-
Résumé
Je déplore qu’en temps d’urgence, les informations ne parviennent pas directement aux enseignants, puisqu’elles sont d’abord transmises aux directions et aux pouvoirs organisateurs par voie de circulaires. Certaines nouvelles directives mettent ainsi du temps à arriver aux principaux concernés, qui se sentent alors délaissés en apprenant les dernières décisions dans la presse ou sur les réseaux sociaux avant de les recevoir en interne. J’ai donc demandé à la Ministre comment elle comptait remédier à ce problème. Est-il envisageable d’utiliser un nouveau canal de communication privilégié pour que le ministère s’adresser aux enseignants?
Réponse de la Ministre Désir : En temps de crise, la gestion de la communication est devenue particulièrement compliquée, car les attentes sont fortes non seulement du côté des acteurs de terrain, mais aussi des journalistes et des médias. Dans ce cadre, il n’est pas rare que des informations échangées lors de concertations se retrouvent sur les sites d’informations avant toute communication officielle de la ministre.
Pour garder la maîtrise de l’information et éviter les emballements la ministre affirme qu’il lui est arrivé de communiquer les grandes lignes des décisions à la presse avant que les circulaires soient publiées, car au terme des concertations, elles doivent souvent être amendées ou peaufinées, ce qui peut prendre quelques heures et entraîner le risque de faire circuler de mauvaises informations sur des éléments fondamentaux. Cependant, elle affirme que les circulaires restent un bon moyen de communication qui permet en quelques clics de transmettre des informations à tous les acteurs visés en les avertissant directement d’une publication par un courriel.
Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
-
-
Nicolas Janssen (MR). – Nous sommes nombreux à déplorer qu’en temps d’urgence, les informations ne parviennent pas directement aux enseignants, puisqu’elles sont d’abord transmises aux directions et aux pouvoirs organisateurs par voie de circulaires. Certaines nouvelles directives mettent ainsi du temps à arriver aux principaux concernés, qui se sentent alors délaissés en apprenant les dernières décisions dans la presse ou sur les réseaux sociaux avant de les recevoir en interne.
Madame la Ministre, comment comptez-vous remédier à ce problème? Les écoles ont fait d’énormes progrès dans l’utilisation des moyens numériques pour mieux communiquer avec tous les acteurs concernés pendant la pandémie. Avez-vous réfléchi à la possibilité d’utiliser un nouveau canal de communication privilégié pour vous adresser aux enseignants?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – À l’ère d’internet, des médias sociaux et de l’information en continu, la gestion de la communication est devenue particulièrement compliquée. C’est encore davantage le cas dans les situations d’urgence, lors desquelles les attentes sont fortes non seulement du côté des acteurs de terrain, mais aussi des journalistes et des médias. Nous avons pu observer ce phénomène dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire, en raison de l’évolution parfois rapide de certaines décisions et de leurs conséquences dans la vie quotidienne de nombreux citoyens, qu’ils soient parents, enfants ou membres du personnel de l’école. Dans ce cadre, il n’est pas rare que des informations échangées lors de concertations se retrouvent sur les sites d’information avant toute communication de ma part. Lorsque des décisions se retrouvent à la une de la presse, ce n’est pas toujours parce que je l’ai voulu. C’est aussi le résultat de fuites, le contenu étant alors parfois largement déformé ou parcellaire.
Pour garder la maîtrise de l’information et éviter les emballements, les rumeurs et les mauvaises interprétations, il m’est aussi arrivé de communiquer les grandes lignes des décisions à la presse avant que les circulaires soient publiées ou lues par les directions et transmises à leurs équipes. Les directions et les pouvoirs organisateurs ont évidemment besoin de disposer d’une information complète de première main par voie de circulaires, mais ces dernières prennent plus de temps à être publiées. Au terme des concertations, elles doivent souvent être amendées ou peaufinées, ce qui peut prendre quelques heures et entraîner le risque de faire circuler de mauvaises informations sur des éléments fondamentaux. Bien qu’elle apparaisse archaïque, la circulaire reste un bon moyen de communication qui permet en quelques clics de transmettre des informations à tous les acteurs visés en les avertissant directement d’une publication par un courriel.
Nous avons réellement mis les bouchées doubles à chaque étape afin de communiquer le plus rapidement possible, mais nous devons dans le même temps éviter les erreurs, ce qui n’est pas chose aisée. Nous tentons de nous améliorer au fil des mois dans la gestion de la crise sanitaire.
Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, je ne doute pas que vous avez fait tout votre possible et j’imagine combien vos choix ont été difficiles à poser. Il n’y a probablement pas de communication parfaite. J’aurais néanmoins souhaité savoir comment vous envisagiez d’utiliser davantage les moyens numériques à votre disposition, mais je suppose que vous n’avez pas encore de réponse précise à ce jour.