7. Encourager l’esprit d’entreprendre dès le plus jeune âge

La dynamique entrepreneuriale est une attitude de vie constructive, qui donne du sens et permet de répondre à des besoins sociétaux. Selon différentes enquêtes internationales, la Wallonie se classe toutefois dernière sur le plan de la « culture entrepreneuriale ». Et sur le critère de la « peur de l’échec », nous sommes généralement parmi les moins bons élèves de la classe. Pourtant, dans la vie, l’esprit d’entreprendre est tellement important ! Entreprendre est avant tout une aventure humaine, faite de rencontres et d’échanges : celui qui entreprend travaille en réseau, confronte ses idées, les améliore, cherche à innover.

Nous voulons favoriser la culture entrepreneuriale dès le plus jeune âge.  Trop peu de jeunes élèves francophones y sont exposés et osent imaginer, créer, se lancer, prendre des risques…

Constats : 

• L’esprit d’entreprendre a un véritable impact sociétal et permet souvent de remobiliser les jeunes en décrochage ou en relégation. Par ailleurs, il encourage la connaissance de soi, compétence indispensable dans la vie quotidienne. Former les jeunes à se connaître, à connaître leurs compétences et leurs affinités, permettra de les rendre conscients et acteurs de leur vie. Cela passe notamment par des activités relatives à l’esprit d’entreprendre et une sensibilisation aux métiers de l’entreprise;
• Les nouveaux référentiels du tronc commun comprennent trois domaines transversaux : « Créativité, engagement et esprit d’entreprendre », « Apprendre à apprendre et poser des choix » et « Apprendre à s’orienter »; 
• Il existe en FWB des cours optionnels d’éducation à l’esprit d’entreprendre comme celui de “connaissances de gestion” qui touchent toute une série de compétences liées à l’esprit entrepreneurial, mais l’éducation à l’esprit d’entreprendre ne fait pas (encore) partie du cursus obligatoire en FWB; 
• La région wallonne et la FWB poursuivent l’objectif commun de déployer un certain nombre d’actions complémentaires dans le cadre du chapitre « Créativité, engagement et esprit d’entreprendre » repris dans les trois domaines transversaux d’apprentissage définis par le Pacte pour un enseignement d’excellence;
• La FWB soutient de nombreux projets portés par des ASBL comme les « Les Jeunes Entreprises » ou « Story-Me »; 
• Le Ministre wallon Willy Borsus a lancé un dispositif pédagogique « Générations entreprenantes » qui coordonne les initiatives visant à développer l’esprit d’entreprendre chez les jeunes en Wallonie. En 2021, 53 000 jeunes ont été sensibilisés à l’esprit d’entreprendre. Ils étaient près de 70 000 durant la dernière année académique. De nouveaux objectifs ambitieux ont été fixés récemment afin de développer l’esprit d’entreprendre d’ici 2025 : sensibiliser 100 000 jeunes par an à l’entrepreneuriat et doubler le nombre d’établissements d’enseignement secondaire inscrits au programme.

Nos recommandations :

• Vu que l’esprit d’entreprendre fait partie des trois domaines transversaux des nouveaux référentiels du tronc commun, tous les enseignants, sans exception, devraient aborder ces domaines. Il s’agit donc d’attirer leur attention sur ce point, les en informer avec précision et leur fournir les outils nécessaires. Beaucoup se sentent en effet dépourvus ! Le MR a dès lors insisté auprès de la Ministre Désir pour qu’une brochure soit mise à disposition des enseignants sous la forme d’un guide pratique, qui reprend également une liste d’acteurs qui peuvent être consultés afin d’aller plus loin;
• Nous voulons aussi instaurer un stage d’orientation en fin de tronc commun, c’est-à-dire en troisième année de l’enseignement secondaire, afin de donner à l’élève l’occasion de découvrir le monde professionnel, de gagner en autonomie, de se confronter aux réalités concrètes du travail et de préciser son projet d’orientation. Il permettrait non seulement de développer les compétences et atouts de chacun, mais également d’élargir la connaissance de soi, primordiale dans le choix de l’orientation et l’avenir des jeunes;
• Nous voulons aussi prévoir, après la fin du tronc commun, deux périodes de stages dans les programmes scolaires pour les élèves entre 15 et 18 ans, afin de leur permettre de découvrir le monde du travail, le quotidien de professionnels de différents secteurs et de jouir d’une expérience concrète, leur permettant de préciser leur projet d’orientation, leur choix d’études supérieurs et d’améliorer leur culture générale;