QO 25/04/23 à la Ministre Désir : Conseils de participation (Copa) dans les écoles
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Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, la relation triangulaire entre élèves, enseignants et parents occupe une place centrale dans l’amélioration du climat scolaire. Comme vous l’avez récemment expliqué, les conseils de participation (Copa) sont l’unique instance de concertation réunissant l’ensemble des acteurs du système éducatif au sein des écoles et le dialogue entre ceux-ci est un des leviers sur lesquels il faut agir. Les Copa ont donc un rôle déterminant à jouer en tant que lieu d’échange, de réflexion et de consultation sur le fonctionnement quotidien des écoles. Sur papier, le Copa est un organe de concertation officiel obligatoire dans tous les établissements scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 1997. En outre, l’avis n° 3 du Pacte pour un enseignement d’excellence prévoit également son renforcement. Cependant, selon la Direction générale du pilotage du système éducatif (DGPSE), la réalité est tout autre: 20 % des écoles concernées par la première vague des plans de pilotage ne disposaient pas d’un Copa, de même que 12 % des 1 700 écoles de la deuxième vague. Confirmez-vous ces chiffres ? Par ailleurs, rendre un Copa actif dans une école n’est pas une tâche aisée. Vous avez vous-même déclaré qu’une clarification à ce sujet serait utile. Dès lors, quelles initiatives avez-vous entreprises pour clarifier durablement le rôle et les modalités des Copa auprès des écoles ? Envisagez-vous un suivi de l’effectivité, du fonctionnement et des pratiques des Copa ? Avez-vous prévu une campagne de sensibilisation afin d’encourager l’ensemble des établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles à se doter d’un Copa ?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Les données du pilotage confirment que plus de 84 % des écoles de la première et deuxième vague ont organisé un Copa. La légère différence entre les deux vagues suggère que la première a encouragé les écoles de la deuxième à se doter d’un Copa. Les résultats de la troisième vague ne pourront être analysés qu’à la clôture de la contractualisation des écoles concernées. Néanmoins, il convient de relativiser les premières analyses: en effet, dans certains cas, les parents ne sont pas représentés dans les Copa, faute de parents volontaires. Par ailleurs, lors d’une journée d’étude organisée par la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO) et l’ASBL ChanGements pour l’égalité (CGé), il est apparu que les missions actuellement confiées aux Copa sont mal perçues, notamment en ce qui concerne l’implication attendue des différentes catégories d’acteurs. J’ai donc chargé l’Administration générale de l’enseignement (AGE) de procéder à une réflexion quant à une mise à jour de la circulaire 7014. Ce travail portera sur la régularité et les modalités des réunions organisées, mais aussi sur l’amélioration de la lisibilité des rôles de chaque acteur. L’objectif de cette mise à jour consistera à rendre la participation à la vie de la communauté scolaire plus accessible et plus attractive.
Réplique de N. Janssen. – Les Copa sont des outils essentiels pour améliorer l’enseignement et le climat scolaire, ainsi que les relations entre les différents acteurs de l’école. Effectivement, leurs problèmes proviennent souvent d’un manque de disponibilité de la part des parents. Je suivrai donc avec intérêt les travaux que vous avez confiés à l’AGE.