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Nombre de projets à pédagogies dites « alternatives » ne cochent pas toutes les cases pour obtenir des subventions de la FWB et se lancent de manière indépendante. Or, notre enseignement pourrait apprendre de pratiques innovantes : pensons aux écoles démocratiques, aux diverses formes de pédagogies actives comme celle proposée par Céline Alvarez il y a quelques années, aux classes inversées, aux écoles du dehors, à l’enseignement dans la nature et bien d’autres pédagogies encore.
D’autant plus que les valeurs promues par le Pacte se retrouvent souvent dans ces initiatives : créer du sens, décloisonner, assurer un accompagnement individualisé de l’élève, ouvrir l’école au monde extérieur, renforcer l’observation des professeurs à l’égard de leurs élèves et valoriser leurs forces afin d’établir un climat d’apprentissage positif où l’élève prend confiance en lui. Cela assurerait une transition harmonieuse vers l’enseignement primaire.
Une partie de ces initiatives portent une dimension environnementale, de “transition”. Or, n’avons-nous pas la responsabilité, en tant que pouvoir régulateur, de mener la transition écologique, comme nous le faisons pour la transition numérique ? Les élèves sont appelés à être des acteurs majeurs de la transition écologique et les écoles des lieux exemplaires de la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Il est indéniable qu’une transformation sociétale, économique et politique s’impose et qu’elle requiert un nouveau paradigme de pensées. La société, et les parents en particulier, y jouent un rôle déterminant, mais l’école demeure un lieu privilégié de la construction des valeurs et du rapport au savoir et ce, dès le plus jeune âge ! Elle doit donc impérativement intégrer ce changement de paradigme. Nous avons parfois tendance à former des futur.es travailleur.euses, mais devons avant tout former de futur.es citoyens et citoyennes, protagonistes de changements et porteur.euses de belles valeurs. Je pense ainsi à ce que nous pourrions encourager : l’autonomie, la créativité, l’esprit critique, la collaboration, la prise d’initiative, la flexibilité, l’intelligence numérique, la communication, le respect du vivant, l’empathie (oui, cela s’apprend !). De plus, j’aimerais beaucoup que nos jeunes puissent être initiés à des outils de reconnaissance et de “gestion” d’émotions comme la pleine conscience (que je tente d’ailleurs de pratiquer personnellement ;-)).
J’aimerais voir ces “compétences du 21e siècle” dans les référentiels et qu’une certaine liberté soit donnée au corps enseignant afin que ses membres puissent prendre le temps nécessaire pour intégrer des pratiques de bien-être et construire un lien de confiance avec leurs élèves. Nous devons donc encourager l’élève à être acteur de ses choix.
En outre, soutenons les initiatives alternatives et indépendantes et évaluons leur impact sur l’amélioration du bien-être des élèves en mettant en place des pratiques efficientes grâce au partage d’expérience entre établissements.
Informons les membres du corps enseignant sur leur champ des possibles et communiquons les meilleures pratiques et les outils pour inspirer les enseignant.es sans qu’ils ne doivent, à chaque fois, repartir de zéro.