QO du 16/11/21 à la Ministre Désir : Projet pilote de cellule “Bien-être”
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Résumé
Nicolas Janssen (MR). – Une étude canadienne démontre que «les élèves qui ont des relations solides et une image positive d’eux-mêmes et qui comprennent, gèrent leur santé et leurs émotions sont en meilleure situation de réaliser leur plein potentiel dans l’avenir». En 2011 a été lancé le projet pilote des cellules «Bien-être». Madame la Ministre, pouvez-vous dresser un état des lieux de ce projet? Dans combien d’écoles a-t-il vu le jour? Est-il encore d’actualité dans certaines d’entre elles?
En Belgique, le Collège Notre-Dame de Basse-Wavre organise depuis quinze ans la journée du bien-être. Durant celle-ci, les élèves de troisième année secondaire réalisent différentes activités autour des thèmes liés au bien-être. Peut-on envisager d’étendre cette journée à d’autres établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles? Dans les plans de pilotage, combien d’établissements ont-ils déclaré avoir des objectifs concernant le bien-être des élèves?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Monsieur le Député, dans notre système éducatif, la question du bien-être est centrale et constitue un axe à part entière du Pacte pour un enseignement d’excellence qui guide nos travaux de réforme. Dans la typologie des plans de pilotage, il s’agit de bien-être et de climat scolaire. Actuellement, parmi les 1 681 contrats d’objectifs des écoles des deux premières vagues, 1 314 disposent d’au moins un objectif spécifique relatif à l’amélioration du système éducatif en ce qui concerne le climat scolaire et le bien-être. Cela signifie que 78 % des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles ayant contractualisé se fixent au moins un objectif spécifique relatif à cette thématique. Le modèle des cellules «Bien-être» exige un nombre minimal de ces périodes pour fonctionner, ce qui semble avoir constitué un facteur défavorable au déploiement de ces cellules ces dernières années.
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Nicolas Janssen (MR). – Madame la Ministre, le bien-être des élèves occupe une place importante dans les apprentissages, d’où la nécessité de ne pas négliger les compétences socio-émotionnelles des jeunes. Une étude canadienne démontre que «les élèves qui ont des relations solides et une image positive d’eux-mêmes et qui comprennent, gèrent leur santé et leurs émotions sont en meilleure situation de réaliser leur plein potentiel dans l’avenir». Nous sommes conscients qu’à elle seule, l’école ne peut répondre à tous les problèmes que rencontrent les jeunes. Aussi doit-elle s’appuyer sur les compétences et le savoir-faire de toute une palette de services spécialisés. En 2011 a été lancé le projet pilote des cellules «Bien-être». Madame la Ministre, pouvez-vous dresser un état des lieux de ce projet? Dans combien d’écoles a-t-il vu le jour? Est-il encore d’actualité dans certaines d’entre elles? Quels sont les différents intervenants internes ou externes au projet? Quels ont été les résultats? C’est au quotidien et dans la durée que l’on peut assurer une stabilité émotionnelle et cognitive aux enfants. Au Canada, chaque classe reçoit un cours de 75 minutes par semaine sur le développement de la bienveillance. Ce système est non seulement positif pour les élèves, mais également pour la qualité du travail des enseignants. En Belgique, le Collège Notre-Dame de Basse-Wavre organise depuis quinze ans la journée du bien-être. Durant celle-ci, les élèves de troisième année secondaire réalisent différentes activités autour des thèmes liés au bien-être. Peut-on envisager d’étendre cette journée à d’autres établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles? Dans les plans de pilotage, combien d’établissements ont-ils déclaré avoir des objectifs concernant le bien-être des élèves? Certaines écoles souhaitent-elles créer des cellules «Bien-être»? Peut-on imaginer relancer le projet relatif à ces dernières?
Mme Caroline Désir, ministre de l’Éducation. – Monsieur le Député, l’ancienneté du dispositif ne m’a pas permis d’obtenir à ce jour toutes les informations chiffrées que vous me demandez, mais je m’engage à vous les fournir. Je peux néanmoins vous confirmer que, dans notre système éducatif, la question du bien-être est centrale et constitue un axe à part entière du Pacte pour un enseignement d’excellence qui guide nos travaux de réforme. Les plans de pilotage constituent en effet une bonne source d’information pour mesurer l’intérêt que portent les écoles à cet enjeu, ainsi que la part d’entre elles qui entendent prendre des mesures concrètes à cet égard. Dans la typologie des plans de pilotage, il s’agit de bien-être et de climat scolaire. C’est dans cette double perspective, tant au niveau de l’élève dans son environnement que de l’environnement scolaire lui-même, que nous avons par exemple conçu la nouvelle politique de prévention du harcèlement et du climat scolaire que je vous ai déjà présentée. Actuellement, parmi les 1 681 contrats d’objectifs des écoles des deux premières vagues, 1 314 disposent d’au moins un objectif spécifique relatif à l’amélioration du système éducatif en ce qui concerne le climat scolaire et le bien-être. Cela signifie que 78 % des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles ayant contractualisé se fixent au moins un objectif spécifique relatif à cette thématique. Chaque école a donc l’opportunité d’entreprendre des actions concrètes pour répondre aux objectifs spécifiques qu’elle s’est fixés. La création d’une cellule «Bien-être» peut constituer l’une de ces actions. Dans les orientations définies en matière de harcèlement et de climat scolaire, nous n’avons toutefois pas imposé la création systématique d’une cellule «Bien-être» ou d’une structure similaire étant donné que les écoles doivent composer avec différentes contraintes, notamment concernant l’apprentissage, qui appellent la mobilisation du nombre total des périodes professeurs (NTPP) et des périodes complémentaires. Le modèle des cellules «Bien-être» exige un nombre minimal de ces périodes pour fonctionner, ce qui semble avoir constitué un facteur défavorable au déploiement de ces cellules ces dernières années.