5. Nous voulons l’équité : ne reproduisons pas à l’école les inégalités de la société !

Notre système actuel est encore beaucoup trop inéquitable. Le niveau moyen de notre enseignement est acceptable (on colle à la moyenne des pays de l’OCDE), mais trop variable d’une école à l’autre. PISA confirme une triste tendance à reproduire les inégalités de la société. En FWB, les écarts sociaux sont parmi les plus importants des pays industrialisés (entre les 25% les plus favorisés et les 25% les moins favorisés, il y a un écart « abyssal », disent les experts : plus de 100 points PISA, 530 vs 430 environ). 

La Fédération Wallonie-Bruxelles propose d’y remédier dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence, vaste chantier de réformes visant à construire l’école inclusive de demain. Ciblons donc notamment les écoles fragiles.

Constats :

• Les résultats PISA ont révélé que de tous les pays de l’OCDE, les élèves de la FWB avaient la vision la plus « fixiste » de l’intelligence, en d’autres termes la vision la moins évolutive de l’intelligence. On constate donc une forme de « résignation apprise », liée sans doute à la peur très présente de l’échec, que montrent aussi divers indicateurs ;
• La pauvreté a augmenté et les enfants, plus que d’autres tranches d’âge de la population, sont touchés : 1 enfant sur 5 est concerné avec des chiffres encore plus élevés à Bruxelles et en Wallonie ;
• Les enfants de milieux précarisés sont parmi ceux qui fréquentent moins l’école maternelle. Cela va rendre la suite de leur scolarité plus difficile et cela augmente le risque d’échec scolaire.

Propositions :

• Diminuer l’âge de l’obligation scolaire à 3 ans pour une réelle égalité des chances. La scolarité dès trois ans favoriserait le développement langagier et des apprentissages, surtout chez les enfants qui ne parlent pas français à la maison et qui accumulent plus de retard que les autres ;
• Sensibiliser les familles à l’importance de la fréquentation de l’école maternelle en créant une relation de confiance entre les jeunes parents et l’école, dans une dynamique de soutien ; 
• L’école maternelle a besoin d’être enfin reconnue comme une école à part entière ! Il y a une responsabilité sociétale mais aussi un investissement pour l’avenir ;
• Les Plans de Pilotage prévoient de rendre l’autonomie aux acteurs de terrain pour la mise en œuvre de stratégies qu’ils jugent adaptées à leur situation et améliorer ainsi les résultats et le bien-être des élèves ;
• Le Pacte prévoit des « dispositifs d’ajustement » visant à donner un coup de pouce à un certain nombre d’écoles ;
• Les écoles bénéficient d’un soutien personnalisé sur trois ans pour les accompagner dans leur Plan de Pilotage et travailler durablement sur les indicateurs inférieurs à la moyenne.