résultat de la compilation de 89 référentiels nationaux et internationaux en EVRAS et qu’il est le fruit de la collaboration de multiples intervenants spécialisés provenant de divers horizons, s’appuyant sur une méthodologie construite. Au total, plus de 145 personnes présentant une expertise en EVRAS ont participé à la rédaction des textes, auxquelles s’ajoute une équipe de 50 relecteurs externes spécialisés en pédagogie et en santé. La parole des jeunes n’a pas été négligée puisqu’un groupe de travail des Stratégies concertées a été spécifiquement dédié à l’écoute de leurs besoins, ainsi qu’à la récolte de leurs avis sur l’EVRAS. Un échantillon de 400 élèves représentatif de la population scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles a été consulté en vue de connaître les attentes de ces derniers quant au fond, à la forme et aux conditions d’un environnement favorable aux animations EVRAS. Cette consultation et ces modalités ont été convenues entre les partenaires des Stratégies concertées qui comptent des experts des réseaux d’enseignement. L’accord de coopération balise très strictement la procédure de la labellisation EVRAS. Un comité d’attribution aura pour mission spécifique d’analyser une fois par an les demandes de candidatures et de renouvellement du label. Ce comité remet un avis motivé sur les demandes introduites par les opérateurs, après quoi le travail réalisé par le comité et son avis sont transmis aux ministres de la Communauté française chargés de l’Égalité des chances, de la Jeunesse et de l’Enseignement obligatoire. Par la suite, le gouvernement est appelé à attribuer les labels sur cette base. Le moment venu, je ne manquerai pas de détailler plus avant les démarches qui auront été fixées par le texte. Le label est attribué aux prestataires pour une durée de trois ans à dater de la notification de l’octroi et est renouvelable de trois en trois ans. Toutefois, il pourrait être retiré suivant une procédure déterminée dans l’hypothèse où l’opérateur ne répondrait plus à l’un ou l’autre critère. La mise au point de cet accord de coopération a fait l’objet d’une mobilisation remarquable d’une série d’acteurs associatifs et institutionnels. Pour rendre cela possible, la Fédération Wallonie-Bruxelles pérennise le financement des activités d’EVRAS dans les structures de jeunesse et les étend à certaines institutions d’aide à la jeunesse. En outre, elle renforce la Direction générale de l’égalité des chances afin d’assurer les tâches de secrétariat du comité d’attribution. La Région wallonne et la Commission communautaire française (COCOF) ont dégagé un budget total de plus de 4,8 millions d’euros. Ainsi, quelque 3,8 millions d’euros sont destinés au financement des animations dispensées par les centres de planning familial et les centres locaux de prévention «Santé» qui coordonneront l’articulation des besoins des écoles avec les offres d’animation des plannings en Wallonie. Un budget d’un million d’euros est par ailleurs prévu pour mener à bien les mêmes missions en Région de Bruxelles-Capitale. Cela permettra de nous assurer que ces animations auront bien lieu dans toutes les classes de sixième année primaire et de quatrième année secondaire de la Fédération.

    Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, à l’heure actuelle, le guide de l’EVRAS est censé être un support destiné aux formateurs. Pourtant, il est subdivisé en tranches d’âges. Nous devrions tenter de lever cette ambiguïté. S’il s’agit uniquement d’un support, cette subdivision est-elle vraiment nécessaire ? Elle est en tout cas source de confusion. Nous devons simplement nous assurer que le formateur maîtrise tout à fait les contenus de ce guide et qu’il est capable de répondre aux questions des élèves en utilisant un vocabulaire adapté à leur âge. En outre, le texte devrait être pleinement relu, adapté et validé par des pédopsychiatres cliniciens. Ne pensez pas que nous sommes contre la généralisation de l’EVRAS, bien au contraire. Ce serait une manière de donner au guide toute la légitimité et la crédibilité qu’il mérite. Cette relecture permettrait de porter une attention particulière à l’impact de l’EVRAS sur la santé mentale et le développement psychique des enfants et des élèves, mais aussi d’éviter les conséquences qu’une série d’experts ont évoquées. Il s’agit d’informer tout autant que de protéger l’enfant et il en va évidemment de notre souhait à tous.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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