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Chaque année, 4.500 personnes motivées intègrent le corps enseignant de nos écoles fondamentales et secondaires mais elles sont nombreuses à quitter rapidement la profession : 23% d’entre elles abandonnent en effet au cours de la première année et 35% dans les cinq ans. Le nombre d’inscrits dans les bacheliers pédagogiques a chuté de 17%. La diminution est plus marquée pour les instituteurs primaires (- 21.5 %) que ceux du maternel (-12,3 %). Salaires pas assez attractifs, conditions de travail, perte du prestige de la fonction… Expérimentée depuis des années par les directions des établissements scolaires, la pénurie d’enseignants a de multiples causes.
Une étude récente indique qu’en Belgique, la fonction d’enseignant ne fait pas partie du Top 30 des fonctions les plus attractives. Dans les pays souvent cités en exemples pour leur enseignement, comme la Finlande ou Singapour, la fonction d’enseignant fait partie du Top 5.
Comment dès lors mieux valoriser cette si belle profession ? Susciter plus de vocations ? Mieux soutenir et accompagner le corps enseignant débutant ?
Ces personnes sont au cœur de notre système éducatif et nous devons impérativement offrir des réponses à cet enjeu majeur.
Nous devons, dans les années à venir, nous concentrer sur différentes actions :
- valoriser le métier, ce qui est prévu entre autres via la réforme de la formation initiale du corps enseignant qui sera mise en place à partir de septembre 2023;
- améliorer l’accompagnement des enseignants et en particulier des nouveaux enseignants, qu’ils soient débutants ou de seconde carrière, en développant le système de tutorat, les pratiques collaboratives, le partage de bonnes pratiques, des rencontres inter-écoles… ;
- assouplir davantage le décret « titres et fonctions » et faciliter la mobilité inter-réseaux des enseignants;
- mettre en place des équipes mobiles pour remplacer rapidement les profs absents;
- faciliter l’équivalence des diplômes pour devenir enseignant en secondaire ;
- encourager des reconversions de carrière vers l’enseignement, notamment via une meilleure prise en compte de l’ancienneté acquise p. ex. dans le secteur privé;
créer des incitants, du sens et de l’enthousiasme pour des enseignants des autres Communautés à venir enseigner en FWB, malgré les conditions moins attractives et les nouveaux rythmes scolaires, pour pallier la pénurie spécifiquement élevée des enseignants en langues.
Questions parlementaires
- QO 28/03/23 à la Ministre Désir : Maladies de jeunesse de l’application du barème 501 dans l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR)
- QE 03/03/23 à la Ministre Désir : les passerelles pour les instituteurs.trices souhaitant devenir enseignant.es en langues
- QO 14/02/23 à la Ministre Morreale : La coopération entre les régions relative aux enseignants de seconde carrière
- QO 07/02/2023 à la Ministre Désir : Congé de naissance dans l’enseignement
- QA 25/01/23 à la Ministre Désir : Formations pour devenir enseignant : quelle coopération entre les Régions ?
- QE 29/09/22 à la Ministre Désir : Suspension temporaire de cours au Collège Cardinal Mercier et à l’Ecole du Pré Vert, à Braine-l’Alleud
- QO 25/10/22 à la Ministre Désir: Règles applicables en cas d’absence des enseignants pour cause de Covid-19
- QO à 29/9/22 à la Ministre Désir: Outils à disposition des enseignants
- QO 7/6/22 à la Ministre Désir: «Pénurie des remplaçants des enseignants»
- QO 17/3/22 à Mme Désir: «Coût des détachements d’enseignants»
- QO 14/12/21 à Mme Désir «Mobilité des enseignants temporaires en vue de leur nomination»