QO 8/2/22 à Mme Désir: «Appels à projets promouvant l’alimentation durable dans les écoles et pérennité des aides la concernant»
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Résumé
N. Janssen: La Fédération Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec les Régions wallonne et bruxelloise, lance régulièrement des appels à projets pour inciter les écoles fondamentales à intégrer une alimentation saine. Parmi les acteurs engagés pour l’alimentation saine à l’école se trouve le Collectif de développement des cantines durables. Le collectif cite l’inadéquation entre, d’une part, une approche à travers des appels à projets qui sont, par définition, ponctuels et non pérennisés et, d’autre part, un changement d’habitude alimentaire qui doit s’envisager sur le long terme. Ne serait-il pas opportun pour l’accompagnement des cantines durables dans les écoles d’envisager une plateforme opérationnelle, pérenne, cofinancée par la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles?
Le collectif s’interroge également sur l’objectif poursuivi, à savoir un changement du système alimentaire et une offre qualitative, pérenne et accessible, voire solidaire. Les écoles sont-elles en mesure d’effectuer ce changement seules sans soutien pérenne et sans aide opérationnelle? Ne faudrait-il pas prévoir cette transformation de manière progressive et sur la durée?
Le collectif a soulevé d’autres préoccupations dont il vous a fait part et qu’il a également transmises au ministre Daerden. Or, à ce jour, il n’aurait pas encore reçu de réponse. Avez-vous rencontré les membres de ce collectif ou comptez-vous les rencontrer prochainement? Pensez-vous donner une suite favorable à leur demande?Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Comme le mentionne l’avis n° 3 du Groupe central du Pacte pour un enseignement d’excellence, les écoles diffèrent fortement selon leur taille, leur environnement, le niveau socioéconomique de leurs élèves et les problèmes auxquels elles sont confrontées. Les réformes du Pacte pour un enseignement d’excellence ont précisément pour but d’augmenter l’autonomie des équipes éducatives afin de leur permettre d’adapter leur approche aux contraintes spécifiques qu’elles rencontrent. Les appels à projets de l’enseignement relèvent de ce mécanisme.
L’évaluation de l’appel à projets relatif à une alimentation saine vient de débuter. Elle devra notamment permettre d’analyser le fonctionnement de cet appel à projets, de déterminer les articulations à créer avec les initiatives d’autres niveaux de pouvoir, de définir la temporalité de ces projets, etc. S’il apparaît que d’autres modes d’organisation sont plus efficaces, il me semble évident de les favoriser. Enfin, cette évaluation intégrera bien entendu des associations telles que le Collectif de développement des cantines durables.M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, j’entends qu’une évaluation est lancée. Je suis impatient de prendre connaissance des résultats de l’évaluation en cours. Je n’ai pas eu réponse à toutes mes questions, notamment sur vos intentions de rencontrer les membres de ce collectif.
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Compte rendu intégral
M. Nicolas Janssen (MR). – La Fédération Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec les Régions wallonne et bruxelloise, lance régulièrement des appels à projets pour inciter les écoles fondamentales à intégrer une alimentation saine. Parmi les acteurs engagés pour l’alimentation saine à l’école se trouve le Collectif de développement des cantines durables qui m’a fait part de certaines de ses préoccupations quant aux appels à projets. Le collectif cite d’abord l’inadéquation entre, d’une part, une approche à travers des appels à projets qui sont, par définition, ponctuels et non pérennisés et, d’autre part, un changement d’habitude alimentaire qui doit s’envisager sur le long terme. Ne serait-il pas opportun pour l’accompagnement des cantines durables dans les écoles d’envisager une plateforme opérationnelle, pérenne, cofinancée par la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles? C’est une question que le collectif se pose et qui me semble particulièrement pertinente.
Le collectif s’interroge également sur l’objectif poursuivi, à savoir un changement du système alimentaire et une offre qualitative, pérenne et accessible, voire solidaire. Les écoles sont-elles en mesure d’effectuer ce changement seules sans soutien pérenne et sans aide opérationnelle? Ne faudrait-il pas prévoir cette transformation de manière progressive et sur la durée?
Le collectif a soulevé d’autres préoccupations dont il vous a fait part et qu’il a également transmises au ministre Daerden. Or, à ce jour, il n’aurait pas encore reçu de réponse. Avez-vous rencontré les membres de ce collectif ou comptez-vous les rencontrer prochainement? Pensez-vous donner une suite favorable à leur demande? Je peux témoigner du travail exceptionnel qu’ils ont mené dans ma commune, raison pour laquelle je relaie d’autant plus volontiers leurs préoccupations.Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Comme le mentionne l’avis n° 3 du Groupe central du Pacte pour un enseignement d’excellence, les écoles diffèrent fortement selon leur taille, leur environnement, le niveau socioéconomique de leurs élèves et les problèmes auxquels elles sont confrontées. Les réformes du Pacte pour un enseignement d’excellence ont précisément pour but d’augmenter l’autonomie des équipes éducatives afin de leur permettre d’adapter leur approche aux contraintes spécifiques qu’elles rencontrent. Les appels à projets de l’enseignement relèvent de ce mécanisme. En effet, ces dispositifs visent à sensibiliser ou à répondre à des problématiques particulières en apportant un soutien financier à des écoles. Ces écoles pourront alors nouer des partenariats avec des opérateurs extérieurs de leur choix; elles peuvent définir le contenu de leur projet en toute liberté pour autant qu’il s’inscrive dans le cadre posé par les circulaires. C’est par ce biais que sont rendues possibles les mises en projet de thématiques telles que la démocratie scolaire, la lutte contre l’échec scolaire, la lutte contre les assuétudes, l’amélioration du bien-être à l’école, etc.
L’évaluation de l’appel à projets relatif à une alimentation saine vient de débuter. Elle devra notamment permettre d’analyser le fonctionnement de cet appel à projets, de déterminer les articulations à créer avec les initiatives d’autres niveaux de pouvoir, de définir la temporalité de ces projets, etc. S’il apparaît que d’autres modes d’organisation sont plus efficaces, il me semble évident de les favoriser. Enfin, cette évaluation intégrera bien entendu des associations telles que le Collectif de développement des cantines durables, qui fait partie des opérateurs historiques de cet appel à projets.M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, j’entends qu’une évaluation est lancée. Je suis impatient de prendre connaissance des résultats de l’évaluation en cours. Je comprends évidemment certaines des raisons pour lesquelles vous travaillez sur la base d’appels à projets. Je n’ai pas eu réponse à toutes mes questions, notamment sur vos intentions de rencontrer les membres de ce collectif.