QU 14/05/25 au Ministre Desquesnes : la supervision déficiente des écoducs wallons
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Question (Nicolas Janssen). – Monsieur le Ministre, la Wallonie dispose d’une cinquantaine d’écoducs, ces passages, ponts et tunnels, pour la faune. Pourtant, leur répartition, leur efficacité et leur suivi posent question. En effet, contrairement à ce qui se fait en Flandre ou en France, la Wallonie n’a pas mis en place ni généralisé de système de monitoring. En outre, les critères de conception n’ont pas été standardisés, alors que ce serait bien évidemment utile.
Quelle stratégie comptez-vous mettre en place afin de structurer le développement des écoducs ? Ne pensez-vous pas que ce serait utile ? Existe-t-il un inventaire, une cartographie des points de collision entre les véhicules et la faune que ces écoducs permettent bien évidemment d’éviter ?
En conclusion, je reprendrai l’expression bien connue de nos amis flamands : meten is weten ; mesurer, c’est savoir. Nous aurions tout intérêt à développer ce système de monitoring chez nous.
M. François Desquesnes, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux. – Merci, Monsieur le Député, pour votre question urgente qui me permet de rentrer dans un sujet effectivement important pour les Wallonnes et les Wallons. Il faut se méfier quelquefois des titres de certains articles de presse qui peuvent donner une fausse impression de la réalité. Ainsi, les services publics de Wallonie, en parfaite coordination entre le SPW Mobilité et Infrastructures et le DNF, suivent attentivement cet enjeu.
En 10 ans, 430 accidents ayant impliqué des personnes ont eu lieu sur des routes en lien avec un gibier. Cela représente 40 personnes blessées et quatre personnes décédées sur la dernière décennie. Il existe en Wallonie 53 écoducs qui permettent au gibier de traverser les voiries régionales en toute sécurité. Le long des grands axes qui traversent notre belle Wallonie vallonnée – en particulier les provinces de Liège, de Namur et de Luxembourg, qui sont particulièrement giboyeuses –, il existe des clôtures qui permettent d’éviter qu’il ne franchisse de façon trop importante les voiries régionales. Les choses sont donc bien en main par le Service public de Wallonie que je remercie.
Réplique de N. Janssen. – Merci, Monsieur le Ministre, pour les chiffres que vous avez mentionnés. On aurait tout intérêt à mieux communiquer et plus largement sur certains de ces chiffres. D’après les informations que j’avais obtenues, il n’y avait jamais eu de monitoring – c’est l’information qui circule – et il n’y avait plus eu, depuis 2007, d’étude sur la pertinence de ces écoducs. Je suis ravi des chiffres que vous avez mentionnés. Il faudrait peut-être prendre l’habitude de communiquer plus largement sur ce sujet.