QO 24/5/22 à la Ministre Désir: «Outils et formations des enseignants visant à améliorer l’orientation vers les filières technologiques et numériques»
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Résumé:
M. Nicolas Janssen (MR). – Selon une récente étude du FOREM, près d’un métier en pénurie sur trois relève du secteur technologique. Eurostat mentionne par ailleurs qu’en Wallonie, le taux de jeunes diplômés dans les filières scientifiques et techniques demeure l’un des plus faibles d’Europe. Madame la Ministre, vous aviez lancé, en collaboration avec l’initiative «Sciences & Enseignement», un projet d’accompagnement ayant pour but de faire découvrir les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) aux élèves de l’enseignement maternel et de l’enseignement primaire, dès le début de l’année scolaire 2022-2023. Qu’en est-il pour l’enseignement secondaire?
Des aides à l’orientation vers ces filières sont-elles prévues, notamment en quatrième et sixième années secondaires, qui sont des années clés pour l’orientation? Selon Digital Wallonia, il faudrait miser davantage sur les initiatives de formation afin de mieux outiller les enseignants pour en faire de meilleurs «passeurs». Le gouvernement compte-t-il avancer dans cette direction et valoriser ainsi ces filières? Connaissez-vous, à titre d’exemple, des projets tels que «STEAMER» et «STEAMBuilders», qui sont développés par Logopsycom? Que pensez-vous de l’idée de les implémenter dans les écoles?Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Le Pacte pour un enseignement d’excellence intègre à sa manière le concept des STIM dans sa volonté de bâtir un tronc commun redéfini et renforcé, à la fois polytechnique et pluridisciplinaire. Des liens concrets existent entre les référentiels de sciences et de mathématiques, ce qui constituera indéniablement une base particulièrement pertinente à développer dans la suite des cursus dans l’enseignement secondaire. Les élèves pourront ainsi saisir la réalité des filières scientifiques avec plus d’acuité.
Je faisais dernièrement référence à l’initiative «Sciences & Enseignement» dans le cadre du projet «La rentrée des sciences», qui se déroulera en octobre prochain dans l’enseignement fondamental. Ce projet pourrait s’étendre à l’enseignement secondaire dès l’année scolaire 2023-2024, car il fait non seulement découvrir les STIM aux élèves, mais il propose également un accompagnement aux enseignants.
Les développements et les innovations dans le champ des technologies, des sciences et du numérique ont un impact croissant sur notre vie quotidienne. La philosophie du Pacte ne consiste toutefois pas à orienter l’élève vers une filière spécifique ou à lui faire apprécier une matière plus qu’une autre, mais bien à lui offrir une palette d’outils visant à l’accompagner dans sa recherche d’informations, sa réflexion et la maturation de son propre choix, un choix basé sur un projet personnel et professionnel éclairé et ancré dans la réalité.
De nombreux outils pertinents existent en Fédération Wallonie-Bruxelles, mais ils sont parfois méconnus des équipes pédagogiques. C’est pourquoi nous réalisons actuellement un vaste cadastre afin de les lister, de les analyser et de sélectionner ceux qui seront les plus pertinents pour nos enseignants d’un point de vue qualitatif. Nous rendrons ensuite les outils sélectionnés accessibles sur e-classe.Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
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Compte-rendu intégral:
M. Nicolas Janssen (MR). – Selon une récente étude du FOREM, près d’un métier en pénurie sur trois relève du secteur technologique. Eurostat mentionne par ailleurs qu’en Wallonie, le taux de jeunes diplômés dans les filières scientifiques et techniques demeure l’un des plus faibles d’Europe. Il était de 14 diplômés âgés de 20 à 29 ans pour 1 000 habitants en 2018, contre 19,6 pour la moyenne européenne. Madame la Ministre, en réponse à une précédente question parlementaire, vous aviez précisé avoir lancé, en collaboration avec l’initiative «Sciences & Enseignement», un projet d’accompagnement ayant pour but de faire découvrir les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) aux élèves de l’enseignement maternel et de l’enseignement primaire, dès le début de l’année scolaire 2022-2023. Qu’en est-il pour l’enseignement secondaire?
L’aide à l’orientation peut être un facteur déterminant dans le choix des élèves. Des aides à l’orientation vers ces filières sont-elles prévues, notamment en quatrième et sixième années secondaires, qui sont des années clés pour l’orientation? Selon Digital Wallonia, il faudrait miser davantage sur les initiatives de formation afin de mieux outiller les enseignants pour en faire de meilleurs «passeurs». Le gouvernement compte-t-il avancer dans cette direction et valoriser ainsi ces filières? Connaissez-vous, à titre d’exemple, des projets tels que «STEAMER» et «STEAMBuilders», qui sont développés par Logopsycom? Que pensez-vous de l’idée de les implémenter dans les écoles?Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Même si le terme n’y apparaît pas stricto sensu, le Pacte pour un enseignement d’excellence intègre à sa manière le concept des STIM dans sa volonté de bâtir un tronc commun redéfini et renforcé, à la fois polytechnique et pluridisciplinaire. Des liens concrets existent entre les référentiels de sciences et de mathématiques, ce qui constituera indéniablement une base particulièrement pertinente à développer dans la suite des cursus dans l’enseignement secondaire. Les élèves pourront ainsi saisir la réalité des filières scientifiques avec plus d’acuité.
Je faisais dernièrement référence à l’initiative «Sciences & Enseignement» dans le cadre du projet «La rentrée des sciences», qui se déroulera en octobre prochain dans l’enseignement fondamental. Ce projet pourrait s’étendre à l’enseignement secondaire dès l’année scolaire 2023-2024, car il fait non seulement découvrir les STIM aux élèves, mais il propose également un accompagnement aux enseignants afin de les aider dans la réalisation de projets avec leurs élèves. Il est donc facile pour les enseignants de se l’approprier.
La société du 21e siècle est marquée par une évolution rapide des connaissances. Les développements et les innovations dans le champ des technologies, des sciences et du numérique ont un impact croissant sur notre vie quotidienne. La philosophie du Pacte ne consiste toutefois pas à orienter l’élève vers une filière spécifique ou à lui faire apprécier une matière plus qu’une autre, mais bien à lui offrir une palette d’outils visant à l’accompagner dans sa recherche d’informations, sa réflexion et la maturation de son propre choix, un choix basé sur un projet personnel et professionnel éclairé et ancré dans la réalité. Il s’agit d’un enjeu de société à long terme.
De nombreux outils pertinents existent en Fédération Wallonie-Bruxelles, mais ils sont parfois méconnus des équipes pédagogiques. C’est pourquoi nous réalisons actuellement un vaste cadastre afin de les lister, de les analyser et de sélectionner ceux qui seront les plus pertinents pour nos enseignants d’un point de vue qualitatif. Nous rendrons ensuite les outils sélectionnés accessibles sur e-classe. Mes services ne manqueront certainement pas d’analyser les outils que vous avez cités, Monsieur le Député, lors de la réalisation du cadastre.