QO conjointe 26/4/22 à la Ministre Glatigny: «Pénurie des endroits de camps des mouvements de jeunesse»
-
Résumé:
Mme Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés). – La ministre De Bue m’a informé de l’organisation d’une réunion le 25 mars dernier avec le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de tenter de trouver des réponses aux questions que se posent les différents organisateurs de camps. Madame la Ministre, quels sont les apports de cette réunion entre vos deux niveaux de pouvoir? De nouvelles pistes ont-elles été discutées, notamment pour répondre à la pression que la réforme des rythmes scolaires fera peser sur la disponibilité des endroits de camps?
M. Nicolas Janssen (MR). – La réforme des rythmes scolaires, ainsi que la crise sanitaire et les inondations de l’été passé, ont été, et sont encore, de grands défis pour nos jeunes. En 2023, suite à la réforme des rythmes scolaires dans l’enseignement obligatoire, il manquerait entre quatre et six cents lieux de camps supplémentaires. À l’heure actuelle, 750 endroits sont disponibles de manière pérenne pour les différentes unités, mais ce nombre ne donne pas d’informations sur la qualité des lieux. De fait, seuls 232 d’entre eux bénéficieraient d’un label de qualité. En outre, il existerait d’autres endroits accueillants pour les camps, mais leur nombre est encore inconnu. Serait-il possible, Madame la Ministre, que vous nous communiquiez les initiatives mises en place pour augmenter le nombre d’endroits labellisés? En outre, avez-vous connaissance du nombre de lieux accueillants, hormis ces 750? Cela permettrait en effet à ces jeunes de mieux préparer leurs camps.
Par ailleurs, vous parliez d’une circulaire en cours d’élaboration afin d’améliorer la qualité et la capacité de l’accueil des mouvements. Pouvez-vous me dire où en est cette circulaire? Vous avez déjà débloqué 1,25 million d’euros pour créer de nouveaux endroits de camp et soutenir la rénovation de lieux déjà existants. Pourriez-vous toutefois nous informer de l’avancement de ces projets? Vous parliez également du projet «Well’Camp» qui était en cours. Pourriez-vous nous en dire plus sur l’avancement de ce projet?
Le plaidoyer des mouvements de jeunesse francophones a également fait part de ses inquiétudes face à la pénurie des tentes qui est une conséquence du nombre croissant de jeunes participants aux mouvements. Pour répondre à ce besoin urgent, vous avez exceptionnellement débloqué 300 000 euros. Êtes-vous en contact avec la ministre Linard pour trouver des solutions? Voyez-vous des solutions à moyen terme pour pallier ce manquement? Les scouts vous ont-ils eux-mêmes suggéré des pistes de solution?Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Madame la Députée, Monsieur le Député, mon cabinet et moi-même, nous travaillons main dans la main avec les représentants du secteur, notamment avec les mouvements de jeunesse.
Une des mesures en cours de préparation est effectivement une circulaire relative à un appel à projets concernant l’amélioration des infrastructures des groupes locaux de mouvements de jeunesse. Cette circulaire débloquera à cet effet 1 250 000 euros. Le texte prévoit des mesures visant à soutenir des travaux de rénovation et de mise en conformité des infrastructures, des travaux en vue de faciliter leur accessibilité et des travaux d’amélioration de la qualité de l’accueil des lieux en termes d’hygiène. Par ailleurs, nous préparons, en concertation avec l’ASBL Atouts Camps, une convention afin de pouvoir répondre à la demande croissante de lieux de camps; 110 000 euros y seront consacrés. Je ne suis toutefois pas encore en mesure de vous donner un chiffre exact en matière d’endroits susceptibles d’accueillir les camps. L’objectif est de pouvoir étendre le champ de prospection à des provinces qui ne sont traditionnellement pas ou moins concernées par les endroits de camps comme, par exemple, le Hainaut ou le Brabant wallon.D’autres actions sont également prévues, comme une campagne de communication, des rencontres en vue de trouver des partenaires potentiels, tout comme la réalisation d’un cadastre actualisé pour identifier des sites d’accueil des camps et la modernisation du site internet. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec Atouts Camps afin de fixer les contours de la convention. Cette association étant également soutenue par la ministre De Bue, nos deux cabinets travaillent de concert à ce dossier. La formation «Well’Camp» est continue. Les communes peuvent désigner la personne qui y participera et qui sera le relais des mouvements de jeunesse durant leur camp. Outre l’aide de 300 000 euros que vous évoquez, des contacts ont déjà eu lieu avec le cabinet de la ministre Linard qui exerce la tutelle sur le centre de prêt de Naninne. Actuellement ce dernier possède près de 2 200 tentes, mais il est presque saturé. En outre, mon cabinet mène une réflexion parallèle avec les mouvements de jeunesse afin d’identifier d’autres pistes de solution.
Pour ce qui est de la réunion entre les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne, nous avons terminé l’analyse des différents leviers mobilisables. Il a notamment été évoqué de mobiliser les parties prenantes à s’engager dans une démarche visant à répondre aux besoins des mouvements de jeunesse. Concrètement, en collaboration avec le ministre wallon de l’Agriculture, il sera fait appel au secteur privé pour la mise en place de conventions pour la mise à disposition de prairies. Il sera également fait appel aux communes pour faciliter l’accueil des groupes, aux associations ainsi qu’aux pouvoirs régionaux et communautaires, afin de clarifier les problèmes de mise à disposition et de mise aux normes d’incendie des bâtiments sportifs et scolaires. L’augmentation du subside «Well’Camp» par le ministre des Pouvoirs locaux a aussi été abordée. En outre, une réunion entre nos cabinets est prévue le 28 avril. Enfin, une réunion sera organisée ce 29 avril, à l’initiative du ministre-président, M. Jeholet, avec mes collègues de gouvernement, pour analyser l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les mouvements de jeunesse. Nous pensons à l’utilisation des bâtiments scolaires ou la mobilisation des centres de dépaysement et de plein air (CDPA), par exemple.
Mme Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés). – Madame la Ministre, je vous remercie pour votre réponse. Je reviendrai vers vous avec une question plus détaillée et j’espère que vous pourrez m’apporter des réponses plus concrètes.
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, je vous remercie pour vos réponses ainsi que pour l’ensemble des mesures prises et des efforts réalisés pour les mouvements de jeunesse. Vous avez rappelé l’importance de l’alignement, de la détermination et de la mobilisation; ils constituent des éléments encourageants pour les mouvements de jeunesse.
Retrouvez question et réponse dans leur intégralité ci-dessous après l’image
-
-
Compte-rendu intégral
Mme Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés). – C’est toujours avec un grand intérêt que mon groupe suit les discussions relatives au soutien des mouvements de jeunesse. Nous en avons largement débattu, la réforme des rythmes scolaires aura des conséquences indéniables dès 2023 pour la recherche ainsi que sur l’organisation des camps et des séjours d’été. Les mouvements de jeunesse sont notamment reconnus comme acteurs de tourisme social. La ministre De Bue m’a informé de l’organisation d’une réunion le 25 mars dernier avec le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de tenter de trouver des réponses aux questions que se posent les différents organisateurs de camps. Madame la Ministre, quels sont les apports de cette réunion entre vos deux niveaux de pouvoir? De nouvelles pistes ont-elles été discutées, notamment pour répondre à la pression que la réforme des rythmes scolaires fera peser sur la disponibilité des endroits de camps?
M. Nicolas Janssen (MR). – Historiquement, la Belgique est l’un des pays où les jeunes participent le plus aux mouvements de jeunesse, lieux de construction individuelle et de développement de belles valeurs collectives. Il semblerait, et c’est une bonne nouvelle, que leur engouement augmente chaque année. La réforme des rythmes scolaires, ainsi que la crise sanitaire et les inondations de l’été passé, ont été, et sont encore, de grands défis pour nos jeunes. En 2023, suite à la réforme des rythmes scolaires dans l’enseignement obligatoire, il manquerait entre quatre et six cents lieux de camps supplémentaires. À l’heure actuelle, 750 endroits sont disponibles de manière pérenne pour les différentes unités, mais ce nombre ne donne pas d’informations sur la qualité des lieux. De fait, seuls 232 d’entre eux bénéficieraient d’un label de qualité. En outre, il existerait d’autres endroits accueillants pour les camps, mais leur nombre est encore inconnu. Serait-il possible, Madame la Ministre, que vous nous communiquiez les initiatives mises en place pour augmenter le nombre d’endroits labellisés? En outre, avez-vous connaissance du nombre de lieux accueillants, hormis ces 750? Cela permettrait en effet à ces jeunes de mieux préparer leurs camps.
Par ailleurs, lors de la séance de cette commission du 22 février dernier, vous parliez d’une circulaire en cours d’élaboration afin d’améliorer la qualité et la capacité de l’accueil des mouvements. Pouvez-vous me dire où en est cette circulaire? Vous avez déjà débloqué 1,25 million d’euros pour créer de nouveaux endroits de camp et soutenir la rénovation de lieux déjà existants. Pourriez-vous toutefois nous informer de l’avancement de ces projets? Toujours lors de cette même commission, vous parliez du projet «Well’Camp» qui était en cours, précisant que des personnes étaient formées dans le but de mieux répondre aux questions et besoins des différents mouvements de jeunesse. Pourriez-vous nous en dire plus sur l’avancement de ce projet?
Le plaidoyer des mouvements de jeunesse francophones a également fait part de ses inquiétudes face à la pénurie des tentes qui est une conséquence du nombre croissant de jeunes participants aux mouvements. Pour répondre à ce besoin urgent, vous avez exceptionnellement débloqué 300 000 euros. Ces jeunes ont exprimé leur gratitude, mais ils ont affirmé que cette enveloppe ne serait pas suffisante à long terme. Êtes-vous en contact avec la ministre Linard pour trouver des solutions? Voyez-vous des solutions à moyen terme pour pallier ce manquement? Les scouts vous ont-ils eux-mêmes suggéré des pistes de solution?Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles. – Madame la Députée, Monsieur le Député, la réforme des rythmes scolaires a un impact sur le secteur de la jeunesse. C’est pourquoi mon cabinet et moi-même, nous travaillons main dans la main avec les représentants du secteur, notamment avec les mouvements de jeunesse.
Une des mesures en cours de préparation est effectivement une circulaire relative à un appel à projets concernant l’amélioration des infrastructures des groupes locaux de mouvements de jeunesse. Cette circulaire débloquera à cet effet 1 250 000 euros. Un projet de circulaire a déjà pu être rédigé et affiné en concertation avec les fédérations de mouvements de jeunesse. Je le présenterai prochainement au gouvernement. Ce texte prévoit des mesures visant à soutenir des travaux de rénovation et de mise en conformité des infrastructures, des travaux en vue de faciliter leur accessibilité et des travaux d’amélioration de la qualité de l’accueil des lieux en termes d’hygiène. Par ailleurs, nous préparons, en concertation avec l’ASBL Atouts Camps, une convention afin de pouvoir répondre à la demande croissante de lieux de camps; 110 000 euros y seront consacrés. Elle a pour objet de permettre à Atouts Camps de rechercher de nouveaux lieux et de contribuer à élargir à terme le nombre de lieux de camps labellisés. Je ne suis toutefois pas encore en mesure de vous donner un chiffre exact en matière d’endroits susceptibles d’accueillir les camps. L’objectif est de pouvoir étendre le champ de prospection à des provinces qui ne sont traditionnellement pas ou moins concernées par les endroits de camps comme, par exemple, le Hainaut ou le Brabant wallon.D’autres actions sont également prévues, comme une campagne de communication, des rencontres en vue de trouver des partenaires potentiels, tout comme la réalisation d’un cadastre actualisé pour identifier des sites d’accueil des camps et la modernisation du site internet. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu avec Atouts Camps afin de fixer les contours de la convention. Nous sommes actuellement en attente d’un retour de son conseil d’administration, afin de finaliser le travail. Cette association étant également soutenue par la ministre De Bue, nos deux cabinets travaillent de concert à ce dossier. La formation «Well’Camp» est continue. Les communes peuvent désigner la personne qui y participera et qui sera le relais des mouvements de jeunesse durant leur camp. La personne en formation est présente pour répondre aux interrogations des mouvements de jeunesse, notamment sur des questions pratiques comme la gestion des déchets, mais elle peut également être un lien avec la Fédération Wallonie-Bruxelles s’il y avait un quelconque souci avec le groupe local en place sur la commune. Outre l’aide de 300 000 euros que vous évoquez, des contacts ont déjà eu lieu avec le cabinet de la ministre Linard qui exerce la tutelle sur le centre de prêt de Naninne. Actuellement ce dernier possède près de 2 200 tentes, mais il est presque saturé. En outre, mon cabinet mène une réflexion parallèle avec les mouvements de jeunesse afin d’identifier d’autres pistes de solution.
Pour ce qui est de la réunion entre les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne, nous avons terminé l’analyse des différents leviers mobilisables. Il a notamment été évoqué de mobiliser les parties prenantes à s’engager dans une démarche visant à répondre aux besoins des mouvements de jeunesse. Concrètement, en collaboration avec le ministre wallon de l’Agriculture, il sera fait appel au secteur privé pour la mise en place de conventions pour la mise à disposition de prairies. Il sera également fait appel aux communes pour faciliter l’accueil des groupes, aux associations ainsi qu’aux pouvoirs régionaux et communautaires, afin de clarifier les problèmes de mise à disposition et de mise aux normes d’incendie des bâtiments sportifs et scolaires. L’augmentation du subside «Well’Camp» par le ministre des Pouvoirs locaux a aussi été abordée. En outre, une réunion entre nos cabinets est prévue le 28 avril, afin de discuter des plateformes installées dans certaines provinces pour la gestion des camps. Enfin, une réunion sera organisée ce 29 avril, à l’initiative du ministre-président, M. Jeholet, avec mes collègues de gouvernement, pour analyser l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les mouvements de jeunesse et continuer à travailler ensemble sur des pistes pour trouver plus d’endroits de camps et limiter la pénurie qui, du reste, existait déjà avant la réforme. Nous pensons à l’utilisation des bâtiments scolaires ou la mobilisation des centres de dépaysement et de plein air (CDPA), par exemple.
Mme Anne-Catherine Goffinet (Les Engagés). – Madame la Ministre, je vous remercie pour votre réponse. Je reviendrai vers vous avec une question plus détaillée et j’espère que vous pourrez m’apporter des réponses plus concrètes.
M. Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, je vous remercie pour vos réponses ainsi que pour l’ensemble des mesures prises et des efforts réalisés pour les mouvements de jeunesse. Je ne manquerai pas de les relayer. Je vous remercie également de travailler de concert avec les différents acteurs comme vous le faites. Vous avez rappelé l’importance de l’alignement, de la détermination et de la mobilisation; ils constituent des éléments encourageants pour les mouvements de jeunesse.