QO 07/06/22 au Ministre Daerden: État des infrastructures de l’Athénée royal de Rixensart
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Résumé:
J’ai récemment été interpellé quant à l’état des bâtiments de l’Athénée royal de Rixensart, qui requièrent des interventions prioritaires. La stabilité de l’un d’entre eux serait même en jeu. Cette situation perdure depuis plusieurs années déjà et des interventions sont à prévoir au plus vite sur au moins une partie des bâtiments de cet établissement. Monsieur le Ministre, à quelle hauteur s’élèvent les budgets estimés dans la programmation des investissements pour cet établissement? Ce montant est-il toujours d’actualité ou est-il appelé à évoluer? Les devis ont-ils été actualisés? Au vu de la hausse et de la volatilité actuelle des prix des matériaux, une rénovation complète est-elle encore envisageable? Une autre solution, telle qu’un déménagement vers un autre site, est-elle envisagée?
Dans le cadre de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé, le 1er octobre 2021, un vaste plan qui permettra d’investir environ 400 millions d’euros dans les bâtiments scolaires. L’objectif principal de ce plan est l’accélération de la transition énergétique des bâtiments scolaires. Un dossier a-t-il été introduit pour les bâtiments de l’Athénée royal de Rixensart dans le cadre de l’appel à projets lancé en décembre dernier? Savez-vous si des subventions pour la rénovation énergétique des bâtiments (UREBA) ont été sollicitées pour soutenir la rénovation de l’établissement? Pouvez-vous faire le point sur l’état d’avancement de ce dossier?
M. Frédéric Daerden, vice-président du gouvernement et ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement. – Le bâtiment C de l’Athénée royal de Rixensart fait en effet l’objet d’un suivi attentif par le service des infrastructures de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) quant à sa stabilité depuis quelques années, sur la base de nombreux rapports d’expertise qui ont mené à diverses interprétations. Les premières études de stabilité relatives à ce bâtiment datent de l’année 2000 et ont débouché sur des travaux en 2004 et 2007. D’autres études, plus récentes, datant de 2011 et 2013 ont ensuite préconisé des travaux qui se sont déroulés dans le courant de l’année 2014. Peu après, un diagnostic a fait état d’un défaut de remplissage du béton structurel des façades et demandé l’auscultation des bétons des éléments de façade pour faire un inventaire des problèmes. Les travaux se sont déroulés en 2019. Enfin, en 2021, un audit structurel relatif aux façades en béton, basé sur des analyses physico-chimiques a dénoncé des problèmes plus lourds à traiter et débouchant sur une nouvelle campagne de prise d’échantillons et d’essais en laboratoire actuellement en cours.
Jusqu’à présent, il a donc été remédié aux différents problèmes de stabilité au fur et à mesure de leur apparition.Cependant, vu le nombre et le type d’interventions structurelles déjà réalisées et à la suite du dernier rapport d’expertise et du diagnostic des façades en béton, il apparaît que l’option initiale, qui consistait à renouveler l’enveloppe budgétaire, ne sera probablement pas suffisante. Des travaux de rénovation lourde voire de démolition reconstruction partielle seront vraisemblablement nécessaires. Dès lors, il a été décidé de faire réaliser une étude complémentaire de la stabilité sur l’ensemble du bâtiment C par un ingénieur en stabilité. Des recherches d’alternatives pour l’hébergement des locaux de l’enseignement secondaire sont également en cours. Puisqu’il sera très probablement nécessaire de réorienter le projet relatif au bâtiment C vers, a minima, une rénovation lourde, le budget, qui était d’environ 2,2 millions d’euros, programmé depuis 2018, va effectivement devoir être réévalué à la hausse.
Les estimations actuelles des études et des travaux s’élèvent à 8 118 000 euros, TVA comprise. Étant donné que les études sont toujours en cours et au regard des délais imposés par la Facilité pour la reprise et la résilience, il n’était pas envisageable d’introduire une candidature pour ce dossier. Une subvention pour la rénovation énergétique des bâtiments (UREBA) a néanmoins été sollicitée et octroyée pour un montant de 500 000 euros. L’administration continue de suivre l’évolution de l’état du bâtiment C et de prendre les mesures conservatoires nécessaires pour poursuivre l’utilisation de ce bâtiment dans les meilleures conditions possibles.M. Nicolas Janssen (MR). – Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour l’ensemble de ces informations. Je retiens que la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est orientée vers une rénovation lourde en débloquant un budget conséquent de plus de 8 millions d’euros.
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Compte-rendu intégral:
M. Nicolas Janssen (MR). – J’ai récemment été interpellé quant à l’état des bâtiments de l’Athénée royal de Rixensart, qui requièrent des interventions prioritaires. La stabilité de l’un d’entre eux serait même en jeu. Cette situation perdure depuis plusieurs années déjà et des interventions sont à prévoir au plus vite sur au moins une partie des bâtiments de cet établissement. En outre, une mise en conformité des bâtiments aux normes énergétiques en vigueur est également nécessaire. Monsieur le Ministre, à quelle hauteur s’élèvent les budgets estimés dans la programmation des investissements pour cet établissement? Ce montant est-il toujours d’actualité ou est-il appelé à évoluer? Les devis ont-ils été actualisés? Au vu de la hausse et de la volatilité actuelle des prix des matériaux, une rénovation complète est-elle encore envisageable? Une autre solution, telle qu’un déménagement vers un autre site, est-elle envisagée? Comme vous pouvez l’imaginer, les rumeurs à ce sujet vont bon train.
Par ailleurs, dans le cadre de la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé, le 1er octobre 2021, un vaste plan qui permettra d’investir environ 400 millions d’euros dans les bâtiments scolaires. L’objectif principal de ce plan est l’accélération de la transition énergétique des bâtiments scolaires. Un dossier a-t-il été introduit pour les bâtiments de l’Athénée royal de Rixensart dans le cadre de l’appel à projets lancé en décembre dernier? Savez-vous si des subventions pour la rénovation énergétique des bâtiments (UREBA) ont été sollicitées pour soutenir la rénovation de l’établissement? Au vu de la situation très précaire des infrastructures et de ses incidences sur la vie de la communauté scolaire, pouvez-vous faire le point sur l’état d’avancement de ce dossier?M. Frédéric Daerden, vice-président du gouvernement et ministre du Budget, de la Fonction publique, de l’Égalité des chances et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement. – Le bâtiment C de l’Athénée royal de Rixensart fait en effet l’objet d’un suivi attentif par le service des infrastructures de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) quant à sa stabilité depuis quelques années, sur la base de nombreux rapports d’expertise qui ont mené à diverses interprétations. Les premières études de stabilité relatives à ce bâtiment datent de l’année 2000 et ont débouché sur des travaux en 2004 et 2007. D’autres études, plus récentes, datant de 2011 et 2013 ont ensuite préconisé des travaux qui se sont déroulés dans le courant de l’année 2014. Peu après, un diagnostic a fait état d’un défaut de remplissage du béton structurel des façades et demandé l’auscultation des bétons des éléments de façade pour faire un inventaire des problèmes. Les travaux se sont déroulés en 2019. Enfin, en 2021, un audit structurel relatif aux façades en béton, basé sur des analyses physico-chimiques a dénoncé des problèmes plus lourds à traiter et débouchant sur une nouvelle campagne de prise d’échantillons et d’essais en laboratoire actuellement en cours.
Jusqu’à présent, il a donc été remédié aux différents problèmes de stabilité au fur et à mesure de leur apparition. Des réparations de la structure ont déjà été effectuées et des mesures conservatoires ont bien été prises pour la sécurité des occupants du bâtiment.
Cependant, vu le nombre et le type d’interventions structurelles déjà réalisées et à la suite du dernier rapport d’expertise et du diagnostic des façades en béton, il apparaît que l’option initiale, qui consistait à renouveler l’enveloppe budgétaire, ne sera probablement pas suffisante. Des travaux de rénovation lourde voire de démolition reconstruction partielle seront vraisemblablement nécessaires. Dès lors, il a été décidé de faire réaliser une étude complémentaire de la stabilité sur l’ensemble du bâtiment C par un ingénieur en stabilité. Ce marché est en cours de passation. Sur base des conclusions, le service des infrastructures de WBE pourra déterminer avec précision quels sont les besoins en termes de rénovation pour ce bâtiment. Des recherches d’alternatives pour l’hébergement des locaux de l’enseignement secondaire sont également en cours, mais aucune piste n’a été dégagée à ce stade. Puisqu’il sera très probablement nécessaire de réorienter le projet relatif au bâtiment C vers, a minima, une rénovation lourde, le budget, qui était d’environ 2,2 millions d’euros, programmé depuis 2018, va effectivement devoir être réévalué à la hausse.
Les estimations actuelles des études et des travaux s’élèvent à 8 118 000 euros, TVA comprise. Étant donné que les études sont toujours en cours et au regard des délais imposés par la Facilité pour la reprise et la résilience, il n’était pas envisageable d’introduire une candidature pour ce dossier. Une subvention pour la rénovation énergétique des bâtiments (UREBA) a néanmoins été sollicitée et octroyée pour un montant de 500 000 euros. Cette dernière couvrira une partie des travaux. Des financements complémentaires devront évidemment être identifiés pour le surplus. Dans l’attente, l’administration continue de suivre l’évolution de l’état du bâtiment C et de prendre les mesures conservatoires nécessaires pour poursuivre l’utilisation de ce bâtiment dans les meilleures conditions possibles.M. Nicolas Janssen (MR). – Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour l’ensemble de ces informations. Je vous remercie également d’avoir rappelé l’historique assez lourd de ce bâtiment et les besoins actuels, et d’avoir précisé l’étude complémentaire qui est en cours. Je retiens que la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est orientée vers une rénovation lourde en débloquant un budget conséquent de plus de 8 millions d’euros.