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Résumé
Le calcul des pertes et gaspillages alimentaires de chaque wallon était estimé, en 2018, à 255 kg sur l’année. Cependant, ces valeurs apparaissent encore trop élevées. Le plan REGAL 2015-2025 et le Plan wallon des Déchets-Ressources visent à faire diminuer les pertes et gaspillages alimentaires, par le biais de différentes actions. Une action qui fut mise en place est la réalisation d’audits sur les pertes alimentaires dans le secteur de la production et de la première transformation agricole et l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à mettre en œuvre. Pouvez-vous nous donner plus d’informations là-dessus et nous fournir les prochaines démarches qui auront lieu avec ce secteur ?
Selon une enquête sur les comportements des Wallons à l’égard du gaspillage alimentaire, les personnes de plus de 40 ans ont moins l’habitude de jeter des aliments. Parmi les actions du plan Regal, la préparation d’une campagne de communication et de sensibilisation aux gaspillages alimentaires à destination des 18-24 ans sera lancée dès que la situation sanitaire sera plus favorable. Avez-vous lancé cette campagne ? Par quels moyens sera-t-elle mise en place et diffusée afin de viser ces jeunes ? Une évaluation globale sera menée afin d’identifier les actions à renforcer ou à réorienter. Quand aura lieu cette évaluation ? Des actions à renforcer ou à réorienter ont-elles déjà été identifiées ?
Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
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Réponse de la Ministre Tellier : Le dernier rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement montre une belle avancée en termes de réduction du gaspillage alimentaire en Belgique. Le plan REGAL 2.0 lancé en 2018 s’articule en 5 axes et se décline en 17 mesures pour aller encore plus loin dans cette réduction. Parmi celles-ci : l’organisation de diagnostics sur les pertes alimentaires dans le secteur de la production et de la première transformation agricole arrive à son terme. Le premier fut terminé récemment et quatre autres seront menés d’ici la fin de 2021. Un rapport final du bureau de consultance COMASE ainsi qu’un guide de bonnes pratiques sur la réduction des pertes alimentaires réalisé par la Cellule « Manger Demain » seront en principe disponible début 2022. Par ailleurs un travail sur la promotion du glanage solidaire, action de réduction de gaspillage au niveau des champs, est en cours. En ce qui concerne la sensibilisation au gaspillage alimentaire, plusieurs communications dans le cadre de l’éducation à l’environnement sont déjà soutenues. Un plan de communication global est en cours d’élaboration et sera finalisé dans les prochains mois.
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M. Janssen (MR). – Madame la Ministre, selon les données les plus récentes produites dans le cadre de l’élaboration du référentiel de calcul des pertes et gaspillage alimentaire en Wallonie, le gaspillage estimé pour chaque Wallon en 2018 était de 255 kilos par an. En réponse à une question sur le sujet, vous citiez, à partir des chiffres de 2017, les secteurs où le gaspillage est le plus conséquent en Wallonie :
– la production primaire, avec 105 kilos par habitant et par an;
– la transformation, avec 95 par habitant et par an ;
– les ménages, avec 35 par habitant et par an.Le plan REGAL 2015-2025 et le Plan wallon des déchets-ressources visent à faire diminuer les pertes et gaspillages alimentaires, par le biais de différentes actions. Une action qui fut mise en place est la réalisation d’audits sur les pertes alimentaires dans le secteur de la production et de la première transformation agricole et l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à mettre en œuvre. Pouvez-vous me donner plus d’informations à ce sujet et nous informer au sujet des prochaines démarches à cette fin ?
Selon une enquête sur les comportements des Wallons à l’égard du gaspillage alimentaire, les personnes de plus de 40 ans semblent avoir l’habitude de jeter le moins d’aliments. Parmi les actions du plan REGAL apparaît notamment une campagne de communication et de sensibilisation au gaspillage alimentaire à destination des 18-24 ans qui devrait être lancée dès que la situation sanitaire sera plus favorable. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quand cette campagne est-elle prévue ? Par quel moyen sera-t-elle mise en place ? Quels indicateurs seront mis en place pour mesurer son efficacité ?
Enfin, l’état d’avancement de la mise en œuvre des mesures du plan REGAL est évalué régulièrement par votre administration. Vous disiez récemment qu’une évaluation globale serait menée afin d’identifier les actions à forcer ou à réorienter. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Quand aura lieu cette évaluation ? Des actions à renforcer ou à réorienter ont-elles été déjà identifiées ?Mme Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal. – Monsieur le Député, comme vous l’indiquez le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement montre une belle avancée en termes de réduction du gaspillage alimentaire en Belgique. Le plan REGAL 2.0, lancé en 2018, s’articule autour de cinq axes et se décline en 17 mesures destinées à aller encore plus loin dans cette réduction. Parmi celles-ci, la réalisation de diagnostics alimentaires et la promotion d’action concrète de terrain figurent dans les priorités. La situation sanitaire a retardé en partie la mise en œuvre de certaines actions du plan par la fermeture d’une série de structures actives en matière d’alimentation, notamment l’HORECA. Cependant, la réalisation des diagnostics sur les pertes alimentaires dans le secteur de la production et de la première transformation agricole arrive à son terme. Vingt-deux diagnostics ont ainsi été menés entre juillet 2020 et juin 2021 par le cabinet de consultance Comase, en lien avec la cellule Manger Demain. Quatre autres diagnostics vont être effectués d’ici la fin de l’année 2021. Un rapport final du bureau de consultance Comase ainsi qu’un guide de bonnes pratiques sur la réduction des pertes alimentaires réalisé par Manger Demain seront en principe disponibles début 2022.
Par ailleurs, un travail a été mené sur la promotion et la structuration du glanage solidaire. Une action très concrète de réduction du gaspillage directement au niveau des champs. Un premier test de glanage encadré a été réalisé. Des outils destinés à faciliter le glanage par et au profit d’acteurs de l’aide alimentaire ont été mis en place et sont désormais proposés sur le portail de l’action Manger Demain. Une charte a dans ce cadre été développée.
En ce qui concerne la sensibilisation au gaspillage alimentaire, plusieurs communications dans le cadre de l’éducation à l’environnement sont déjà soutenues. Un plan de communication global est en cours d’élaboration avec mon administration et sera finalisé dans les prochains mois.