QO 28/03/23 à la Ministre Désir : Manque d’élèves dans les métiers de la construction de l’enseignement qualifiant | Nicolas Janssen
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QO 28/03/23 à la Ministre Désir : Manque d’élèves dans les métiers de la construction de l’enseignement qualifiant

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  • Question (Nicolas Janssen). – Madame la Ministre, la fréquentation dans la filière qualifiante de notre enseignement, et plus particulièrement dans les métiers de la construction, ne cesse de diminuer. Selon les derniers chiffres, cette filière aurait enregistré une baisse de 16 % du nombre d’élèves inscrits entre 2016 et 2020, et ce, alors que le secteur cherche désespérément de la main-d’œuvre. L’ensemble des métiers de la construction est considéré en pénurie et, en dix ans, la filière a perdu 30 % de ses élèves, d’après certaines sources. À cette pénurie s’ajoute un autre problème: le taux de déperdition. Ainsi, 60 % des élèves ne finissent pas leur cycle ou choisissent de se réorienter lorsqu’ils obtiennent leur diplôme. Certains secteurs, voire sous-secteurs, sont plus désertés que d’autres. Le gros œuvre et le parachèvement enregistrent respectivement chacun une perte de 27 % et 36 % d’élèves. Pourtant, se former dans ces métiers offre à l’élève la garantie de trouver un emploi ainsi qu’un salaire. Madame la Ministre, les derniers chiffres disponibles proviennent du «Cadastre de l’enseignement qualifiant» pour 2021. Disposez-vous des chiffres actuels ? Par ailleurs, dans ce contexte de désamour persistant vis-à-vis des métiers de la construction, quels ajustements envisagez-vous pour soutenir et promouvoir cette filière ? En 2019, vous annonciez vouloir renforcer la politique de modernisation des équipements pédagogiques de pointe de l’enseignement qualifiant. On voit d’ailleurs aujourd’hui de nouvelles techniques dans le secteur, comme les drones et les exosquelettes. Ces nouvelles technologies ont parfois allégé le travail sur les chantiers, et il ne s’agit plus aujourd’hui de métiers aussi manuels qu’il y a dix ans, malgré des préjugés persistants. Madame la Ministre, avez-vous remarqué une évolution dans la manière dont ces métiers sont perçus depuis ces avancées technologiques constatées ces dernières années ? Avez-vous développé une communication autour de ces aspects innovants qui pourraient susciter l’attrait des élèves ? L’équipement de ces filières a-t-il également fait l’objet d’une actualisation, voire d’une modernisation ? Enfin, quelle place est aujourd’hui réservée aux périodes de stage, outil nécessaire pour stimuler et accompagner les élèves ? Est-ce suffisant selon vous ?

    Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Tout d’abord, l’actualisation du «Cadastre de l’enseignement qualifiant» sera bientôt mise en ligne. Les analyses complémentaires réalisées par l’Observatoire du qualifiant, des métiers et des technologies (OQMT) sur la période 2018-2022 montrent une diminution de 10 % de la fréquentation des options du secteur de la construction. Cette diminution de fréquentation varie selon les sous-secteurs. Le traitement réalisé sur la base des données de population certifiées met en avant une baisse de 11 % et 12 % pour les secteurs de l’équipement et du gros œuvre, tandis qu’on constate une inversion de tendance et une reprise de la fréquentation pour le sous-secteur du parachèvement. À propos des partenariats entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le secteur, une convention-cadre a été conclue en 2011 et réactualisée en 2016. Son objectif global est de favoriser une meilleure synergie entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le secteur en matière d’enseignement, de formation et d’insertion professionnelle. Les objectifs plus précis repris dans la convention spécifiquesont l’information, la promotion et l’orientation vers les métiers de la construction, la formation des élèves, l’insertion professionnelle et la formation continue des enseignants et des formateurs, tout en luttant pour l’égalité des chances et contre le dumping social. Deux projets prioritaires sont issus de cette convention. Il s’agit de la campagne dans les écoles «Je construis mon avenir» et de l’appel à projets «Enseignement construction». Par ailleurs, l’enseignement s’attèle, depuis plusieurs années maintenant, à actualiser ses référentiels pour se rapprocher des réalités des métiers et permettre à ses élèves une insertion réussie sur le marché du travail. En parallèle, le Service francophone des métiers et des qualifications (SFMQ) revoit actuellement, en collaboration avec Constructiv et les partenaires sociaux, différentes grappes métiers du secteur de la construction. L’objectif est de compléter les grappes existantes et de réviser les profils afin d’y intégrer notamment les aspects environnementaux essentiels d’économie circulaire, d’usage du numérique, de rénovation et de performance énergétique. Enfin, pour le moment, il n’existe pas de plan d’action précis développé avec les Régions pour attirer davantage de jeunes vers les options de la construction. Les Centres de technologie avancée (CTA) sont toutefois importants pour promouvoir celle-ci. Depuis leur création, la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec le soutien financier du Fonds européen de développement économique et régional (FEDER) a investi 47 millions d’euros dans ces centres pour acquérir des équipements de pointe. Concernant les CTA du secteur de la construction, cet investissement s’élève à 12,5 millions d’euros. Il s’agit tout de même d’investissements conséquents qui contribuent à donner aux élèves une image plus moderne et technologiquement avancée des métiers du secteur de la construction, ce qui est crucial pour attirer les jeunes. De plus, grâce aux accords de coopération mis en place avec les Régions, les élèves ont aussi accès aux équipements mis à disposition dans les centres régionaux de formation professionnelle. La Fédération Wallonie-Bruxelles est donc loin d’être inactive pour sensibiliser les élèves aux métiers en pénurie, en ce compris ceux du secteur de la construction, mais elle le fait évidemment dans les limites de ses compétences. En effet, l’enseignement n’a pas pour vocation première de promouvoir des métiers ou des secteurs. L’acteur qui doit œuvrer en première ligne pour améliorer son image et essayer de se rendre attirant pour les jeunes est d’abord le secteur concerné lui-même.

    Réplique de N. Janssen. – Madame la Ministre, vos informations étaient convaincantes. Je ne doute pas que vous soyez active sur le sujet et que le gouvernement essaie de répondre à ces défis. Personnellement, je trouve cependant votre conclusion moins convaincante. Le secteur a certes une part de responsabilité, mais, étant donné l’importance des enjeux notamment liés à la transition écologique et climatique, cela dépasse les simples besoins du secteur et nous touche tous directement. Ces pénuries et ces besoins doivent être une priorité pour tous, et il faut éviter de se renvoyer la balle.

Député wallon et à la Fédération Wallonie-Bruxelles
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